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    L'Afrique n'attend plus de promesses du G8, mais des actes

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    L'Afrique n'attend plus de promesses du G8, mais des actes Empty L'Afrique n'attend plus de promesses du G8, mais des actes

    Message  silverbold Lun 4 Juin - 8:20

    L'Afrique n'attend plus de promesses du G8, mais des actes

    03/06/2007 - 20h48 - © Reuters


    Deux ans après le sommet de Gleneagles (Ecosse), où les pays riches avaient annoncé une forte augmentation de leur aide au développement, les Africains attendent encore que cette promesse se réalise.

    L'engagement pris au sommet du Groupe des Huit (G8) de 2005 - "Année de l'Afrique" - de doubler l'aide au continent africain d'ici à 2010, est resté lettre morte pour l'essentiel, déclarent beaucoup d'entre eux.

    Hormis les annulations de dettes, secteur où quelques gouvernements africains ont reconnu des progrès, le message est le même de Tunis au Cap et de Dakar à Djibouti: tenez parole.

    "Le G8 n'a absolument pas tenu ses promesses, surtout dans le domaine des subventions aux exportations", a dit à Reuters le gouverneur de la banque centrale de Gambie, Famara Jatta.

    "Il y a eu beaucoup de rhétorique mais pour ce qui est de mettre de l'argent sur la table, on n'a rien vu", renchérit Amina Ibrahim, qui a conseillé l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo en matière de développement.

    Les pays du G8 préparent un sommet qui se tiendra du 6 au 8 juin en Allemagne au moment où des études récentes montrent que les aides réelles des pays les plus riches destinées à l'Afrique ont en fait diminué durant la période 2005-2006.

    Selon l'organisme indépendant African Monitor, l'apport à ce continent des 22 pays de l'OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économique) est passé de 106 milliards de dollars en 2005 à 103 milliards en 2006. En outre, 55% de l'aide totale à l'Afrique n'a profité qu'à dix pays, dont le producteur de pétrole qu'est le Nigeria, ajoute le groupe.

    Dans un rapport publié en mai, l'organisation Oxfam estime que si le rythme actuel des donations ne change pas, la hausse de l'aide internationale annoncée à Gleneagles se limitera à 20 milliards de dollars d'ici 2010. Le coût de ce manque d'action "se chiffre en millions de vies perdues du fait de la pauvreté", soulignait Oxfam.

    TENSIONS SUR LE COMMERCE

    Ibrahim fait état d'un cynisme grandissant à l'égard des initiatives du G8. "Il faut qu'ils tiennent leurs promesses sur l'aide et montrent leur degré de détermination", déclare Collins Magalasi, directeur de programme d'ActionAid en Afrique du Sud.

    Certains doutent même que le programme diplomatique des pays occidentaux soit aussi nettement axé sur l'Afrique que le disent leurs dirigeants. "L'Occident est occupé par d'autres problèmes internationaux comme l'Irak, le Liban et l'Iran", déclare Ismaïl Maaref Ghalia, professeur algérien de sciences politiques.

    Par contraste, la Chine en expansion courtise l'Afrique avec force visites de haut niveau, prêts et investissements, attirée par ses ressources pétrolières et minières.

    Des tensions durables découlent de ce que l'Occident continue de verser des subventions agricoles qui écartent des producteurs africains du marché international et les réduisent à la pauvreté sur un continent en butte aux sécheresses, aux épidémies et aux conflits.

    "Les pays riches ne cesseront jamais de subventionner leurs produits", estime Soumanou Chabo-Ota, représentant du ministère béninois du Commerce. Le Bénin et d'autres producteurs de coton ouest-africains estiment perdre des millions de dollars par an du fait des subventions accordées aux producteurs américains.

    La plupart des Africains savent que leurs propres dirigeants ont une grande part de responsabilité dans le fait que l'aide ne parvienne pas à ceux qui en ont le plus besoin.

    "Les gouvernements dépensent l'argent (...) mais pas pour les gens", dit Abdoulaye Diallo, marchand ambulant à Dakar.

    La corruption reste massive en Afrique et, en dépit d'une série d'élections organisées récemment sur un continent plus connu pour ses guerres et ses coups de force, la "bonne gouvernance" y est encore un objectif éloigné.

    Beaucoup d'Africains jugent nécessaire que leurs pays se prennent mieux en charge. "Les pays du G8 ne peuvent pas résoudre le problème de la pauvreté de l'Afrique. L'Afrique doit régler elle-même ses problèmes", déclare Camille Mitchai, économiste du Bénin.

    http://www.lepoint.fr/content/monde/article?id=186122

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