Darfour
Le Conseil des droits de l’homme met la pression sur Khartoum
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a réussi hier à surmonter ses divisions pour mettre la pression sur Khartoum, accusé par une récente mission d’avoir « orchestré » des crimes de guerre et contre l’humanité dans sa province du Darfour.
Dans une résolution adoptée par consensus, le Conseil a exprimé sa « profonde inquiétude concernant la gravité des violations des droits de l’homme au Darfour ». Ses 47 États membres ont ainsi tiré les conclusions du rapport de sa mission spéciale conduite par Jody Williams, prix Nobel de la paix, qui accuse le Soudan d’avoir « orchestré » des crimes de guerre et contre l’humanité dans la province (Ouest). La résolution décide la nomination d’un groupe présidé par le rapporteur spécial sur les droits de l’homme au Soudan, Sima Samar, pour « travailler avec le gouvernement soudanais et les organes de protection des droits de l’homme de l’Union africaine ». Le groupe sera chargé « de contribuer à surveiller la situation des droits de l’homme sur le terrain » ainsi que « d’assurer le suivi effectif et encourager l’application des résolutions et recommandations sur le Darfour adoptées par le Conseil des droits de l’homme ».
La résolution du Conseil « prend note » du rapport de la mission menée par Mme Williams, faisant ainsi litière des objections de Khartoum qui l’a taxé de « partialité ». Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, le représentant du Soudan a exprimé devant le Conseil ses « remerciements au groupe africain pour sa solidarité ».
Khartoum, avec le soutien notamment de la Chine et de la Russie, avait demandé en début de session que le rapport de la mission spéciale ne soit même pas débattu par le Conseil. L’intransigeance des autorités soudanaises n’avait cependant pas recueilli le soutien qu’il espérait du groupe africain au Conseil.
Le consensus a pu être atteint grâce à un accord entre Européens et Africains sur un texte commun. La réalité des atrocités commises au Darfour avait fait éclater la solidarité entre pays africains, permettant aux positions des groupes européen et africain de se rapprocher, jusqu’à arriver à une résolution de compromis après deux semaines d’intenses tractations.
http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=338189
Le Conseil des droits de l’homme met la pression sur Khartoum
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a réussi hier à surmonter ses divisions pour mettre la pression sur Khartoum, accusé par une récente mission d’avoir « orchestré » des crimes de guerre et contre l’humanité dans sa province du Darfour.
Dans une résolution adoptée par consensus, le Conseil a exprimé sa « profonde inquiétude concernant la gravité des violations des droits de l’homme au Darfour ». Ses 47 États membres ont ainsi tiré les conclusions du rapport de sa mission spéciale conduite par Jody Williams, prix Nobel de la paix, qui accuse le Soudan d’avoir « orchestré » des crimes de guerre et contre l’humanité dans la province (Ouest). La résolution décide la nomination d’un groupe présidé par le rapporteur spécial sur les droits de l’homme au Soudan, Sima Samar, pour « travailler avec le gouvernement soudanais et les organes de protection des droits de l’homme de l’Union africaine ». Le groupe sera chargé « de contribuer à surveiller la situation des droits de l’homme sur le terrain » ainsi que « d’assurer le suivi effectif et encourager l’application des résolutions et recommandations sur le Darfour adoptées par le Conseil des droits de l’homme ».
La résolution du Conseil « prend note » du rapport de la mission menée par Mme Williams, faisant ainsi litière des objections de Khartoum qui l’a taxé de « partialité ». Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, le représentant du Soudan a exprimé devant le Conseil ses « remerciements au groupe africain pour sa solidarité ».
Khartoum, avec le soutien notamment de la Chine et de la Russie, avait demandé en début de session que le rapport de la mission spéciale ne soit même pas débattu par le Conseil. L’intransigeance des autorités soudanaises n’avait cependant pas recueilli le soutien qu’il espérait du groupe africain au Conseil.
Le consensus a pu être atteint grâce à un accord entre Européens et Africains sur un texte commun. La réalité des atrocités commises au Darfour avait fait éclater la solidarité entre pays africains, permettant aux positions des groupes européen et africain de se rapprocher, jusqu’à arriver à une résolution de compromis après deux semaines d’intenses tractations.
http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=338189
