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    Non-dit sur un racisme

    Tom
    Tom


    Nombre de messages : 1082
    Date d'inscription : 20/06/2006

    Non-dit sur un racisme Empty Non-dit sur un racisme

    Message  Tom Ven 30 Juin - 12:06

    Le bloc-notes d'Ivan Rioufol: Non-dit sur un racisme
    Publié le 30 juin 2006.

    «Vous êtes raciste. Point barre ». Le procureur de la République de Nantes a ainsi qualifié la patronne d’un salon de coiffure de Châteaubriant (Loire-Atlantique), à qui il était reproché de n’avoir pas embauché une Noire. « Cela aurait posé des problèmes pour ma clientèle rurale », a expliqué la commerçante. Misérable argument, en effet. Mais la Justice ne doit-elle faire la leçon qu’aux « petits Blancs » ?

    Lundi, le tribunal de Melun a jugé irrecevable la plainte du député UMP Daniel Mach contre le rappeur Monsieur R, auteur de : « La France est une garce, n’oublie pas de la baiser jusqu’à l’épuiser, comme une salope faut la traiter, mec. » Il a été jugé que l’élu n’avait pas d’intérêt à intenter une action. Quand tel autre chante : « J’ai envie de dégainer sur les faces de craies », la haine n’est-elle pas audible ?

    Les antiracistes sont les premiers à soutenir que des mots peuvent tuer. Dans cette logique, la coiffeuse de Châteaubriant devrait être moins coupable que Monsieur R. ou le groupe Sniper, pourtant relaxé en 2005 pour avoir chanté : «On est tous chauds, pour mission exterminer les ministres et les fachos. » Mais seule compte l’origine ethnique de la victime. Se résoudre à cette mansuétude à sens unique ?

    La culpabilisation orientée ajoute au malaise identitaire de la nation. D’autant que se sont les « Gaulois » qui sont devenus les principales cibles de la violence urbaine et scolaire. « Cette réalité est l’angle mort de la société française, son secret le plus honteux peut-être. Il pèse d’un lourd poids de non-dit sur les comportements des Français », remarque Denis Bachelot, dans le dernier numéro de la revue Commentaire.

    L’aveuglement de cette idéologie interdit de s’interroger sur le racisme anti-Blanc, révélé au cours des manifestations lycéennes, ou sur le réel désir d’assimilation de la communauté musulmane (près de six millions de personnes). S’alarmer que neuf jeunes détenus sur dix auraient un père d’origine nord-africaine (The Economist, cette semaine), augure les indignations des dissimulateurs.

    En requérant une amende (3 000 euros) contre la coiffeuse, enfermée dans son monde étriqué, le procureur de la République lui a fait aussi l’obligation de suivre un « stage de citoyenneté », fleurant la rééducation en démocratie populaire. Sera-ce, demain, le tarif pour ceux qui dénoncent les compromissions des faiseurs de morale officielle ? Froid dans le dos.

    Gâchis

    Les manuels d’éducation civique, proposés par l’Éducation nationale, sont tous consacrés à cette citoyenneté. Elle en appelle à la dialectique de la lutte des classes. « Loin des entreprises de « gavage d’oies » ou de « catéchisme républicain », la culture scolaire doit donner aux jeunes le goût d’apprendre et les moyens de s’approprier de manière critique les normes et les valeurs sociales », écrit Clémentine Autain, proche du PCF (Salauds de jeunes, Robert Laffont). Souhait déjà comblé.

    Grandir ensemble (Hatier, 5e), s’ouvre sur : « Où mène le racisme ? », « Comment le principe d’égalité s’impose-t-il ? », « Comment combattre les discriminations ? » Des sujets essentiels, mais faisant peser les pires soupçons sur le pays d’accueil. L’édition 2006 du Cahier d’activités (Nathan, 4e) montre un univers conflictuel où sont expliqués « Les droits des travailleurs », « Les droits sociaux pour les collégiens ». Demain, citoyens (4e) parle des droits politiques, des nouveaux droits des apprentis, etc. Nulle part le mot devoir.

    Parmi les exercices : « Tu es l’avocat qui doit défendre Moussa, victime d’une discrimination. » Ou encore : « Expulser des mineurs étrangers scolarisés : est-ce acceptable ? » Pour ce dernier cas, les jeunes élèves sont invités à « reprendre les arguments du débat » – qui n’est pas exposé – pour argumenter au profit d’une famille guinéenne vivant en France depuis onze ans et menacée de renvoi. Personne ne s’étonne de ce dressage précoce au militantisme.

    Comment faire aimer la nation, quand celle-ci est présentée, dans Grandir ensemble par exemple, comme un pays où « le videur a dit à Abdel : « Soirée privée. » Privée d’Abdel », et où : « Selon certains recruteurs, il y a une faute dans le CV de Djamila. Elle s’appelle Djamila » ? Certes, ces réalités existent. Mais l’insistante dévalorisation de l’image de l’hôte ne peut qu’encourager repliements ethniques et sentiments anti-français. Beau gâchis.

    Piège aux bons sentiments

    La lecture de ces manuels permet de mieux comprendre l’apparent succès des parrainages d’enfants de sans-papiers, promus par Jack Lang et une partie du show-biz. C’est, en effet, grâce au soutien de l’appareil éducatif, et aux matraquages décrits plus haut, que ce mouvement de désobéissance civique a pris de l’ampleur. Le Réseau éducation sans frontière, organisateur de la contestation, est constitué d’enseignants proches de l’extrême gauche et du Parti communiste (Le Figaro, 28 juin). Un noyautage qui a abusé de nombreuses familles, naturellement sensibilisées au sort de copains de classe. Cependant, le but ultime de cette mise en scène émotionnelle reste de faire obstacle à une immigration choisie pour lui préférer la poursuite des arrivées spontanées. Le gouvernement, qui a ouvert une possible régularisation pour certaines familles, est désormais débordé par les demandes. Le piège aux bons sentiments a fonctionné.

    Coup de gueule

    Coup de gueule, mercredi, du cardinal Trujillo, « ministre de la Famille » du Vatican : « Au train où vont les choses, l’Église risque un jour d’être traînée devant une cour internationale de justice parce qu’elle s’oppose à l’avortement et au mariage homosexuel. » Pas faux. irioufol@lefigaro.fr
    Marieke
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    Non-dit sur un racisme Empty Re: Non-dit sur un racisme

    Message  Marieke Ven 30 Juin - 12:21

    Les manuels d’éducation civique, proposés par l’Éducation nationale, sont tous consacrés à cette citoyenneté. Elle en appelle à la dialectique de la lutte des classes. « Loin des entreprises de « gavage d’oies » ou de « catéchisme républicain », la culture scolaire doit donner aux jeunes le goût d’apprendre et les moyens de s’approprier de manière critique les normes et les valeurs sociales », écrit Clémentine Autain, proche du PCF (Salauds de jeunes, Robert Laffont). Souhait déjà comblé.

    Grandir ensemble (Hatier, 5e), s’ouvre sur : « Où mène le racisme ? », « Comment le principe d’égalité s’impose-t-il ? », « Comment combattre les discriminations ? » Des sujets essentiels, mais faisant peser les pires soupçons sur le pays d’accueil. L’édition 2006 du Cahier d’activités (Nathan, 4e) montre un univers conflictuel où sont expliqués « Les droits des travailleurs », « Les droits sociaux pour les collégiens ». Demain, citoyens (4e) parle des droits politiques, des nouveaux droits des apprentis, etc. Nulle part le mot devoir.

    Parmi les exercices : « Tu es l’avocat qui doit défendre Moussa, victime d’une discrimination. » Ou encore : « Expulser des mineurs étrangers scolarisés : est-ce acceptable ? » Pour ce dernier cas, les jeunes élèves sont invités à « reprendre les arguments du débat » – qui n’est pas exposé – pour argumenter au profit d’une famille guinéenne vivant en France depuis onze ans et menacée de renvoi. Personne ne s’étonne de ce dressage précoce au militantisme.

    Comment faire aimer la nation, quand celle-ci est présentée, dans Grandir ensemble par exemple, comme un pays où « le videur a dit à Abdel : « Soirée privée. » Privée d’Abdel », et où : « Selon certains recruteurs, il y a une faute dans le CV de Djamila. Elle s’appelle Djamila » ? Certes, ces réalités existent. Mais l’insistante dévalorisation de l’image de l’hôte ne peut qu’encourager repliements ethniques et sentiments anti-français. Beau gâchis.

    Le problème n'est pas que les manuels scolaires présentent ce type de discriminations (elles existent bien). Le problème, c'est que les manuels ne donnent pas une définition claire du racisme et n'expliquent pas que le racisme joue dans tous les sens.


    Coup de gueule, mercredi, du cardinal Trujillo, « ministre de la Famille » du Vatican : « Au train où vont les choses, l’Église risque un jour d’être traînée devant une cour internationale de justice parce qu’elle s’oppose à l’avortement et au mariage homosexuel. » Pas faux
    Quel rapport avec la choucroute ?

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