Guantanamo: la presse interdite d'audience
La décision du gouvernement américain d'interdire aux journalistes d'assister aux audiences militaires à huis clos de 14 terroristes présumés prisonniers à Guantanamo, dont l'un considéré comme le cerveau des attentats du 11 septembre 2001, a déclenché un tollé aux Etats-Unis.
Les procès doivent s'ouvrir vendredi. Les accusés doivent y démontrer leur innocence, sans que leur avocat se trouve dans la salle ni qu'ils aient accès aux preuves à charge classées secret-défense par l'armée.
"Fermer totalement les audiences est une erreur. Cela jette le doute sur l'équité de procédure", a estimé Me Floyd Abrams, avocat spécialiste du droit de la presse. "Le monde entier regarde.
Si le Congrès met en oeuvre ce qu'il revendique comme un système juste pour poursuivre ces gens, pourquoi a-t-on besoin de tenir la presse à l'écart?", questionnait Scott Silliman, avocat de l'armée de l'air pendant 25 ans.
"Protéger la nation"
Le capitaine de vaisseau Jeffrey Gordon, porte-parole au ministère de la Défense, a justifié la décision annoncée mardi par le Pentagone par le fait que parmi les 14 prisonniers se trouvent "certains des terroristes les plus cruels du monde, dont les instigateurs présumés des attentats du 11-Septembre". "Etant donné la nature de ces individus et le niveau de secret des renseignements qu'ils possèdent, nous prenons des mesures de prudence pour assurer la protection de la nation", a-t-il ajouté.
Les audiences doivent permettre de dire si les détenus sont des "combattants ennemis", statut inventé par les Etats-Unis, auquel cas le président George Bush peut les renvoyer devant un tribunal militaire. Les premiers procès devraient avoir lieu à l'été.
Les 14 accusés ont passé dans les geôles de la CIA
Lors des précédentes comparution destinées à déterminer le statut des captifs, et il y en a eu plus de 550 entre juillet 2004 et mars 2005, les journalistes avaient pu suivre la procédure, à l'exception de certaines informations jugées sensibles.
Avant de se retrouver récemment à Guantanamo, les 14 prisonniers qui seront entendus à partir de vendredi étaient détenus dans des prisons de la CIA. Pour Scott Horton, président de la commission de droit international de New York, le Pentagone craint surtout "qu'ils disent ce qu'on leur a fait. Ils ont été torturés et maltraités".
AP/fm
http://info.rsr.ch/fr/rsr.html?siteSect=2010&sid=7598428&cKey=1173317980000
La décision du gouvernement américain d'interdire aux journalistes d'assister aux audiences militaires à huis clos de 14 terroristes présumés prisonniers à Guantanamo, dont l'un considéré comme le cerveau des attentats du 11 septembre 2001, a déclenché un tollé aux Etats-Unis.
Les procès doivent s'ouvrir vendredi. Les accusés doivent y démontrer leur innocence, sans que leur avocat se trouve dans la salle ni qu'ils aient accès aux preuves à charge classées secret-défense par l'armée.
"Fermer totalement les audiences est une erreur. Cela jette le doute sur l'équité de procédure", a estimé Me Floyd Abrams, avocat spécialiste du droit de la presse. "Le monde entier regarde.
Si le Congrès met en oeuvre ce qu'il revendique comme un système juste pour poursuivre ces gens, pourquoi a-t-on besoin de tenir la presse à l'écart?", questionnait Scott Silliman, avocat de l'armée de l'air pendant 25 ans.
"Protéger la nation"
Le capitaine de vaisseau Jeffrey Gordon, porte-parole au ministère de la Défense, a justifié la décision annoncée mardi par le Pentagone par le fait que parmi les 14 prisonniers se trouvent "certains des terroristes les plus cruels du monde, dont les instigateurs présumés des attentats du 11-Septembre". "Etant donné la nature de ces individus et le niveau de secret des renseignements qu'ils possèdent, nous prenons des mesures de prudence pour assurer la protection de la nation", a-t-il ajouté.
Les audiences doivent permettre de dire si les détenus sont des "combattants ennemis", statut inventé par les Etats-Unis, auquel cas le président George Bush peut les renvoyer devant un tribunal militaire. Les premiers procès devraient avoir lieu à l'été.
Les 14 accusés ont passé dans les geôles de la CIA
Lors des précédentes comparution destinées à déterminer le statut des captifs, et il y en a eu plus de 550 entre juillet 2004 et mars 2005, les journalistes avaient pu suivre la procédure, à l'exception de certaines informations jugées sensibles.
Avant de se retrouver récemment à Guantanamo, les 14 prisonniers qui seront entendus à partir de vendredi étaient détenus dans des prisons de la CIA. Pour Scott Horton, président de la commission de droit international de New York, le Pentagone craint surtout "qu'ils disent ce qu'on leur a fait. Ils ont été torturés et maltraités".
AP/fm
http://info.rsr.ch/fr/rsr.html?siteSect=2010&sid=7598428&cKey=1173317980000