jeudi 3 mai 2007, mis à jour à 13:58
Le sommet de Charm el Cheikh se penche sur le sort de l'Irak Reuters
Une conférence internationale visant à soutenir les institutions de l'Irak s'est ouverte en Egypte, où les discussions pourraient toutefois être éclipsées par des contacts en coulisse entre les Etats-Unis, l'Iran et la Syrie.
Les représentants d'une cinquantaine de pays et organisations internationales, notamment la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice et ses homologues syrien et iranien, sont réunis pour deux jours dans la station balnéaire de Charm el Cheikh, dans le sud du Sinaï.
Ils doivent approuver un Pacte international pour l'Irak - plan de cinq ans prévoyant l'octroi d'un soutien financier, politique et technique en échange de réformes politiques, économiques et sécuritaires.
Dans son discours d'ouverture, le Premier ministre irakien Nouri al Maliki a demandé l'effacement total de la dette extérieure de son pays, un appel qui a aussitôt trouvé un écho auprès de plusieurs pays.
Vendredi, l'Irak, ses voisins et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu s'entretiendront de la sécurité frontalière, des réfugiés irakiens et des perspectives de réconciliation politique entre les factions et les communautés ethnico-religieuses.
Selon des responsables arabes, Condoleezza Rice rencontrera les chefs de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, et syrienne, Walid al Moualem.
"Si cela a lieu, ce pourrait être dès aujourd'hui", a déclaré un responsable américain de la suite de Rice. "Une rencontre avec l'Iranien ne devrait pas donner lieu à une discussion substantielle", a-t-il cependant ajouté.
Un responsable du département d'Etat a déclaré que Rice rencontrerait Moualem, qui participera comme elle vendredi à une réunion élargie de médiateurs sur le Proche-Orient, pour un entretien principalement consacré à la sécurité à la frontière syro-irakienne.
EFFACEMENT DE LA DETTE
Le dossier libanais, et notamment l'enquête internationale sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri en 2005, dans lequel des agents syriens sont mis en cause, ne devrait pas être abordé.
Ce sera le premier contact entre Américains et Syriens à un tel niveau depuis plus de deux ans.
Le gouvernement de George Bush a cherché pendant des années à isoler diplomatiquement la Syrie et l'Iran, considérés par Washington comme des "Etats voyous" car hostiles aux intérêts américains et israéliens dans la région.
Mais les revers essuyés par les forces d'occupation en Irak et l'offensive menée l'été dernier au Liban par Israël, qui n'a pas atteint ses objectifs, ont conduit les Américains à se montrer moins intransigeants envers Téhéran et Damas, comme l'avait recommandé l'an dernier la commission parlementaire Baker-Hamilton sur l'Irak.
A l'ouverture de la réunion de Charm el Cheikh, Maliki a souligné la nécessité d'effacer la dette extérieure de son pays pour donner une chance à la paix.
L'Egypte a déjà accepté d'effacer les 800 millions de dollars que lui doit Bagdad, a annoncé le ministre irakien des Finances, Baïan Djabor.
Il a précisé que trois pays européens - Slovénie, Bulgarie et Pologne - acceptaient également d'effacer 80% de la dette irakienne et que l'Union européenne accorderait à l'Irak un don de 200 millions de dollars. D'autres gestes sont attendus de la part de pays asiatiques.
Moscou, pour sa part, pose comme condition à l'effacement de la dette irakienne l'accès des compagnies russes au champ pétrolifère de Roumaïla, dans le sud du pays, ce que Djabor a jugé inacceptable.
L'aide économique internationale devrait aider les autorités à mener les réformes destinées à favoriser la réconciliation entre les différentes communautés, réformes que Washington aimerait voir appliquées avant l'automne.
Il s'agit notamment d'un nouveau système de distribution des revenus du pétrole, d'une loi réintégrant les anciens membres du parti Baas de Saddam Hussein dans la vie publique et d'un autre texte sur les élections des gouverneurs.
Lors de la séance d'ouverture de la conférence, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a redit que la réconciliation nationale était la clé de la stabilité en Irak et que tous les secteurs de la population devaient être prêts à faire des concessions.
http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=43409&1405
Le sommet de Charm el Cheikh se penche sur le sort de l'Irak Reuters
Une conférence internationale visant à soutenir les institutions de l'Irak s'est ouverte en Egypte, où les discussions pourraient toutefois être éclipsées par des contacts en coulisse entre les Etats-Unis, l'Iran et la Syrie.
Les représentants d'une cinquantaine de pays et organisations internationales, notamment la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice et ses homologues syrien et iranien, sont réunis pour deux jours dans la station balnéaire de Charm el Cheikh, dans le sud du Sinaï.
Ils doivent approuver un Pacte international pour l'Irak - plan de cinq ans prévoyant l'octroi d'un soutien financier, politique et technique en échange de réformes politiques, économiques et sécuritaires.
Dans son discours d'ouverture, le Premier ministre irakien Nouri al Maliki a demandé l'effacement total de la dette extérieure de son pays, un appel qui a aussitôt trouvé un écho auprès de plusieurs pays.
Vendredi, l'Irak, ses voisins et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu s'entretiendront de la sécurité frontalière, des réfugiés irakiens et des perspectives de réconciliation politique entre les factions et les communautés ethnico-religieuses.
Selon des responsables arabes, Condoleezza Rice rencontrera les chefs de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, et syrienne, Walid al Moualem.
"Si cela a lieu, ce pourrait être dès aujourd'hui", a déclaré un responsable américain de la suite de Rice. "Une rencontre avec l'Iranien ne devrait pas donner lieu à une discussion substantielle", a-t-il cependant ajouté.
Un responsable du département d'Etat a déclaré que Rice rencontrerait Moualem, qui participera comme elle vendredi à une réunion élargie de médiateurs sur le Proche-Orient, pour un entretien principalement consacré à la sécurité à la frontière syro-irakienne.
EFFACEMENT DE LA DETTE
Le dossier libanais, et notamment l'enquête internationale sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri en 2005, dans lequel des agents syriens sont mis en cause, ne devrait pas être abordé.
Ce sera le premier contact entre Américains et Syriens à un tel niveau depuis plus de deux ans.
Le gouvernement de George Bush a cherché pendant des années à isoler diplomatiquement la Syrie et l'Iran, considérés par Washington comme des "Etats voyous" car hostiles aux intérêts américains et israéliens dans la région.
Mais les revers essuyés par les forces d'occupation en Irak et l'offensive menée l'été dernier au Liban par Israël, qui n'a pas atteint ses objectifs, ont conduit les Américains à se montrer moins intransigeants envers Téhéran et Damas, comme l'avait recommandé l'an dernier la commission parlementaire Baker-Hamilton sur l'Irak.
A l'ouverture de la réunion de Charm el Cheikh, Maliki a souligné la nécessité d'effacer la dette extérieure de son pays pour donner une chance à la paix.
L'Egypte a déjà accepté d'effacer les 800 millions de dollars que lui doit Bagdad, a annoncé le ministre irakien des Finances, Baïan Djabor.
Il a précisé que trois pays européens - Slovénie, Bulgarie et Pologne - acceptaient également d'effacer 80% de la dette irakienne et que l'Union européenne accorderait à l'Irak un don de 200 millions de dollars. D'autres gestes sont attendus de la part de pays asiatiques.
Moscou, pour sa part, pose comme condition à l'effacement de la dette irakienne l'accès des compagnies russes au champ pétrolifère de Roumaïla, dans le sud du pays, ce que Djabor a jugé inacceptable.
L'aide économique internationale devrait aider les autorités à mener les réformes destinées à favoriser la réconciliation entre les différentes communautés, réformes que Washington aimerait voir appliquées avant l'automne.
Il s'agit notamment d'un nouveau système de distribution des revenus du pétrole, d'une loi réintégrant les anciens membres du parti Baas de Saddam Hussein dans la vie publique et d'un autre texte sur les élections des gouverneurs.
Lors de la séance d'ouverture de la conférence, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a redit que la réconciliation nationale était la clé de la stabilité en Irak et que tous les secteurs de la population devaient être prêts à faire des concessions.
http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=43409&1405