Outre qu'il n'y aurait aucune objection sérieuse, une fois la paix rétablie (?) à ce que les voisins d'Israel soient armés à l'instar de tous les pays du monde, quelques réflexions ne sont pas in-intéressantes.
1°. L'armement d'un pays, pour peu qu'il ne soit pas gratuit, c'est à dire offert dans des buts douteux, est généralement raisonnable, puisqu'il émarge au budget général de l'Etat, et est voté sur justification par le Parlement.
(Il faut noter que si Israel finançait son armement, il y a belle lurette qu'il serait en paix avec ses voisins).
2°. Un pays "désarmé" officiellement est-il moins dangereux ? Evidemment non. Ce pays, qui ne peut suivre la procédure claire de l'achat d'armements, va obtenir l'équivalent par des voies underground extrèmement pernicieuses, puisque rien n'étant donné pour rien, ces livraisons seront assorties de conditions pour le moins sujettes à caution, ou financés par des réseaux parallèles généralement criminels.
3°. Inversément, un pays armé est-il nécesairement belliqueux ? Evidemment non ! Que savons-nous de l'armement des pays du Maghreb, de la Suisse ou de la Suède ? Rien, si ce n'est qu'ils en ont, et ne comptet en faire usage qu'à la toute dernière extrémité.
La liaison populiste et primaire entre armement et dangerosité est donc parfaitement irréaliste, et contredite par de multiples exemples.
Une arme n'est pas dangereuse ; ce sont les esprits troublés qui le sont.