14/06/07 09:31 Les pays africains acceptent un compromis sur l'ivoire
par Alister Doyle
LA HAYE (Reuters) - Les pays africains ont accepté jeudi un accord portant sur la prorogation pour neuf ans du
moratoire sur le commerce de l'ivoire d'éléphant après une vente exceptionnelle de stocks détenus par des pays
d'Afrique australe, déclarent des délégués à la Conférence des Nations unies sur la faune et la flore, à La Haye.
Cet accord, conclu dans la nuit de mercredi à jeudi, constitue un compromis entre des pays comme le Kenya et le
Mali, qui souhaitaient une interdiction totale, et le Botswana, la Namibie, le Zimbabwe et l'Afrique du Sud, favorables
à des ventes plus ou moins limitées.
Il doit être approuvé dans la journée par les 171 pays participant à la Convention sur le commerce international des
espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) dans la capitale néerlandaise.
Le Botswana, la Namibie, l'Afrique du Sud et le Zimbabwe souhaitaient autoriser à nouveau la ven te régulière
d'ivoire pour que les communautés reculées de paysans qui subissent les conséquences néfastes de l'augmentation du
nombre d'éléphants puissent profiter de cette manne financière.
Touchée par une chasse intensive et les conséquences de l'évolution démographique, la population d'éléphants sur le
continent africain est passée de plusieurs millions à environ 470.000-685.000 en quelques décennies.
"MOMENT DE FIERTÉ"
Une vente de 50 tonnes d'ivoire avait été autorisée en 1997, une seconde de 60 tonnes a été entérinée la semaine
dernière, à destination du Japon, et partagée comme suit: 20 tonnes venant du Botswana, 30 d'Afrique du Sud et 10 de
Namibie. Cette dernière vente est prise en compte dans l'accord de La Haye.
Julius Kipng'etich, directeur du service de protection de la nature du Kenya et chef de la délégation kenyane, a
salué "un moment de fierté pour le continent", après plusieurs jours d'âpres discussions.
Un communiqué précise que l'accord autorise une vente exceptionnelle des stocks d'ivoire détenus au 1er janvier
2007 par les quatre pays d'Afrique australe qui demandaient des ventes limitées. Ensuite, toute exportation d'ivoire
sera interdite pour neuf ans.
"Ce n'est pas un accord parfait mais nous pourrons l'améliorer au fur et à mesure de sa mise en place", a déclaré le
ministre de l'Environnement et du Tourisme, Francis Nhema.
Le Kenya et le Mali auraient souhaité une prorogation de vingt ans du moratoire sur les exportations d'ivoire,
affirmant que les contrebandiers tuaient 19.000 éléphants chaque année.
lien
par Alister Doyle
LA HAYE (Reuters) - Les pays africains ont accepté jeudi un accord portant sur la prorogation pour neuf ans du
moratoire sur le commerce de l'ivoire d'éléphant après une vente exceptionnelle de stocks détenus par des pays
d'Afrique australe, déclarent des délégués à la Conférence des Nations unies sur la faune et la flore, à La Haye.
Cet accord, conclu dans la nuit de mercredi à jeudi, constitue un compromis entre des pays comme le Kenya et le
Mali, qui souhaitaient une interdiction totale, et le Botswana, la Namibie, le Zimbabwe et l'Afrique du Sud, favorables
à des ventes plus ou moins limitées.
Il doit être approuvé dans la journée par les 171 pays participant à la Convention sur le commerce international des
espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) dans la capitale néerlandaise.
Le Botswana, la Namibie, l'Afrique du Sud et le Zimbabwe souhaitaient autoriser à nouveau la ven te régulière
d'ivoire pour que les communautés reculées de paysans qui subissent les conséquences néfastes de l'augmentation du
nombre d'éléphants puissent profiter de cette manne financière.
Touchée par une chasse intensive et les conséquences de l'évolution démographique, la population d'éléphants sur le
continent africain est passée de plusieurs millions à environ 470.000-685.000 en quelques décennies.
"MOMENT DE FIERTÉ"
Une vente de 50 tonnes d'ivoire avait été autorisée en 1997, une seconde de 60 tonnes a été entérinée la semaine
dernière, à destination du Japon, et partagée comme suit: 20 tonnes venant du Botswana, 30 d'Afrique du Sud et 10 de
Namibie. Cette dernière vente est prise en compte dans l'accord de La Haye.
Julius Kipng'etich, directeur du service de protection de la nature du Kenya et chef de la délégation kenyane, a
salué "un moment de fierté pour le continent", après plusieurs jours d'âpres discussions.
Un communiqué précise que l'accord autorise une vente exceptionnelle des stocks d'ivoire détenus au 1er janvier
2007 par les quatre pays d'Afrique australe qui demandaient des ventes limitées. Ensuite, toute exportation d'ivoire
sera interdite pour neuf ans.
"Ce n'est pas un accord parfait mais nous pourrons l'améliorer au fur et à mesure de sa mise en place", a déclaré le
ministre de l'Environnement et du Tourisme, Francis Nhema.
Le Kenya et le Mali auraient souhaité une prorogation de vingt ans du moratoire sur les exportations d'ivoire,
affirmant que les contrebandiers tuaient 19.000 éléphants chaque année.
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