Une sale guerre.

claude mertens a écrit:Allez, encore une dépêche :

Code:

Tous les pays du monde devraient imposer un embargo sur les armes à destination d'Israël et du Hezbollah, a estimé jeudi Amnesty International à la suite d'informations sur l'utilisation par les Etats-Unis d'un aéroport britannique pour acheminer des bombes à Israël. "Prendre pour cible des civils et des infrastructures civiles et lancer des attaques disproportionnées et sans discrimination relève du crime de guerre", a déclaré Irène Khan, secrétaire générale de l'organisation de défense des droits de l'Homme. "Les gouvernements qui fournissent des armes et des équipements militaires à Israël et au Hezbollah augmentent leur capacité à commettre des crimes de guerre. Tous les gouvernements devraient imposer un embargo sur les armes destinées aux deux parties et s'opposer à ce que leur territoire serve à l'acheminement d'armes ou d'équipements militaires" a-t-elle ajouté.(BVH)
© BELGA
LONDRES 28/07 (BELGA/AG)

Je suppose que là, tout le monde devrait être d'accord...

oui.c'est de la poudre aux yeux irréalisable mais sur le principe je suis d'accord

c'est la version du HEZBOLLAH

Extraits d’un entretien avec Ahmed Youssouf, rédacteur en chef du Middle East Magazine (Washington), diffusé le 30 décembre 2004 par la télévision du Hezbollah, Al-Manar.

Outre que ce n'est pas tout frais, ce journaliste est-il le porte-parole du Hezbollah ?

« Ces événements [du 11-Septembre, ndlr] ont été précédés d’une planification très détaillée, conduite par des stratèges qui nouaient les fils du complot. Certaines personnes ont probablement été recrutées et, comme l’a indiqué un intellectuel occidental, Israël excelle dans le domaine de l’espionnage à l’intérieur des États-Unis et est capable de faire passer de nombreuses opérations comme étant d’origine islamique.

C'et une thèse très répandue ...

En d’autres termes, Israël est capable d’infiltrer certains milieux islamiques, de les diriger et de les gérer sans se faire remarquer, afin qu’ils conduisent des opérations dont Israël sera le bénéficiaire.[/size] Si on considère les événements du 11-Septembre, on ne peut dire que les Musulmans y aient gagné quoi que ce soit.

Rien d'original, beaucoup de non-musulmans ont des doutes.

Il y a une autre dimension, que certaines personnes ont noté. Personne n’a filmé ces événements de manière aussi précise que les caméras actionnées par plusieurs agents du Mossad, qui étaient près des lieux et ont réussi à filmer les événements afin que le sionisme puisse rappeler au monde les crimes des Arabes et des Musulmans contre l’Amérique. Ces images ont été filmées avec une grande expertise, de sorte qu’elles soient un rappel constant pour l’Amérique et pour le monde occidental que le terrorisme islamique est une menace contre leur culture, leurs idéaux et leurs valeurs.

Il faudrait savoir qui étaient ces cinéastes.

Nous disposons aujourd’hui de nombreuses informations mettant en doute la capacité qu’auraient ces Musulmans, avec leurs faibles moyens, de réaliser une telle opération. Et puis, il y a d’autres... qui a profité de cette opération davantage que le mouvement sioniste ? Depuis la fin de la guerre froide, Israël essaie de parvenir à une position qui lui permettrait de diriger la politique américaine, parce qu’Israël a vu qu’il lui serait impossible de faire face à l’Islam et à la résistance islamique. C’est pourquoi il devait attirer l’Amérique dans cette région. Tel était le grand projet. Les forces de la droite américaine peuvent y avoir participé, et les Chrétiens évangélistes peuvent l’avoir approuvé. Ils se sont tous mis d’accord pour que ce projet soit réalisé, afin de pousser l’Amérique à entrer en guerre.

Une hypothèse comme une autre ...

c'est ça qui m'énerve, le hezbollah est capable de monter des bateaux pas possibles et vous gobez SA VERSION..je ne demande pas de gober inconditionnellement celle d'israel, mais de se méfier des infos sur le proche orient..

Je sais qu'on ne prête qu'aux riches. Mais de là à imputer au Hezbollah des théories qui viennent des intellectuels US et ont surgi immédiatement après le 11/09, ... ta haine te fait fantasmer !

"claude mertens"

Je suppose que là, tout le monde devrait être d'accord...

Misérable ! tu veux que la bourse s'écroule ?

Je sais qu'on ne prête qu'aux riches. Mais de là à imputer au Hezbollah des théories qui viennent des intellectuels US et ont surgi immédiatement après le 11/09, ... ta haine te fait fantasmer

ma haine de qui et de quoi?

ma haine de qui et de quoi?

Du Hezbollah, tiens !

Tu mélanges les propos d'un journaliste aux USA et la position de ce groupement, tu leur imputes des théories qui n'ont pas attendu qu'ils se prononcent pour voir le jour, tu te démènes comme un ver sur lequel on aurait mis du sel, et tu tentes de mettre tout sur le Hezbollah comme Sharon le faisait avec Arafat.

Et comme tu annonces que tu n'es pas juif, ton acharnement à nier les évidences et à tout embouiller à plaisir ne peut venir que d'une islamophobie caractérisée : pas celle qui fait que l'on reproche des faits précis à cette communauté, mais une attitude "de principe" bornée et malfaisante.

Sans doute en as-tu "besoin" ...

MP a écrit:

ma haine de qui et de quoi?

Du Hezbollah, tiens !
tu mélanges les propos d'un journaliste aux USA et la position de ce groupement, tu leur imputes des théories qui n'ont pas attendu qu'ils se prononcent pour voir le jour, tu te démènes comme un ver sur lequel on aurait mis du sel, et tu tentes de mettre tout sur le Hezbollah comme Sharon le faisait avec Arafat.

ben non j'essaie d'attribuer des reponsabilités et de ne pas désigner un responsable unique originel comme tu le fais, c'est une démarche religieuse, ça, pas rationnelle!!

Et comme tu annonces que tu n'es pas juif, ton acharnement à nier les évidences et à tout embouiller à plaisir ne peut venir que d'une islamophobie caractérisée : pas celle qui fait que l'on reproche des faits précis à cette communauté, mais une attitude "de principe" bornée et malfaisante.

mp a propos du voile et des musulmans:

[Islam islamophobie? : Est-il raciste de dire...] Mer 14 Juin - 17:54

pour montrer leur soumission aux mâles rétrogrades et étouffants appelés à devenir leurs seigneurs et maîtres.

Ca ne te gêne pas, cette oppression si atavique que les victimes l'acceptent ?

http://expression.cultureforum.net/ftopic229-0-asc-30.htm

Citation hors contexte = 0

MP a écrit:Citation hors contexte = 0

ah bon?dans le contexte adéquat, c'est un message d'amour à caractère islamophile?

Troll

Le texte que claude mertens a placé en extrait est disponible ici :

http://www.amnestyinternational.be/doc/article.php3?id_article=8498

Trop tard !

Les isréaliens, "soupçonnant" le Hamas de se préparer à les canarder avec des missiles à plus longue portée "fournis par l'Iran", affutent des squds pour détruire ce qui reste du Liban (déclaration ce midi sur RTBF).

Et, pendant ce temps, la répression sur Gaza est entrée dans sa phase la plus violente depuis des lustres : on y tue comme d'autres font des coupes à blanc dans les forêts.

Allons, restons optimistes : ils en ont de la chance, les Ministres et Parlementaires palestiniens incarcérés et dont on ne parle miraculeusement plus : ils sont à l'abri en Israel !

MP a écrit:Trop tard !

Les isréaliens, "soupçonnant" le Hamas de se préparer à les canarder avec des missiles à plus longue portée "fournis par l'Iran", affutent des squds pour détruire ce qui reste du Liban (déclaration ce midi sur RTBF).

Et, pendant ce temps, la répression sur Gaza est entrée dans sa phase la plus violente depuis des lustres : on y tue comme d'autres font des coupes à blanc dans les forêts.

Allons, restons optimistes : ils en ont de la chance, les Ministres et Parlementaires palestiniens incarcérés et dont on ne parle miraculeusement plus : ils sont à l'abri en Israel !

ici mp en direct de al jazira , a vous téhéran!!

ici mp en direct de al jazira , a vous téhéran!!

La vérité serait-elle l'apanage d'Al Jazira et de Téhéran ?

MP a écrit:

ici mp en direct de al jazira , a vous téhéran!!

La vérité serait-elle l'apanage d'Al Jazira et de Téhéran ?

non ya aussi al qaeda, les frères musulmans et al mourabitoune..enfin ils disent pareil à peu près..tous contre israel!!!et si tu veux pas dire pareil que nous, t'es un complice de tueurs d'enfants d'abord!!!!!

non ya aussi al qaeda, les frères musulmans et al mourabitoune..enfin ils disent pareil à peu près..tous contre israel!!!

Tu suggères qu'il n'y aurait que des musulmans extrémistes pour donner tort à l'imbécilité sanglante d'Israel ?

Le “nouveau Moyen-Orient” d’Israël

Tanya Reinhart
publié le vendredi 28 juillet 2006.

Comme Rice l’annonçait lors de son passage à Jérusalem le 25 juillet, l’enjeu, c’est « le nouveau Moyen-Orient », « Nous dominerons », a-t-elle promis à Olmert.


Beyrouth brûle, des centaines de Libanais sont morts, des centaines de milliers ont perdu tous ce qu’ils possédaient et sont devenus des réfugiés, et toutes les nations du monde retirent leurs « ressortissants étrangers » de ce qui était, il y a deux semaines encore, « le Paris du Moyen-Orient ». Le Liban doit mourir maintenant car « Israël a le droit de se défendre », telle est la formule US qui sert à bloquer toute tentative internationale qui imposerait un cessez-le-feu.

Israël, aidé par les USA, dit que sa guerre contre le Liban est une guerre de légitime défense. Il est facile de vendre ce message aux médias dominants car les habitants du nord d’Israël sont aussi dans les abris, bombardés et exposés au danger. L’allégation d’Israël disant qu’aucun pays n’aurait laissé une telle attaque contre ses ressortissants sans réponse, trouve aussi beaucoup d’oreilles complaisantes.

Mais faisons le point sur ce qui s’est passé exactement.

Le mercredi 12 juillet, une unité du Hezbollah a attaqué deux jeeps blindées de l’armée israélienne qui patrouillaient le long de la frontière israélo-libanaise. Trois soldats israéliens ont été tués dans l’attaque et deux ont été pris en otage. Lors d’une conférence de presse, à Beyrouth, deux heures plus tard, le dirigeant du Hezbollah, Sheikh Hassan Nasrallah, expliquait que le but était d’obtenir un échange de prisonniers ; contre les deux soldats israéliens capturés, Israël rendrait trois prisonniers libanais qu’il avait refusé de libérer lors d’un échange précédent. Nasrallah déclarait qu’« il ne voulait pas traîner la région dans la guerre » mais d’ajouter : « Notre modération actuelle n’est pas due à la faiblesse... s’ils [Israël] choisissent la confrontation avec nous, ils doivent se préparer à des surprises. » (1)

Le gouvernement israélien, cependant, n’a pas donné un seul instant à la diplomatie, aux négociations, ni même pour une réflexion sur la nouvelle situation. A la réunion du cabinet du même jour, l’autorisation a été donnée pour une offensive de grande échelle sur le Liban. Comme le quotidien Ha’aretz l’a publié : « Vif et tranchant dans sa réponse aux attaques du Hezbollah, le cabinet, unanimement, a décidé que le gouvernement libanais devait être tenu responsable des évènements d’hier ». Olmert a déclaré : « Les évènements de ce matin ne sont pas une attaque terroriste mais l’acte d’un Etat souverain qui a attaqué Israël sans raison et pour le provoquer. » Il a ajouté : « Le gouvernement libanais, dont le Hezbollah fait partie, essaie de miner la stabilité régionale. Le Liban est responsable et le Liban supportera les conséquences de ses actions ». (2)

Pendant la réunion, « l’IDF (Forces de défense israéliennes) a recommandé diverses opérations pour viser, et le gouvernement libanais, et les cibles stratégiques du Liban », par une attaque globale sur le sud du Liban (où les batteries de roquettes du Hezbollah sont concentrées). Le gouvernement a immédiatement approuvé les deux recommandations. L’esprit de la décision du cabinet a été succinctement précisé par le ministre de la Défense, Amir Peretz : « Nous sautons la phase des menaces et passons directement à l’action ». (3)

A 21 h 50 le même jour, Ha’aretz en ligne publiait qu’à ce moment-là, Israël avait déjà bombardé des ponts dans le centre du Liban et attaqué « des postes du Hezbollah » dans le sud. (4) Le communiqué de presse d’Amnesty International du jour suivant (13 juillet) précisait que dans ces attaques « quelque 40 civils libanais auraient été tués... Parmi les victimes : une famille de 10 personnes dont 8 enfants a été décimée dans le village de Dweir près de Nabatiyeh, et une autre de 7 membres dont un bébé de 7 mois dans le village de Baflay, près de Tyr. Plus de 60 autres civils ont été blessés dans ces attaques, ou d’autres ».

C’est à ce point, tôt mercredi soir, après la première attaque israélienne, que le Hezbollah a commencé à tirer des roquettes sur le nord d’Israël. Plus tard dans la nuit (avant l’aube du jeudi), Israël a lancé sa première attaque sur Beyrouth, des chasseurs-bombardiers israéliens larguant des bombes sur l’aéroport international de Beyrouth et tuant au moins 27 civils libanais dans une série de raids. En réponse, les attaques de roquettes du Hezbollah se sont intensifiées le jeudi, avec « plus de 100 roquettes Katyusha lancées sur Israël depuis le Liban, dans ce qui est la plus grande attaque de la sorte depuis le début de la guerre du Liban en 1982 ». Deux civils israéliens ont été tués dans cette attaque et 132 ont été dirigés vers les hôpitaux. (5) Quand Israël a commencé la destruction des quartiers chiites de Beyrouth le jour suivant, avec un attentat raté sur la vie de Nasrallah, le Hezbollah a étendu ses attaques de roquettes à Haïfa.

De la façon qu’elle a commencé, il n’y avait rien dans l’opération militaire du Hezbollah, quoi qu’on puisse en penser, qui justifie la réponse disproportionnée, massive, d’Israël. Le Liban a eu un très long conflit frontalier avec Israël : en 2000, quand Israël, avec Ehud Barak comme Premier ministre, s’est retiré du sud du Liban, il a conservé un petit morceau de terre connu sous le nom de Fermes de Shaba (près du mont Dov) qu’il prétend appartenir historiquement à la Syrie et non au Liban, bien que la Syrie et le Liban ne soient pas d’accord. Le gouvernement libanais a interpellé fréquemment les USA et les autres nations pour un retrait d’Israël aussi de ce bout de terre qui est resté le point central de frictions du sud du Liban, pour apaiser les tensions dans le secteur et aider les négociations intérieures libanaises sur l’application des résolutions de l’ONU. L’appel le plus récent date de mi-avril 2006 lors d’une réunion à Washington entre le Premier ministre du Liban, Fouad Siniora, et George Bush. (6) Au cours des 6 années qui suivirent le retrait d’Israël, il y eut de fréquents incidents de frontière entre le Hezbollah et l’armée israélienne, et des violations du cessez-le-feu du type de celle commise par le Hezbollah le 12 juillet ont eu lieu précédemment par chaque côté, mais plus fréquemment par Israël. Aucun des incidents antérieurs n’a eu comme conséquences des bombardements de Katyusha sur le nord d’Israël, lequel appréciait tout le calme qui avait suivi le retrait d’Israël. Il était possible pour Israël de réagir à cet incident comme il l’avait fait pour les précédents, avec tout au plus une action de représailles locale, ou un échange de prisonnier, ou même mieux, en essayant de régler le problème frontalier une fois pour toute. Au lieu de cela, Israël a opté pour la guerre totale. Comme le dit Peretz : « Le but est qu’avec cet incident, on puisse en finir avec le Hezbollah, il sera à ce point défait que chacun de ses membres regrettera d’avoir commis ce méfait. » [sic]. (7)

Le gouvernement israélien savait bien qu’en lançant son offensive, il exposerait le nord d’Israël aux attaques intenses des roquettes Katyusha. Cela avait été ouvertement discuté à la première réunion du gouvernement, le mercredi : « Le Hezbollah est susceptible de répondre aux attaques israéliennes avec des lancements massifs de roquettes sur Israël, et dans ce cas, les Forces de défense israéliennes pourraient s’engager sur le terrain à l’intérieur du Liban ». ( On ne peut que conclure que pour l’armée et le gouvernement d’Israël, la mise en danger des vies des résidents du nord d’Israël serait le prix à payer afin de justifier l’offensive terrestre planifiée. Ils ont commencé à préparer les Israéliens ce même mercredi... : « Nous pourrions être confrontés à une réalité complètement différente, où des centaines de milliers d’Israéliens pouraient, pour un court laps de temps, se trouver sous le danger des roquettes du Hezbollah » a dit un responsable chargé de la Défense. « Ceci concerne aussi les habitants du centre du pays ». (9) Pour l’état-major de l’armée israélienne, non seulement les Libanais et les Palestiniens mais aussi les Israéliens, ne sont que des pions dans quelque grande visée militaire.

La vitesse à laquelle tout ceci s’est produit (à côté de beaucoup d’autres faits) montre qu’Israël attendait depuis un long moment que les " conditions internationales soient mûres" pour une guerre de grande envergure contre le Liban, laquelle était programmée. En fait, on n’a même pas besoin de spéculer là-dessus ; depuis le début, les sources officielles israéliennes et américaines ont été vraiment claires à cet égard. Comme un responsable israélien l’expliquait au Washington Post le 16 juillet : « Le raid frontalier du Hezbollah a fourni une ’occasion unique’ avec une ’convergence d’intérêts’ ». (10)

L’article continue en expliquant ladite convergence d’intérêts : pour les Etats-Unis, l’objectif plus général est de neutraliser l’axe Hezbollah-Hamas-Syrie-Iran qui, l’administration Bush en est convaincue, met en commun ses ressources pour changer les règles du match en cours sur le terrain de sport stratégique du Moyen-Orient, disent les officiels américains. (11)

Pour les Etats-Unis, le Moyen-Orient est « un terrain de sport stratégique » où les règles du match conduisent à la totale domination des USA. Les USA contrôlent déjà l’Iraq et l’Afghanistan, et considèrent l’Egypte, l’Arabie saoudite, la Jordanie et quelques autres Etats comme des régimes amis coopérant. Mais même avec cette massive prise en main, la domination totale des USA est toujours loin d’être assurée. L’Iran s’est renforcé avec la guerre contre l’Iraq et refuse le diktat du maître. Dans tout le monde arabe, y compris les « régimes amis », gronde la colère contre les USA, au cœur de laquelle on trouve non seulement l’occupation de l’Iraq, mais aussi la répression violente contre les Palestiniens et le soutien des USA à la politique d’Israël. Les membres du nouvel axe des 4 ennemis de l’administration Bush (Hamas, Hezbollah, Syrie et Iran) sont appréciés dans le monde arabe comme résistant aux diktats américain et israélien et comme un soutien à la libération arabe. Dans sa perspective, Bush pense disposer seulement de deux ans pour consolider sa vision d’un contrôle total des USA sur le Moyen-Orient, et pour cela, il lui faut écraser toute amorce de résistance, d’un coup ravageur qui montrera, à tout Arabe, qu’obéir est la seule manière de rester vivant. Si Israël veut se charger du travail et écraser non seulement les Palestiniens, mais aussi les Libanais et le Hezbollah, alors les USA - déchirés à l’intérieur par un ressentiment croissant contre les guerres de Bush et peut-être incapables d’envoyer d’autres soldats se faire tuer tout de suite pour cette cause -, alors les USA apporteront à Israël tout le soutien qu’ils pourront. Comme Rice l’annonçait lors de son passage à Jérusalem le 25 juillet, l’enjeu, c’est « le nouveau Moyen-Orient », « Nous dominerons », a-t-elle promis à Olmert.

Mais Israël ne sacrifie pas ses soldats et ses citoyens pour faire plaisir à l’administration Bush. Le « nouveau Moyen-Orient » a été le rêve des cercles dominants de l’armée israélienne depuis au moins 1982, quand Sharon menait le pays à la première guerre contre l’Iran avec, précisément, ce but affiché. Les dirigeants du Hezbollah ont soutenu pendant des années que son rôle réel sur le long terme était la protection du Liban que l’armée était trop faible pour assurer elle-même. Pour eux, Israël n’a jamais abandonné ses ambitions sur le Liban et la seule raison de son retrait du Liban en 2000, c’est parce que la résistance du Hezbollah avait rendu le coût de cette occupation trop élevé. Le peuple du Liban sait que chaque Israélien, assez âgé pour cela, se souvient de la vision de Ben Gurion, créateur d’Israël : la frontière d’Israël doit être « naturelle », c’est-à-dire : le fleuve du Jourdain à l’est et la rivière Litani au Liban au nord. En 1967, Israël s’est emparé du contrôle sur le Jourdain en territoire palestinien occupé, mais toutes les tentatives pour établir la frontière sur la Litani ont échoué jusqu’ici.

Comme je le soutenais déjà dans Israël/Palestine, quand l’armée israélienne a quitté le sud du Liban, en 2000, le plan de retour était déjà dans les tiroirs. (12) Mais dans l’idée des militaires israéliens, dans ce nouveau round, la terre devra être d’abord « nettoyée » de ses habitants, comme Israël l’a fait quand il a occupé le Haut Golan syrien en 1967, et comme il est en train de le faire dans le sud du Liban en ce moment même. Pour mettre en oeuvre à long terme la vision de Ben Gurion, il est nécessaire d’installer un « régime ami » au Liban, un régime qui collaborera à écraser n’importe quelle résistance. Pour cela, il est nécessaire d’abord de détruire le pays, comme le modèle US le fait en Iraq. C’était précisément les objectifs déclarés de Sharon lors de la première guerre du Liban. Israël et USA croient que, maintenant, assez de conditions sont réunies pour que leurs objectifs connaissent finalement leur aboutissement.


Tanya Reinhart est professeur émérite en Langues et Communication à l’université de Tel AViv et écrit souvent pour le quotidien israélien du soir Yediot Aharonot. La seconde édition de son livre de 2002 Israël/Palestine - comment finir la guerre de 1948 a été publiée l’an dernier (Seven Stories) et son nouveau livre La Feuille de route pour nulle part, sortira en septembre (Verso).



son site
source

Encore un petit


Cinq mythes veulent sanctionner les crimes de guerre d’Israël

Jonathan Cook
publié le vendredi 28 juillet 2006.

" La réponse d’Horowitz, à chaque question, à chaque développement sur le Moyen-Orient... fut la même : « Ils veulent jeter les Juifs à la mer ». C’est aussi simple que ça. Aucune tentative, même superficielle, d’analyse ; juste le message que le monde arabe cherche à continuer le génocide commencé en Europe."

Mensonges aux heures de grande écoute sur les radios américaines

Cette semaine, j’ai eu le plaisir de passer à une radio américaine, à l’émission de Laura Ingraham, où j’étais opposé à David Horowitz, un « partisan de la suprématie sémite » qui s’est fait un nom sous la bannière du Campus Watch en menant une chasse aux sorcières à la McCarthy contre les professeurs américains qui avaient eu l’impertinence de suggérer que peut-être, juste peut-être, les Arabes pourraient avoir un esprit et des sentiments, comme nous.

Ce fut une expérience révélatrice, au moins pour un journaliste britannique rarement exposé aux profondeurs de l’ignorance et des préjugés existant aux Etats-Unis sur les questions du Moyen-Orient. Bon, à part les dingues qui ont inondé la boîte de réception de mon mail et la sympathie avec laquelle ses arguments ont été accueillis par Laura (" Les Professeurs, votre livre, est un grand livre, David " ), vous me voyez beaucoup plus effrayé au sujet de l’avenir du monde.

La réponse d’Horowitz, à chaque question, à chaque développement sur le Moyen-Orient, que ce soit sur le Liban, les Palestiniens, la Syrie ou l’Iran, fut la même : « Ils veulent jeter les Juifs à la mer ». C’est aussi simple que ça. Aucune tentative, même superficielle, d’analyse ; juste le message que le monde arabe cherche à continuer le génocide commencé en Europe. Et Laura est une référence, alors beaucoup d’Américains gobent ce truc. Horowitz est vif pour placer brutalement la question du Liban dans les failles de son argumentation sur les « Juifs » confrontés à un génocide imminent au Moyen-Orient. Et dans ce sens, lui et les rangs serrés des apologistes américains d’Israël - des habitués, je suppose, des émissions comme celle de Laura - défendent au moins 4 mythes sur les lancements de roquettes actuels du Hezbollah sur Israël. A moins de leur répliquer à chaque fois, le danger existe qu’ils gagnent la bataille de terrain contre tout sens commun aux USA.

- Le premier mythe est qu’Israël aurait été forcé de pilonner le Liban avec tout son arsenal militaire parce que c’est le Hezbollah qui a commencé « à faire pleuvoir » les roquettes sur la Galilée. Quiconque, même avec une courte mémoire, se souvient probablement que ce n’est pas la justification qu’on nous donnait initialement : c’était parce que deux soldats israéliens avaient été capturés par le Hezbollah à un poste frontière le 12 juillet.

Mais vraisemblablement que Horowitz et ses amis ont réalisé que 400 Libanais morts en un peu plus d’une semaine étaient difficiles à faire passer comme une réponse « proportionnée » et le Hezbollah répète au monde qu’il est prêt à rendre les soldats dans un échange de prisonniers. Des centaines de morts au Liban, au moins 1 000 blessés graves et plus d’un demi million de réfugiés, tout cela parce qu’Israël n’est pas prêt à s’asseoir à une table de négociation. Même Horowitz ne pouvait « défendre » Israël là-dessus.

Aussi la chronologie de la guerre a-t-elle été modifiée : maintenant, nous entendons dire qu’Israël a été obligé d’attaquer le Liban pour se défendre contre les tirs de barrages des roquettes du Hezbollah tombant sur les civils israéliens. Et les nations de gober toute cette histoire : « Israël a le droit de se défendre », assène chaque politicien dès qu’il peut trouver un micro. Mais si nous nous projetons un peu en arrière, ce n’est pour cela - comme les chaînes de télévision le prétendent aujourd’hui - que la « crise au Moyen-Orient » a commencé. Et ça vaut la peine de revenir au début des évènements (je ne reprendrai pas la longue histoire de souffrances des Libanais qui a précédé) avant qu’ils ne deviennent complètement estompés par la mythomanie des Horowitz.

Le 12 juillet, le Hezbollah lançait un raid contre un poste frontière militaire ; la meilleure interprétation est qu’il s’agissait d’une violation imprudente de la souveraineté israélienne. Dans l’accrochage, la milice chiite a tué trois soldats et en a capturé deux autres ; pendant ce temps, le Hezbollah tirait quelques obus de mortiers sur la zone frontalière - ce qu’Israël a décrit à l’époque comme une « manoeuvre de diversion » - avec comme bilan : 5 Israéliens « légèrement blessés », la plupart ayant besoin d’être suivis pour le choc, selon le journal Ha’aretz.

La réponse immédiate d’Israël a été d’envoyer un tank côté Liban à la poursuite des combattants du Hezbollah (sa propre violation imprudente de la souveraineté libanaise). Le tank a sauté sur une mine et l’explosion a tué les 4 soldats à l’intérieur. Puis un autre soldat est mort dans un autre accrochage, toujours à l’intérieur du Liban ; il faisait partie du détachement qui essayait de récupérer les corps.

Plutôt que de saisir la voie de la diplomatie pour calmer la violence et commencer un processus de récupération de ses soldats, Israël a lancé, le même jour, ses opérations aériennes de bombardements en profondeur sur le territoire libanais. Etant donné que selon la vision du monde d’Israël, il est le seul à avoir le droit de projeter sa puissance et de se faire craindre, on pouvait prévoir cela. Mais le jour suivant, Israël a continué de se déchaîner sur le sud du Liban et au-delà : l’aéroport, les routes, les ponts, les centrales électriques étaient anéantis.

Nous savons maintenant d’après les articles parus dans la presse américaine que l’armée israélienne avait planifié cette attaque sur le Liban depuis au moins un an.

Contrairement à l’image d’un Hezbollah éructant des propos de destruction contre Israël, son dirigeant, Hassan Nasrallah, s’est placé hors de toute représailles sérieuses. Depuis presque le premier jour (un jour et demie), il a limité ses attaques sur les secteurs nord à la frontière, qui avaient déjà été confrontés aux attaques du Hezbollah dans le passé et étaient bien protégés. Il a attendu le 13 avant de diriger ses lance-roquettes sur Haïfa, et nous savons maintenant qu’il aurait pu cibler la troisième ville d’Israël dès le début. Le petit tir de roquettes sur Haïfa n’a causé aucun dommage et fut considéré plus comme un avertissement que comme une escalade.

Et il y eut trois autres jours - des jours de bombardements israéliens continuels sur le Liban, détruisant le pays et touchant un nombre incalculable de civils - avant que Nasrallah ne tire à nouveau sur Haïfa ; une roquette tuant 8 ouvriers sur un dépôt ferroviaire. Personne ne devrait être étonné. Nasrallah a fait exactement ce qu’il avait menacé de faire si Israël refusait de négocier et privilégiait la voie de la guerre. Bien que les médias internationaux aient cité son message télévisé où il déclarait : « Haïfa n’est que le commencement », Nasrallah ne lançait en fait qu’une menace qui dépendait des attaques répétées d’Israël contre le Liban. Dans la même intervention, il mettait en garde : « Aussi longtemps que l’ennemi poursuivra son agression sans limites ni ligne rouge, nous continuerons le combat sans limites ni ligne rouge. » Bon. Israël poursuit, et puis Nasrallah continue.

- Le second mythe est que les réserves du Hezbollah - de 12 000 roquettes selon l’armée israélienne - poseraient une question existentielle à Israël. Selon Horowitz et les autres, le Hezbollah a monté cet arsenal dans l’unique intention de détruire l’Etat d’Israël.

Si telle avait été l’intention du Hezbollah, alors il n’aurait pas su vraiment apprécier ce qui lui était nécessaire pour rayer Israël de la carte. Plus probablement, il a rassembler ces armes dans l’espoir qu’elles soient dissuasives - même si très insuffisant comme le Liban le découvre en ce moment - pour éviter la répétition des invasions israéliennes de 1978 et 1982 et l’occupation qui a suivi pendant presque deux décennies.

En réalité - selon d’autres chiffres fournis, toujours par l’armée israélienne - au moins 2 000 roquettes du Hezbollah ont déjà été tirées sur Israël et les bombardements israéliens ont détruit jusqu’ici plus de 2 000 roquettes. Autrement dit, le nord d’Israël a déjà reçu un [tiers] de l’arsenal du Hezbollah. Habitant moi-même le nord et étant donc dans la ligne des roquettes, je dois dire qu’Israël ne parait pas près d’être rayé de la carte. La Galilée peut encore se vider, le tiers des Juifs israéliens cherchant des abris provisoires dans le sud, mais l’existence d’Israël ne pose aucune question du tout.

- Le troisième mythe est celui-ci : pendant qu’Israël essaie de faire une guerre propre en ciblant uniquement les terroristes, le Hezbollah préfèrerait, lui, semer la mort et la destruction parmi les innocents en tirant des roquettes sur les civils israéliens.

Il est extraordinaire que ce mythe ait même besoin d’apparaître mais après les efforts d’Horowitz et C°, il le fallait. Alors que le nombre de morts civils au Liban a monté en flèche, la critique internationale contre Israël est restée quasiment inaudible ; simplement des demandes diplomatiques pour « plus de retenue », pour des « réponses proportionnées ». Il suffit qu’on jette un œil sur les bilans des victimes du conflit pour constater que si Israël vise les seuls combattants du Hezbollah, alors il commet des erreurs de tirs désastreuses. Jusqu’ici, on compte quelque 400 civils libanais de tués et, malheureusement pour l’histoire d’Horowitz, au moins un tiers d’entre eux sont des enfants. A partir de photos prises dans les hôpitaux, on voit que beaucoup plus d’enfants ont survécu mais avec d’affreuses brûlures et des handicaps.

D’après les meilleures estimations, dont personne n’est sûr, le nombre des morts du Hezbollah n’approcherait pas encore les trois chiffres.

Aux dernières nouvelles venant du Liban, les groupes pour les droits de l’homme accusent Israël de violer la loi internationale et d’utiliser des grenades en grappes qui tuent de façon aveugle. Il y a des rapports aussi, jusqu’ici non confirmés, selon lesquels Israël aurait tiré des bombes incendiaires au phosphore, illégales. Inversement, si on décompose le petit nombre de morts côté israélien de la main du Hezbollah - 42 à l’instant où j’écris - on s’aperçoit qu’il y a plus de soldats tués que de civils.

En fait, bien que personne ne le fasse remarquer, les roquettes du Hezbollah ont été envoyées, quasiment toutes, sur des sites stratégiques : la zone économique nord de Haïfa, ses villes satellites et sur les différents sites militaires à travers la Galilée.

Nasrallah semble parfaitement conscient du fait qu’Israël possède un ensemble imposant d’abris pour la défense des civils, qui met la plupart des civils hors de risques. A la différence d’Horowitz, je ne m’avancerai pas à lire dans l’esprit de Nasrallah : s’il veut tuer le plus grand nombre de civils israéliens, on ne peut le savoir, ce qui compte, c’est qu’il n’a pas les moyens de le faire.

Mais nous pouvons voir à partir de son choix des sites qu’il bombarde, que son but premier est de donner aux Israéliens un petit goût de ce qu’est l’interruption d’une vie normale, comme les Libanais le subissent. Il a efficacement fermé Haïfa pendant plus d’une semaine, tirant sur son port et ses centres financiers. La TV israélienne parle de plus en plus des dommages infligés à l’économie du pays. En raison des lois de censure sur la presse israélienne, il est impossible de citer les lieux des installations militaires d’Israël. Mais les roquettes du Hezbollah sont assez précises pour montrer que beaucoup d’entre elles visaient les sites de l’armée sur la Galilée, même si elles ne le sont pas assez pour les toucher.

Il est évident pour tout le monde à Nazareth, par exemple, que c’est ce que recherchaient les roquettes qui ont atterri tout près d’ici - une fois sur la ville - toute la semaine passée ; certaines sont tombées extrêmement près de la manufacture d’armes installée près de chez nous.

Le Hezbollah semble avoir un petit problème du côté des dommages collatéraux avec la mort de civils, tout comme Israël - chacun voulant un déséquilibre de la terreur en sa faveur - mais il est absurde de laisser entendre que les intentions du Hezbollah sont plus ignobles que celles d’Israël. Il essaie d’entamer l’économie du nord d’Israël en représailles de la totale destruction de l’économie du Liban. Il essaie aussi de prouver à Israël qu’il sait où se trouvent les installations militaires israéliennes. Ces deux stratégies paraissent avoir un résultat, même mineur, qui affecte la détermination israélienne.

- [color=blue]Le quatrième mythe est le prolongement du troisième : le Hezbollah mettrait en danger la vie des Libanais en se cachant parmi les non combattants.

Nous connaissons cette accusation de dissimulation portée par Israël et par Horowitz, bien qu’elle ne soit pas reprise avec enthousiasme par les dirigeants occidentaux. Le responsable aux Affaires humanitaires des Nations unies, Jan Egeland, qui est dans la région, a accusé le Hezbollah de se « mêler lâchement » à la population civile, et une même accusation a été portée par le ministre des Affaires étrangères britanniques, Kim Howells, quand il est arrivé en Israël.

En 2002, Israël accusait de la même manière les Palestiniens qui résistaient au saccage de son armée dans les camps de réfugiés de Cisjordanie, disant qu’ils se planquaient parmi les civils. Les accusations ont grandi quand davantage de civils palestiniens ont pris l’habitude irritante de se trouver sur le chemin des Israéliens attaquant les centres de population. Elles sont allées crescendo quand au moins deux dizaines de civils ont été tuées à Jénine quand Israël a rasé le camp avec ses hélicoptères Apache et ses bulldozers Caterpillar.

L’accusation de couardise par Egeland semble signifier que chaque combattant libanais - ou chaque Palestinien - résistant à Israël et à ses puissants militaires, devrait rester en terrain dégagé, son arme pointée vers le ciel, attendant de connaître le pire, entre un échange de tirs avec un hélicoptère Apache ou avec un Jet F-16. L’hésitation du Hezbollah à conduire la guerre de cette manière - nous sommes supposés le déduire - est la preuve qu’ils sont bien des terroristes.

Egeland et Howells devraient rappeler que les combattants du Hezbollah ne sont pas des étrangers arrivés récemment des camps d’entraînement d’Iran, comme le prétend Horowitz. Ils appartiennent et sont fortement soutenus par la communauté chiite, près de la moitié de la population du pays, et par beaucoup d’autres Libanais. Ils ont des familles, des amis et des voisins qui vivent près d’eux dans le sud du pays et les quartiers de Beyrouth croient que le Hezbollah est le plus grand espoir pour défendre leur pays contre les attaques régulières d’Israël. Etant donné la nature populaire de la résistance du Hezbollah, nous ne devrions pas être surpris finalement que les hommes de la milice chiite protègent ceux qu’ils aiment, et plus généralement le peuple libanais, pour qu’ils ne soient pas directement mis en danger par leur combat.

Si seulement on pouvait dire la même chose de l’armée et de l’aviation israéliennes. Un seul regard sur les images des victimes de leurs attaques contre les quartiers habités, les voitures, les ambulances, les usines, suffit pour comprendre pourquoi la plupart des morts sortis des ruines sont des civils.[/color]Et en fin de compte, il y a un cinquième mythe que j’ai oublié de mentionner. Ces gens-là, comme David Horowitz, veulent seulement nous dire la vérité.

Jonathan Cook est écrivain et journaliste, il habite Nazareth, Israël. Son livre Sang et Religion : démasquer l’Etat juif et démocratique, est publié par Pluto Press Son site : http://www.jkcook.net




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Ca change des discours imbéciles de ses chers concitoyens

Il survole lucidement la situation pendant que tant d'autres glapissent dans le fumier ...

Merci, Joan !

Sud Liban : Massacre à Cana, la rue gronde



Dix ans après le massacre de Cana au Sud Liban, plus de cinquante civils libanais ont été tués dimanche à l’aube par l’armée israélienne dans ce même village. Après cette tragédie, le gouvernement de Fouad Siniora a annoncé que le Liban « ne participerait plus à aucune négociation avant un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel ». Des centaines de manifestants en colère ont pris d’assaut la délégation de l’ONU (Escwa) dans le centre-ville de Beyrouth, tandis que la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, décidait de mettre fin à sa mission au Proche Orient.
Des enfants déchiquetés, des femmes le crâne écrasé par des blocs de béton, des hommes démembrés, des maisons transformées en tas de gravats, des arbres déracinés. Les mêmes images insoutenables ont resurgi de l’enfer, dix ans après le massacre de Cana, lorsque 105 civils, réfugiés dans un camp des forces des Nations unies, avaient été tués par des bombardements israéliens.

Cette petite localité située à l’Est de la ville de Tyr, a revécu, dimanche à l’aube, ce même cauchemar. Des avions israéliens ont complètement détruit une maison de trois étages et endommagé plusieurs autres habitations, fauchant dans leur sommeil quelque 58 civils, dont 28 enfants, qui y avaient trouvé refuge. Les victimes sont toutes membres de deux familles, Chalhoub et Hachem. Les premiers secours n’ont pu arriver sur les lieux que cinq heures après les raids en raison de la poursuite des bombardements aux alentours du village. Les secouristes ont retiré des décombres neuf blessés seulement. Cinquante-huit corps, les membres raidis et parfois horriblement mutilés, ont été transportés dans les hôpitaux de Tyr. Ces terribles images ont immédiatement réveillé chez les Libanais les souvenirs du massacre de Cana, en avril 1996. Des volontaires de la Croix-Rouge et des journalistes, dont certains avaient été témoins de ce drame, se sont effondrés en sanglotant. « C’est trop de voir ces scènes deux fois en une seule vie et au même endroit », a dit un envoyé spécial de la chaîne panarabe al-Jazira en essuyant ses larmes.

Ce drame a mélangé toutes les cartes politiques au Liban et dans la région. Quelques heures après le massacre, le Premier ministre Fouad Siniora a tenu une conférence de presse avec à ses cotés le président du Parlement Nabih Berry, seul négociateur agréé par le Hezbollah. Le chef du gouvernement a annoncé d’une voix brisée par l’émotion, que désormais, le Liban n’accepterait de participer à aucune négociation avant un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel. « Les criminels de guerre israéliens ont encore tué des femmes et des enfants innocents. En cette triste matinée, il n’y a pas de place pour des discussions sans un cessez-le-feu immédiat et sans conditions et une enquête internationale sur les massacres israéliens en cours », a-t-il dit

Les propos de Fouad Siniora intervenaient à quelques heures d’une visite à Beyrouth de la secrétaire d’Etat américaine, qui se trouvait en Israël pour examiner avec les responsables israéliens un cadre politique susceptible de mettre fin à la guerre. Mais visiblement, les Libanais lui ont indirectement signifié que sa venue n’est pas souhaitée si elle n’abouti pas à un cessez-le-feu. D’Israël, Condoleezza Rice a donc annoncé « le report de (ses) discussions à Beyrouth ». Pour sa part, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a déclaré que son armée avait prévenu les habitants de Cana d’évacuer le village avant son bombardement.

La rue gronde

Le massacre des civils de Cana a eu pour effet immédiat de ressouder les rangs des Libanais toutes communautés confondues. Même des hommes politiques critiques à l’égard du Hezbollah ont dénoncé avec vigueur « ce crime abominable contre l’humanité », et ont mis l’accent sur la nécessité de renforcer la solidarité nationale.

Mais ces appels n’ont pas réussi à calmer la population. Des centaines de personnes brandissant des portraits du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, du président de la République Emile Lahoud et des drapeaux libanais et d’autres formations politiques, ont commencé à se rassembler dès le matin sur la place Riad Solh, non loin de la Maison de l’Onu. Des groupes de manifestants venant des différents quartiers de la capitale sont venus grossir les rangs des protestataires. Petit à petit, la tension est montée et une foule en colère a pris d’assaut le siège de l’Escwa, la Commission économique et sociale de l’Onu pour l’Asie Occidentale. Des jeunes survoltés ont saccagé le rez-de-chaussée après avoir détruit des barrières de sécurité. Un incendie s’est déclaré au premier étage. Effrayés, une centaine d’employés de l’Onu, libanais, arabes et étrangers, se sont réfugiés au sous-sol. D’autres groupes de manifestants ont tenté de pénétrer dans l’enceinte du Grand Sérail, siège du Premier ministre. Des députés du Hezbollah et du mouvement Amal, dirigé par Nabih Berry, sont descendus sur le terrain pour calmer la foule et lui demander de ne pas s’en prendre au siège de l’Onu ou au Grand Sérail. Emile Lahoud a également lancé un appel similaire.

Dans un communique, le Hezbollah a déclaré que le « crime de Cana ne restera pas impuni ». Plus tard. la chaîne de télévision du parti, al-Manar, a annoncé que de violents combats avaient éclaté entre des résistants et des soldats israéliens qui ont « infiltré » une zone proche de Taibeh, à trois kilomètres de la frontière dans le secteur oriental du Sud Liban. Selon al-Manar, les affrontements se déroulaient à Kfar Kila, près de la ville de Marjayoun, et ont fait plusieurs morts dans les rangs israéliens. La veille, Hassan Nasrallah avait promis de nouveaux tirs de roquettes contre des villes israéliennes en cas de poursuite de l’offensive militaire. « Il y a beaucoup de villes dans le centre d’Israël qui deviendront des cibles après Haïfa si l’agression barbare contre notre pays et notre peuple se poursuit », a prédit Nasrallah.

Dix-huit jours après le début de la guerre, la solution politique, que beaucoup espéraient proche, semble plus éloignée que jamais.

par Paul Khalifeh

http://www.spcm.org/Journal/article.php3?id_article=3361

Le lundi 31 juillet 2006

ISRAËL AFFAIBLI

Cana peut marquer un tournant de la guerre

Agence France-Presse

Paris

De nombreux journaux européens ont estimé lundi que la mort de dizaines de civils à Cana dans des bombardements israéliens avait miné la position de l'État hébreu sur la scène internationale et pouvait annoncer un tournant de la guerre.

Pour une grande partie de la presse, la tragédie a permis au Hezbollah de marquer des points et d'aborder en position de force relative la phase de négociations. Elle va aussi à l'encontre des buts affichés par Israël en risquant d'alimenter le terrorisme qu'il veut combattre.

La presse britannique juge que le bombardement meurtrier de Cana dessert profondément la cause d'Israël au Liban, évoquant souvent «un crime de guerre».



Israël, écrit le Times (centre-droit), devra «changer de stratégie militaire» car, ajoutent le Guardian comme l'Independent (centre-gauche), la stratégie retenue ne fait qu'accroître le soutien au Hezbollah.

«Ceci n'est pas se défendre», clame le quotidien italien La Stampa, avançant un argument largement repris dans la presse européenne où l'indignation prévaut.

Globalement très sévères, les journaux allemands soulignent qu'Israël devra payer le prix politique du drame.

«Même si le Hezbollah sort grandement affaibli de cette guerre (...) il peut remporter une nette victoire de propagande», écrit le Financial Times Deutschland. «Les islamistes radicaux, invaincus sur le terrain, vont renforcer dans la région leur image de héros, seuls capables de combattre le sionisme», relève-t-il.

Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, «il est maintenant grand temps d'amener les Syriens dans le jeu».

La presse russe juge aussi que le drame de Cana, qui a fait 52 morts dont 30 enfants, risque de «coûter cher» à Israël en termes d'image et de soutiens politiques.

«Si le nombre d'enfants tués est dix fois supérieur à celui des hommes armés (...), peut-on dire que c'est une guerre contre le terrorisme ?», s'interroge le journal économique Kommersant.

«L'aviation israélienne a rayé tous les espoirs d'une fin rapide de la guerre au Liban», souligne le quotidien Izvestia, une opinion qui va à l'encontre des analyses prévoyant au contraire une accélération des efforts pour un cessez-le-feu.

À Bruxelles, Le Soir juge également que «tuer des centaines de civils ne constitue un moyen ni efficace ni admissible». «D'évidence, ce carnage engendre plus de haine, plus de terrorisme», écrit-il.

Plusieurs journaux français évoquent la suite du conflit. Le Figaro (conservateur) titre : «Cana: le tournant de la guerre». «Est-on au tournant de la guerre», s'interroge le Parisien (populaire).

Pour La Croix (catholique), «avant même sa conclusion, cette nouvelle guerre du Liban est en train de démontrer qu'une politique, aussi légitime soit-elle, se ruine en utilisant des moyens iniques».

Libération (gauche) écrit que «le cynisme du Hezbollah a payé, et les Israéliens ont échoué dans leur but de guerre principal qui était de, sinon l'anéantir complètement, du moins l'affaiblir gravement, avant toute solution diplomatique.»

L'Humanité (communiste) élargit le débat aux États-Unis.

«Depuis 2001 les États-Unis ont choisi la guerre comme mode de recomposition du monde. Et Israël vient de franchir un pas inconsidéré pour les accompagner dans cette folle croisade», estime le quotidien.

Aux Pays-Bas, De Volkskrant (gauche) pense que Washington a au contraire un rôle modérateur à jouer.

«Israël doit utiliser le moment pour se livrer à une sérieuse introspection autocritique (...). Les États-Unis doivent l'y pousser», dit-il.

Pour le quotidien suisse Le Temps, le bombardement de Cana inscrit «l'un des chapitres les plus noirs de l'histoire du Proche-Orient». «L'illusion s'est évanouie selon laquelle un «Blitzkrieg» israélien éliminerait le Hezbollah et installerait un rapport de force propice».

En Espagne, le journal conservateur ABC estime aussi qu'«Israël n'a rien gagné du point de vue militaire (...) et porte sur les épaules le poids d'une tragédie qui a affaibli sa position dans les inévitables négociations de paix qui devront avoir lieu au plus tôt».

En Turquie, le quotidien Hurriyet note également que les bombes de Cana «ont touché Israël».

«Israël ne doit pas transformer sa défense en arme d'autodestruction», renchérit au Portugal le Diario de Noticias.

Analyse proche au Danemark de Politiken (centre-gauche) qui écrit que «les États-Unis et Israël sont sur la défensive».



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Quand je disais qu'Israel faisait autant de mal à sa population qu'à celles des autres et se tirait stupidement une balle dans le pied ...

Règle numéro 1 : Au Proche-Orient, ce sont toujours les Arabes qui attaquent les premiers et c’est toujours Israël qui se défend. Cela s’appelle des représailles.

Règle numéro 2 : Les Arabes, Palestiniens ou Libanais n’ont pas le droit de tuer des civils de l’autre camp. Cela s’appelle du terrorisme.

Règle numéro 3 : Israël a le droit de tuer les civils arabes. Cela s’appelle de la légitime défense.

Règle numéro 4 : Quand Israël tue trop de civils, les puissances occidentales l’appellent à la retenue. Cela s’appelle la réaction de la communauté internationale.

Règle numéro 5 : Les Palestiniens et les Libanais n’ont pas le droit de capturer des militaires israéliens, même si leur nombre est très limité et ne dépasse pas trois soldats.

Règle numéro 6 : Les Israéliens ont le droit d’enlever autant de Palestiniens qu’ils le souhaitent (environ 10.000 prisonniers à ce jour dont près de 300 enfants). Il n’y a aucune limite et ils n’ont besoin d’apporter aucune preuve de la culpabilité des personnes enlevées. Il suffit juste de dire le mot magique "terroriste".

Règle numéro 7 : Quand vous dites "Hezbollah", il faut toujours rajouter l’expression « soutenu par la Syrie et l’Iran ».

Règle numéro 8 : Quand vous dites "Israël", Il ne faut surtout pas rajouter après : « soutenu par les Etats-Unis, la France et l’Europe », car on pourrait croire qu’il s’agit d’un conflit déséquilibré.

Règle numéro 9 : Ne jamais parler de "Territoires occupés ", ni de résolutions de l’ONU, ni de violations du droit international, ni des conventions de Genève. Cela risque de perturber le téléspectateur et l’auditeur de France Info.

Règle numéro 10 : Les Israéliens parlent mieux le français que les Arabes. C’est ce qui explique qu’on leur donne, ainsi qu’à leurs partisans, aussi souvent que possible la parole. Ainsi, ils peuvent nous expliquer les règles précédentes (de 1 à 9). Cela s’appelle de la neutralité journalistique.

Règle numéro 11 : Si vous n’êtes pas d’accord avec ses règles ou si vous trouvez qu’elles favorisent une partie dans le conflit contre une autre, c’est que vous êtes un dangereux antisémite.

CAPJPO

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