En Italie, un climat de chasse à l'étranger

En Italie, un climat de chasse à l'étranger
LE MONDE | 16.05.08 | 09h20 • Mis à jour le 16.05.08 |

L'Italie ne procédera pas à des "expulsions de masse" d'immigrés en situation irrégulière. Le ministre de l'Intérieur Roberto Maroni s'est senti obligé de le préciser, jeudi 15 mai, après une journée où la question de l'immigration et des Roms, les Tziganes d'origine roumaine, a monopolisé les débats.

A la "une" de tous les journaux, le matin, on pouvait voir les photos des incendies de camps de Roms à Ponticelli, près de Naples, à la suite d'une tentative de rapt d'un bébé italien de la part d'une Tzigane.


Dans l'après-midi, le chef de la police criminelle Francesco Gratteri annonçait les résultats d'une vaste opération contre le crime lié à l'immigration clandestine : dans neuf régions du pays, 383 personnes dont 268 étrangers, essentiellement originaires de Roumanie et des pays du Maghreb, ont été interpellés pour trafic de drogue, exploitation de l'immigration clandestine, vols et proxénétisme. Une cinquantaine d'étrangers ont été expulsés et 65 autres placés dans des centres de rétention.

Dans la soirée, la télévision diffusait les images de la descente nocturne de la police municipale de Rome dans le plus grand camp Rom de la ville. Un climat de chasse à l'étranger semble s'installer alors que le gouvernement prépare un tour de vis contre l'immigration. Le paquet de mesures sur la sécurité devrait être approuvé lors du premier conseil des ministres qui se tiendra la semaine prochaine à Naples.

Selon les indiscrétions qui circulent dans la presse, il devrait prévoir le nouveau délit d'immigration clandestine, le test ADN pour les regroupements familiaux ainsi que la justification d'un revenu et d'un logement décent sous peine d'un rapatriement dans le pays d'origine. La loi, dit-on, viserait principalement les Roms. Actuellement, ils sont 160 000 en Italie. Un "commissaire" aux Roms sera nommé à Milan, Naples et Rome.

L'annonce est arrivée après la rencontre entre le ministre Maroni et son homologue Roumain Cristian David, dépêché à Rome après que Bucarest s'est émue de la dérive xénophobe en Italie. Tout semble réglé. Les rapports entre les deux pays sont "excellents", a déclaré M. David. Ils le seront encore plus avec la création annoncée d'une commission paritaire pour une coopération policière renforcée.


Salvatore Aloïse

http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/05/16/en-italie-un-climat-de-chasse-a-l-etranger_1045682_3214.html

C'est la première fois qu'un Etat européen applique la Loi, et on ne peut espérer qu'une généralisation des mesures, ne serait-ce que par respect pour l'espace Schengen.

L'Italie a décidé que les clandestins ne diposant ni d'un logementcorrect ni de moyens d'existence suffisants seraient reconduits le jour mêe à la frontière.

C'est évidemment le minimum qui puisse être fait !

Cessons de faire l'autruche ! Ces clandestins contreviennent bien entendu aux lois des pays qu'ils phagocytent, n'ont aucun espoir de s'y intégrer et, comme ils ne sucent pas des cailloux, ils s'alimentent de vente de drogue, de trafic d'êtres humains, de prostitution, de vols, etc.

Bien entendu, il y en aura encore pour hurler au fascisme

C'est du fascisme. Au sens le plus original du terme.
Bien entendu, il y en aura encore pour hurler à l'emploi abusif du mot.
Le sindaco, de Rome, Gianni Alemanno, est un néo-fasciste notoire. Il a appartenu au movimento sociale italiano qui est une association créée au lendemain de la guerre et qui a rassemblé les nostalgiques du Duce. Or, il a braqué toute sa campagne électorale sur le dénigrement des Roms et l'obsession sécuritaire en partant d'un fait divers.

Le ministre de l'intérieur, Maroni, vient de la Lega Nord (extrême droite populiste et raciste) qui a aussi fait campagne sur la sécurité et les amalgames avec les Roms. C'est la pire saloperie à qui on aurait pu donner ce ministère et ça a été fait.

En outre, la plupart des Roms sont de nationalité européenne puisqu'ils viennent de Roumanie, ce qui leur permet de bénéficier de la liberté de circulation. Dès lors que la Roumanie a adhéré à l'UE, le vieil argument des étrangers-qui-n'ont-pas-le-droit-d'être-ici a été rendu caduc mais bien sûr on a continué à l'utiliser par facilité. En fait, il y a même des Roms qui sont nés en Italie (c'est une population très jeune) et qui ne sont pas régularisés tout simplement parce que la notion d'ordre, de paperasserie administrative, de cachet pour avoir le droit d'être là sont autant de notions débiles pour eux et probablement pour nous si nous étions plus raisonnables.

Je sais pas mais, amalgames faciles et méchants, dénigrement d'une minorité, ratonnades, politique répressive et policière, haine populaire entretenue par les médias, ça vous rappelle pas une certaine époque ?

Un type arrive dans ma maison. il est dans le besoin, je l'héberge. Il s'installe, commence à arranger mon salon à son goût. Il décide que ma fille devra s'habiller en tutu. Il vide mon frigo. Je lui montre la porte.

Fasciiiiiste, fasciiiiiste...

En outre, la plupart des Roms sont de nationalité européenne puisqu'ils viennent de Roumanie,

et crac ! la bourde !!! La Roumanie n'est ni dans l'UE, ni a fortiori dans Schengen.

MP a écrit:

En outre, la plupart des Roms sont de nationalité européenne puisqu'ils viennent de Roumanie,

et crac ! la bourde !!! La Roumanie n'est ni dans l'UE, ni a fortiori dans Schengen.

Ben si...La Roumanie est membre de l'Union Européenne depuis le 1er janvier 2007...

silverbold a écrit:

MP a écrit:

En outre, la plupart des Roms sont de nationalité européenne puisqu'ils viennent de Roumanie,

et crac ! la bourde !!! La Roumanie n'est ni dans l'UE, ni a fortiori dans Schengen.

Ben si...La Roumanie est membre de l'Union Européenne depuis le 1er janvier 2007...

Juste ! Mais non Schengen, ce qui revient au même pour la remarque de Yamael