L'ONU va déployer des troupes au Darfour
CRISE HUMANITAIRE | 00h05 Quelque 26000 soldats des Nations Unies et de l'Union africaine tenteront, dès début 2008, de sécuriser l'ouest du Soudan en proie à une terrible crise humanitaire.
© Keystone | Un soldat angolais de l’Union africaine patrouillant au Darfour. La mission mixte de l’ONU et de l’Union africaine sera composée de 26'000 hommes.
GUSTAVO KUHN | 02 Août 2007 | 00h05
Après de longues tergiversations, les Nations Unies vont finalement déployer des troupes au Darfour. Le Conseil de sécurité de l'ONU a en effet accepté à l'unanimité, mardi soir, d'envoyer une force de maintien de la paix dans l'ouest du Soudan. La mission mixte de l'ONU et de l'Union africaine, baptisée Unamid, sera composée de 26'000 soldats et policiers. Elle devrait débuter en 2008. Il s'agira de la plus importante opération de maintien de la paix au monde. Son budget annuel s'élèvera à plus de 2 milliards de dollars (2,4 milliards de francs).
Le ministre soudanais des Affaires étrangères, Lam Akol, a déclaré que son pays «accepte la résolution» et s'est engagéà appliquer les dispositions concernant Khartoum. Legouvernement du Soudans'est longtemps opposé à l'envoi de troupes de l'ONU. Mais les fortes pressions internationales l'ont finalement forcé à revoir sa position. Son principal allié au sein du Conseil de sécurité, la Chine, ayant en effet votéen faveur de la mission mardi soir.
Une majoritéde soldats africains
De son côté, l'Union africaine (UA) s'est dite soulagée du renfort qu'apporteront les troupes de l'ONU. Quelque 7000 soldats de l'UA sont en effet déjà au Darfour depuis août 2004. Sous-équipés et sous-payés, ils n'ont jamais réussi à sécuriser ce territoire grand comme la France, en proie à une terrible crise humanitaire.
Plusieurs pays européens se sont déjà déclarés prêts à contribuer à la future force de maintien de la paix, notamment la Suède, la Norvège, le Danemark, les Pays-Bas et la France.
Le ministre français desAffaires étrangères, Bernard Kouchner, a cependant rappelé que le gros des troupes devrait être formé d'Africains, voire d'Asiatiques, mais pas d'Occidentaux. Cette condition a été posée par Khartoum pour autoriser le déploiement de la force de paix de l'ONU.
Deux millions de déplacés et 200'000 morts
La guerre civile qui a frappé la région à partir de février 2003 a fait 200'000 morts, selon les estimations de l'ONU, et plus de deux millions de déplacés. En mai 2006, Khartoumet l'Armée de libération du Soudan, le principal groupe rebelle du Darfour, ont signé un accord de paix. Mais plusieurs factions se sont opposées au cessez-le-feu et sévissent encore dans la région.
Des combats continuent ainsi d'agiter régulièrement la province soudanaise, surtout dans le sud. Selon Médecins sans frontières, plus de 100'000 personnes ont dû quitter leurs foyers depuis le début de l'année.
Quelque 13'000 travailleurs humanitaires sont actuellement à pied d'œuvre au Darfour. Mais l'insécurité généralisée les empêche d'atteindre toutes les populations. De nombreux convois humanitaires sont régulièrement attaqués et pillés, notamment ceux du Programme alimentaire mondial.
http://www.tdg.ch
CRISE HUMANITAIRE | 00h05 Quelque 26000 soldats des Nations Unies et de l'Union africaine tenteront, dès début 2008, de sécuriser l'ouest du Soudan en proie à une terrible crise humanitaire.
© Keystone | Un soldat angolais de l’Union africaine patrouillant au Darfour. La mission mixte de l’ONU et de l’Union africaine sera composée de 26'000 hommes.
GUSTAVO KUHN | 02 Août 2007 | 00h05
Après de longues tergiversations, les Nations Unies vont finalement déployer des troupes au Darfour. Le Conseil de sécurité de l'ONU a en effet accepté à l'unanimité, mardi soir, d'envoyer une force de maintien de la paix dans l'ouest du Soudan. La mission mixte de l'ONU et de l'Union africaine, baptisée Unamid, sera composée de 26'000 soldats et policiers. Elle devrait débuter en 2008. Il s'agira de la plus importante opération de maintien de la paix au monde. Son budget annuel s'élèvera à plus de 2 milliards de dollars (2,4 milliards de francs).
Le ministre soudanais des Affaires étrangères, Lam Akol, a déclaré que son pays «accepte la résolution» et s'est engagéà appliquer les dispositions concernant Khartoum. Legouvernement du Soudans'est longtemps opposé à l'envoi de troupes de l'ONU. Mais les fortes pressions internationales l'ont finalement forcé à revoir sa position. Son principal allié au sein du Conseil de sécurité, la Chine, ayant en effet votéen faveur de la mission mardi soir.
Une majoritéde soldats africains
De son côté, l'Union africaine (UA) s'est dite soulagée du renfort qu'apporteront les troupes de l'ONU. Quelque 7000 soldats de l'UA sont en effet déjà au Darfour depuis août 2004. Sous-équipés et sous-payés, ils n'ont jamais réussi à sécuriser ce territoire grand comme la France, en proie à une terrible crise humanitaire.
Plusieurs pays européens se sont déjà déclarés prêts à contribuer à la future force de maintien de la paix, notamment la Suède, la Norvège, le Danemark, les Pays-Bas et la France.
Le ministre français desAffaires étrangères, Bernard Kouchner, a cependant rappelé que le gros des troupes devrait être formé d'Africains, voire d'Asiatiques, mais pas d'Occidentaux. Cette condition a été posée par Khartoum pour autoriser le déploiement de la force de paix de l'ONU.
Deux millions de déplacés et 200'000 morts
La guerre civile qui a frappé la région à partir de février 2003 a fait 200'000 morts, selon les estimations de l'ONU, et plus de deux millions de déplacés. En mai 2006, Khartoumet l'Armée de libération du Soudan, le principal groupe rebelle du Darfour, ont signé un accord de paix. Mais plusieurs factions se sont opposées au cessez-le-feu et sévissent encore dans la région.
Des combats continuent ainsi d'agiter régulièrement la province soudanaise, surtout dans le sud. Selon Médecins sans frontières, plus de 100'000 personnes ont dû quitter leurs foyers depuis le début de l'année.
Quelque 13'000 travailleurs humanitaires sont actuellement à pied d'œuvre au Darfour. Mais l'insécurité généralisée les empêche d'atteindre toutes les populations. De nombreux convois humanitaires sont régulièrement attaqués et pillés, notamment ceux du Programme alimentaire mondial.
http://www.tdg.ch