Israël : L'armée décapitée, Olmert dans la tourmente

L'armée décapitée, Olmert dans la tourmente
De notre correspondant à Jérusalem PATRICK SAINT-PAUL.
Publié le 18 janvier 2007
Actualisé le 18 janvier 2007 : 11h14


Les conclusions d'une commission d'enquête sur les ratés de la guerre au Liban risquent d'aggraver la situation d'Ehoud Olmert, déjà fragilisé par une affaire de scandale financier.
Les conclusions d'une commission d'enquête sur les ratés de la guerre au Liban risquent d'aggraver la situation d'Ehoud Olmert, déjà fragilisé par une affaire de scandale financier.
Bality / AP


La démission du chef d'état-major place le premier ministre et son ministre de la Défense en position délicate.

LE FUSIBLE a sauté trop tôt. La démission du chef d'état-major de l'armée israélienne, le général Dan Haloutz, n'a pas apaisé les pressions qui pèsent sur le premier ministre Ehoud Olmert et son ministre de la Défense, Amir Peretz. Les deux dirigeants, en tant que principaux responsables de la défense nationale au sein du cabinet israélien, se retrouvent désormais en première ligne. La publication, attendue dans quelques semaines, des conclusions de la commission d'enquête Winograd, chargée d'examiner les ratés de la guerre au Liban, risque d'aggraver encore leur situation. Une majorité d'Israéliens juge qu'après Haloutz, Olmert et Peretz doivent, eux aussi, démissionner. La popularité de ces deux hommes, dépourvus d'expérience militaire, s'est effondrée depuis la campagne ratée menée en juillet et août contre le Hezbollah libanais.

Des dizaines de milliers de personnes, dont des réservistes ayant servi au Liban, avaient, dès la fin des combats, manifesté contre ceux qui étaient perçus comme les responsables de l'échec. Depuis lors, Olmert s'est abstenu de tout geste pour venir en aide à son chef d'état-major. Au dernier moment, avant-hier, le premier ministre a tenté, pour se protéger, de dissuader le chef de l'armée de jeter l'éponge. Il était trop tard. « Je regrette beaucoup la démission du chef d'état-major », a déclaré Olmert. Dans sa lettre au premier ministre, le général Haloutz affirme que sa « conception de la responsabilité » l'a poussé à la démission. En clair, il ne veut pas tomber seul. Dégagé de son devoir de réserve, notamment à l'égard de l'échelon politique, Haloutz va témoigner en homme libre devant la commission Winograd. Sa vérité sur les échecs du Liban pourrait être dévastatrice, pour Peretz comme pour Olmert. « En tant que civil, il pourra enlever les gants et passer de la position d'accusé à celle d'accusateur », prédit l'analyste militaire Alex Fishman dans le quotidien Yedioth Ahronoth. Les appels à la démission d'Olmert et de Peretz, venant de droite comme de gauche, se sont multipliés hier. « La démission du chef d'état-major consacre l'échec de la guerre du Liban et oblige le premier ministre et le ministre de la Défense à quitter leur fonction », a affirmé le député Israël Katz du Likoud (droite). « L'échelon politique doit assumer ses erreurs », a commenté le député travailliste Ophir Pines-Paz. Les médias présentent le ministre de la Défense et chef du Parti travailliste comme un homme au pied du mur, totalement discrédité dans l'opinion et au sein du parti. Sa démission serait une question de jours, ou de semaines au mieux.

Inquiétude menaçante

De son côté, Olmert est d'autant plus fragilisé que le procureur de l'État a ordonné mardi, quelques heures avant la démission de Haloutz, l'ouverture d'une information judiciaire à son encontre dans un scandale financier lié à la privatisation de la banque Leumi, la deuxième du pays. Les proches du premier ministre prédisent un rétablissement d'Olmert. Ils arguent que son prédécesseur, Ariel Sharon, a été mis en cause dans bien des scandales, sans démissionner. « Ils oublient que Sharon était inoxy­dable en raison de sa très forte popularité », rétorque le commentateur Nadav Eyal dans le quotidien Maariv.

Au sein de son propre parti, Kadima, l'inquiétude devient menaçante pour Olmert. Les ténors du parti se voient au fond du trou, après avoir fait une chute verti­gineuse dans les sondages. « Si les enquêtes virent mal, nous n'attendrons pas les résultats et nous remplacerons Olmert par un autre candidat, capable de sauver le parti de la déroute », prévient l'un d'eux. Épargnée par les sondages, la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, fait déjà figure de favorite.

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silverbold a écrit:L'armée décapitée, Olmert dans la tourmente
De notre correspondant à Jérusalem PATRICK SAINT-PAUL.

Franchement... il a pas raté le coche là sur ce titre?

Bonjour, Tito !

Tu veux dire qu'en Israel, avoir des déliquants au pouvoir ne dérange pas ?

MP a écrit:Bonjour, Tito !

Tu veux dire qu'en Israel, avoir des déliquants au pouvoir ne dérange pas ?

ben nous on a Chirac on est blasés

salut tito!!

Chirac ? Peux-tu préciser ?

MP a écrit:Chirac ? Peux-tu préciser ?

Tu ne te rappelles pas des petites affaires judiciaires pour lesquelles Chirac est susceptible d'être poursuivi???

La Haute Cour de Justice pour le Président Chirac : le Président de la République est-il au-dessus des lois ?

Deux juges d'instructions dont le juge Eric Halphen ont découvert des éléments de preuve montrant l'implication de l'actuel Président de la République dans des délits de trafic d'influence, de recel d'abus de bien sociaux ou de détournements de fonds publics, à une époque où il était encore Maire de Paris.

Ces deux juges d'instructions ont déclaré qu'ils ne pouvaient plus poursuivre leur enquête car ces enquêtes relevaient de la Haute Cour de Justice en vertu de la protection constitutionnelle et légitime accordée au plus personnage de l'Etat.

La procédure d'instruction devant la Haute Cour de Justice qui permettrait à la Justice de reprendre son travail s'agissant des délits commis par le Président de la République, ne peut être déclenchée que par 58 députés ou 32 sénateurs.

Arnaud Montebourg cherche à convaincre ses collègues de ne pas laisser les infractions commises par l'ancien Maire de Paris sans réponse.

Il est nécessaire que la Justice puisse poursuivre ses enquêtes et que celle-ci puisse établir la vérité sur la réelle implication du Président de la République dans les malversations découvertes par les juges.

Est-il acceptable que chaque citoyen encoure les foudres de la Justice pour des actes souvent véniels, quand au sommet de l'Etat, on donne l'impression de vouloir échapper à la rigueur de la loi ?

De nombreux pays dans le monde ont vu des parlementaires décider la mise en accusation de leur Président impliqué dans des affaires de pot de vin, de corruption ou de malversation publique. Tel fut le cas dans l'affaire du Watergate où le Président Richard Nixon fut mis en accusation par le Congrès américain.

Tel fut le cas, l'année dernière du Président péruvien Fujimori qui fut mis en accusation par le Parlement du Pérou.

Tel a été le cas cette année du Président Estrada, Président de la République des Philippines, qui fut mis en accusation et destitué par le Parlement philippin.

Ce que les péruviens, les philippins ou les américains ont été capables de faire, les français en seraient-il incapables ?

La question posée par Arnaud Montebourg à ses collègues est une question de principe à laquelle ceux-ci devront répondre en conscience : Sommes-nous dans une République des rois où le plus haut personnage de l'Etat échapperait à l'application de la loi ou sommes-nous dans une République ou la loi reste la même pour tous ?

Pour ceux qui craindraient que le Député de la Bresse et de la Vallée de la Saône ne réserve une telle exigence à ses adversaires politiques, il est nécessaire de rappeler que Arnaud Montebourg a demandé, il y a deux ans (Le Monde du 12 novembre 1998), publiquement la démission de Monsieur Roland Dumas, Président du Conseil Constitutionnel socialiste, impliqué dans l'affaire Elf.

Le Député de la Bresse répondait à la question suivante au journal le Nouvel Observateur : "Votre combat ne serait-il pas qu'une manœuvre politicienne ?":

" En 1998, j'étais le seul au Parlement a demandé la démission d'un socialiste, Président du Conseil Constitutionnel compromis dans des affaires d'argent. J'ai été injurié pour avoir osé. Un an et demi plus tard l'intéressé démissionnait. Mon combat est connu pour son universalité."

Par ailleurs, Arnaud Montebourg s’est associé à la proposition de loi constitutionnelle tendant à modifier l’article 68 de la Constitution (responsabilité pénale du chef de l’Etat). Il est intervenu à la tribune de l’Assemblée nationale dans le cadre de la discussion générale en première lecture de cette proposition de loi constitutionnelle, le 12 juin 2001.


http://www.montebourg.net/web/publique/article.php?id=69&rub=4

Bonjour tout le monde !

Non, non, vous me prêtez des intentions et des capacités intellectuelles que je n'ai pas...
Je jouais juste sur les sonorités... Olmert dans tourmente, c'est moins rigolo que dans la mert... pfff

tito varich a écrit: Bonjour tout le monde !

Non, non, vous me prêtez des intentions et des capacités intellectuelles que je n'ai pas...
Je jouais juste sur les sonorités... Olmert dans tourmente, c'est moins rigolo que dans la mert... pfff

Viens plus souvent tito...

Je reviens à l'article de Trinita.

I°. Comme tout citoyen, Chirac est, jusq'à preuve du contraire, présumé innocent.

2°. Les faits qui lui sont éventuellement reprochés n'ont rien à voir avec sa Présidence.

3°. La protection dont il jouit n'est pas un privilège, elle est fonctionnelle et s'applique à tous les Présidents. Sans cette immunité (même conditionnelle pour des faits graves et sous couvet d'un vote parlementaire), n'importe quel schtroumph pourrait s'amuser à déposer plainte et faire ouvir une enquête contre n'importe quel chef d'Etat.

Ceci dit, Chirac n'est plus Président pour longtemps et l'enquête reprendra son cours, s'il y a lieu.

MP a écrit:Je reviens à l'article de Trinita.

I°. Comme tout citoyen, Chirac est, jusq'à preuve du contraire, présumé innocent.

2°. Les faits qui lui sont éventuellement reprochés n'ont rien à voir avec sa Présidence.

3°. La protection dont il jouit n'est pas un privilège, elle est fonctionnelle et s'applique à tous les Présidents. Sans cette immunité (même conditionnelle pour des faits graves et sous couvet d'un vote parlementaire), n'importe quel schtroumph pourrait s'amuser à déposer plainte et faire ouvir une enquête contre n'importe quel chef d'Etat.

Ceci dit, Chirac n'est plus Président pour longtemps et l'enquête reprendra son cours, s'il y a lieu.

Présumé innocent certes tout comme Olmert donc (que je crois personnellement coupable, la classe politique israélienne n'ayant rien à envier à la classe politique wallonne hélas ....).