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    Les disparus d’Algérie, un sujet qui fâche toujours

    silverbold
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    Les disparus d’Algérie, un sujet qui fâche toujours Empty Les disparus d’Algérie, un sujet qui fâche toujours

    Message  silverbold Ven 9 Fév - 10:04

    Les disparus d’Algérie, un sujet qui fâche toujours

    jeudi 8 février 2007.

    Dès sa signature par l’Algérie, la convention internationale de lutte contre les disparitions forcées semble être déjà piétinée...



    Un séminaire international a été, en effet, empêché hier à l’hôtel Mercure d’Alger au grand dam de cinq associations représentant les familles des disparus en Algérie dont SOS Disparus, Djazaïrouna, ANFD et Soumoud. Même la présence d’observateurs internationaux et des membres d’ONG de défense des droits de l’Homme n’a pas dissuadé les « perturbateurs » de passer à l’action.

    L’hôtel Mercure a été ainsi quadrillé par un dispositif impressionnant des forces de l’ordre, a-t-on constaté, sur place. L’accès à la salle retenue pour cette rencontre internationale dûment louée, du reste, à l’hôtel Mercure, un établissement privé s’il en est, a été tout simplement interdit aux participants et aux invités.

    Les quelques rares personnes qui ont pu y accéder se sont vues, elles, privées d’électricité. L’éclairage coupé, les conférenciers se sont retrouvés dans le noir. Il a fallu ramener, ainsi, des bougies pour que les « travaux » soient ouverts. Mais c’était peine perdue puisque les forces de l’ordre se sont introduites dans la salle pour faire évacuer les lieux sous les cris de colère des organisateurs.

    Devant cette pratique plutôt « musclée » des forces de l’ordre, les participants outrés se sont alors rendus en force à la Maison de la presse pour exprimer leur irritation devant « la censure » qu’on leur a imposée. A la Maison de la presse Tahar Djaout, qualifiée par certains participants de « dernier bastion de la liberté d’expression en Algérie », la salle de conférences leur a été, là aussi, interdite.

    La vice-présidente de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), la Tunisienne Souhir Belahcène, s’est montrée consternée : « C’est impensable ! Comment en l’espace de 24 heures, l’Algérie, qui venait juste de signer la convention internationale contre les disparitions forcées, fait aussitôt une telle entorse au droit international ? » Elle précisera, par ailleurs, qu’il ne s’agissait que d’une simple rencontre qui devait regrouper à la fois les familles de victimes de disparitions forcées du fait des services de sécurité et aussi du terrorisme. Elle révèlera, par ailleurs, que le représentant de la délégation chilienne a été, lui, « empêché de venir en Algérie ». « Il avait obtenu son visa, mais à la veille de son départ le consul algérien lui a indiqué qu’il devait renoncer à son voyage car il était indésirable en Algérie ». Interrogés, certains membres de familles de disparus rejettent les dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale.

    Pour Leïla Ighil, de l’Association nationale des familles des disparus (ANFD), « on ne peut adhérer à une charte qui a été élaborée sans consultation des familles de victimes ». Elle se montrera à cet égard très menaçante en déclarant : « Il faut que les hauts responsables de ce pays sachent que la page ne sera pas tournée de cette manière ! » Quant à Nacéra Dutour, du collectif de SOS disparus, celle-ci s’avèrera plus conciliante en confiant :»Nous avons voulu, à travers cette rencontre, tendre la main à ce gouvernement afin d’ouvrir une brèche au dialogue et au débat. Au lieu de prendre cette main tendue, le pouvoir nous prive de lumière », dira-t-elle.

    Présent, Maître Ali Yahia Abdenour, le président d’honneur de la Ligue algérienne de Défense des Droits de l’Homme (LADDH) estimera, comme à son accoutumée, qu’une « solution digne et durable doit passer par la vérité et la justice ». Pour cet avocat, « il est impératif d’installer deux commissions, l’une politique et l’autre juridique, habilitées à trouver la vérité et surtout à rendre justice ». Cherifa Kheddar, présidente de Djazaïrouna, expliquera, pour sa part, que la demande d’autorisation pour la tenue de la réunion d’hier avait été déposée depuis deux mois au ministère de l’Intérieur. Il est à relever également que même le président de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, Maître Farouk Ksentini, devait prendre la parole au cours de cette rencontre qui va, probablement, se tenir, selon nos sources, au... Maroc !

    Mohamed-Chérif Lachichi — La Voix de l’Oranie


    http://actualite.el-annabi.com/article.php3?id_article=3868

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