Bon, my two cents.
Il s'agit de l'introduction en droit d'un mécanisme comparable au "divorce répudiation". En droit, il est accessible aux deux époux. De facto, je pense qu'il va surtout défavoriser les épouses.
Pourquoi? Simplement parce que les femmes n'accèdent pas encore à un niveau salarial similaire à celui des hommes. On peut gloser ad vitam sur ce fait, et il est vrai qu'il serait stupide d'agir sur les conséquences (notamment le divorce) plutôt que sur la cause (l'inégalité), mais le fait est là.
Par ailleurs, je suis perplexe sur le retrait de la notion de faute.
Trois remarques au sujet de cette facilitation du divorce:
- On peut se demander à l'heure de la régularisation légale de situations factuelles comme le concubinage à quoi sert la "concubinagisation" du mariage en le rapprochant d'une répudiation. Ne serait-il pas profitable de garder des "barrières"?
- Ceci me fait penser à la fin de l'empire romain, au cours de laquelle le citoyen oisif ne travaillait plus mais était entretenu par les richesses communes, ses frontières gardées par des mercenaires. Le divorce répudiation, introduit en droit romain à l'époque pour "faciliter la vie du citoyen" (air connu), lui aussi bilatéral mais de facto réservé aux hommes (les femmes étant incapables juridiquement donc étant dépourvues de la jouissance de leur patrimoine), fut corrigé au fil des siècles par les principes introduits par les chrétiens: fidélité et indissolubilité du mariage étaient des moyens de préserver le patrimoine familial des réclamations intéressées des bâtards et de donner à l'épouse et aux enfants (répudiés donc à la rue en vertu de l'ancien droit romain) une "couverture sociale".
- Ce matin, à la radio (pourtant sur l'organe du PS, la première) j'ai entendu plusieurs femmes commenter ce projet, se demandant s'il ne s'agissait pas d'un autre signe d'une islamisation rampante de la société. Je loue la lucidité de certaines...
Il s'agit de l'introduction en droit d'un mécanisme comparable au "divorce répudiation". En droit, il est accessible aux deux époux. De facto, je pense qu'il va surtout défavoriser les épouses.
Pourquoi? Simplement parce que les femmes n'accèdent pas encore à un niveau salarial similaire à celui des hommes. On peut gloser ad vitam sur ce fait, et il est vrai qu'il serait stupide d'agir sur les conséquences (notamment le divorce) plutôt que sur la cause (l'inégalité), mais le fait est là.
Par ailleurs, je suis perplexe sur le retrait de la notion de faute.
Trois remarques au sujet de cette facilitation du divorce:
- On peut se demander à l'heure de la régularisation légale de situations factuelles comme le concubinage à quoi sert la "concubinagisation" du mariage en le rapprochant d'une répudiation. Ne serait-il pas profitable de garder des "barrières"?
- Ceci me fait penser à la fin de l'empire romain, au cours de laquelle le citoyen oisif ne travaillait plus mais était entretenu par les richesses communes, ses frontières gardées par des mercenaires. Le divorce répudiation, introduit en droit romain à l'époque pour "faciliter la vie du citoyen" (air connu), lui aussi bilatéral mais de facto réservé aux hommes (les femmes étant incapables juridiquement donc étant dépourvues de la jouissance de leur patrimoine), fut corrigé au fil des siècles par les principes introduits par les chrétiens: fidélité et indissolubilité du mariage étaient des moyens de préserver le patrimoine familial des réclamations intéressées des bâtards et de donner à l'épouse et aux enfants (répudiés donc à la rue en vertu de l'ancien droit romain) une "couverture sociale".
- Ce matin, à la radio (pourtant sur l'organe du PS, la première) j'ai entendu plusieurs femmes commenter ce projet, se demandant s'il ne s'agissait pas d'un autre signe d'une islamisation rampante de la société. Je loue la lucidité de certaines...