joan21 Jeu 21 Sep - 11:19
eudi 21 septembre 2006, mis à jour à 07:53
Un rapport de l'Onu dénonce la torture généralisée en Irak Reuters
La torture est généralisée en Irak, aussi bien dans les centres de détention que dans les actes de violences confessionnelles constatés à travers le pays, ont affirmé les Nations unies mercredi.
Dans un rapport fondé sur l'examen de corps de victimes et sur des témoignages, le service des droits de l'homme de la mission d'assistance de l'Onu en Irak fait part de ses craintes sur les conséquences de cette torture sur l'unité du pays.
"Les corps de détenus portent des traces de coups infligés à l'aide de câbles électriques, des blessures en divers endroits du corps, y compris à la tête et sur les parties génitales, des fractures aux jambes et aux mains, des brûlures électriques et de cigarettes", écrit l'Onu.
Les cadavres à la morgue de Bagdad "portent souvent des traces de grave torture, notamment des blessures par de l'acide et des brûlures provoquées par des produits chimiques, de la peau enlevée, des os fracturés dans le dos, les mains et les jambes, des yeux arrachés, des dents arrachées et des blessures provoquées par des perceuses ou des clous", poursuit ce rapport.
Ces signes de torture répandue sont confirmés par des témoignages de survivants.
Un homme rapporte ainsi que des membres d'un groupe extrémiste sunnite l'ont battu à coups de câbles électriques et de barres de fer pour qu'il dise à quel groupe confessionnel il appartient.
"Le corps d'un autre homme enlevé par des miliciens chiites portait des traces de mutilation faciale, avait eu des doigts arrachés et portait la trace d'une importante perforation - certainement provoquée par une perceuse - sous son épaule gauche", ajoute le rapport de l'Onu.
L'incapacité du gouvernement à mettre fin à ces atteintes aux droits de l'homme "menace la structure même du pays" en poussant les gens à la vengeance, prévient l'Onu.
Ce phénomène risque d'accentuer la polarisation de la société irakienne et de conduire à un "processus de confrontation confessionnelle s'auto-alimentant", insiste l'Onu.
http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=27798