Abbas et Olmert se retrouvent
15 avril 2007 à 10 h 00
Le premier ministre israélien Ehoud Olmert et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avaient rendez-vous pour la première fois, dimanche à Jérusalem, pour amorcer une série de rencontres bimensuelles destinées à faire progresser les pourparlers de paix au Proche-Orient.
Le bureau de M. Olmert a indiqué que celui-ci était prêt à discuter des structures juridiques, économiques et gouvernementales d'un futur État palestinien.
Durant leur entretien d'une demi-heure, les deux dirigeants ont parlé de questions de sécurité, selon un haut responsable israélien cité sous le couvert de l'anonymat par l'Agence France Presse.
M. Abbas a indiqué que les Palestiniens voulaient déployer la garde présidentielle le long de la route de Philadelphie, entre la bande de Gaza et l'Égypte, pour empêcher la contrebande d'armes. De son côté, M. Olmert a indiqué que le terminal de Karni, seul point de passage de marchandises entre la bande de Gaza et Israël, serait ouvert jusqu'à 23 h, tous les jours.
Ces rencontres régulières entre MM. Abbas et Olmert ont été lancées après la visite au Proche-Orient de la secrétaire d'État américaine, Condoleezza Rice, le mois dernier.
Les questions de fond évitées
Mais des questions centrales comme les frontières d'un futur État, le statut de Jérusalem et le sort des réfugiés palestiniens ne sont pas à l'ordre du jour. C'est probablement ce qui a poussé un conseiller de M. Abbas, Saëb Erakat, à dire qu'il ne fallait « pas attendre de miracles de cette rencontre ».
Ehoud Olmert avait déjà identifié d'autres obstacles à des progrès dans les pourparlers, soit le partage du pouvoir palestinien entre le Fatah et le Hamas plus radical, et le maintien en captivité du caporal israélien Gilad Shalit, enlevé en juin dernier par des groupes armés palestiniens.
Les ravisseurs ont présenté, par l'intermédiaire de médiateurs égyptiens, une liste de prisonniers dont ils exigent la libération par Israël en échange de celle du soldat Shalit. Le gouvernement israélien s'est dit « déçu » par cette liste.
Par ailleurs, M. Olmert a réitéré qu'il était prêt à discuter avec les pays arabes qu'il qualifie de modérés - la Jordanie, l'Égypte, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. L'initiative arabe, un projet de normalisation des relations israélo-palestiniennes élaboré en 2002, a d'ailleurs été relancée lors d'une réunion à Riyad.
L'initiative propose une normalisation des relations avec Israël en échange de son retrait des territoires occupés depuis 1967, de la création d'un État palestinien et d'une « solution juste » au problème des réfugiés palestiniens. Cette question du droit au retour des réfugiés a poussé Israël à rejeter le projet arabe tel que présenté.
La prochaine rencontre entre Ehoud Olmert et Mahmoud Abbas devrait avoir lieu à Jéricho, en Cisjordanie, d'ici la fin du mois, selon ce qu'ont indiqué les membres de leur entourage respectif.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2007/04/15/003-abbas-olmert.shtml
15 avril 2007 à 10 h 00
Le premier ministre israélien Ehoud Olmert et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avaient rendez-vous pour la première fois, dimanche à Jérusalem, pour amorcer une série de rencontres bimensuelles destinées à faire progresser les pourparlers de paix au Proche-Orient.
Le bureau de M. Olmert a indiqué que celui-ci était prêt à discuter des structures juridiques, économiques et gouvernementales d'un futur État palestinien.
Durant leur entretien d'une demi-heure, les deux dirigeants ont parlé de questions de sécurité, selon un haut responsable israélien cité sous le couvert de l'anonymat par l'Agence France Presse.
M. Abbas a indiqué que les Palestiniens voulaient déployer la garde présidentielle le long de la route de Philadelphie, entre la bande de Gaza et l'Égypte, pour empêcher la contrebande d'armes. De son côté, M. Olmert a indiqué que le terminal de Karni, seul point de passage de marchandises entre la bande de Gaza et Israël, serait ouvert jusqu'à 23 h, tous les jours.
Ces rencontres régulières entre MM. Abbas et Olmert ont été lancées après la visite au Proche-Orient de la secrétaire d'État américaine, Condoleezza Rice, le mois dernier.
Les questions de fond évitées
Mais des questions centrales comme les frontières d'un futur État, le statut de Jérusalem et le sort des réfugiés palestiniens ne sont pas à l'ordre du jour. C'est probablement ce qui a poussé un conseiller de M. Abbas, Saëb Erakat, à dire qu'il ne fallait « pas attendre de miracles de cette rencontre ».
Ehoud Olmert avait déjà identifié d'autres obstacles à des progrès dans les pourparlers, soit le partage du pouvoir palestinien entre le Fatah et le Hamas plus radical, et le maintien en captivité du caporal israélien Gilad Shalit, enlevé en juin dernier par des groupes armés palestiniens.
Les ravisseurs ont présenté, par l'intermédiaire de médiateurs égyptiens, une liste de prisonniers dont ils exigent la libération par Israël en échange de celle du soldat Shalit. Le gouvernement israélien s'est dit « déçu » par cette liste.
Par ailleurs, M. Olmert a réitéré qu'il était prêt à discuter avec les pays arabes qu'il qualifie de modérés - la Jordanie, l'Égypte, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. L'initiative arabe, un projet de normalisation des relations israélo-palestiniennes élaboré en 2002, a d'ailleurs été relancée lors d'une réunion à Riyad.
L'initiative propose une normalisation des relations avec Israël en échange de son retrait des territoires occupés depuis 1967, de la création d'un État palestinien et d'une « solution juste » au problème des réfugiés palestiniens. Cette question du droit au retour des réfugiés a poussé Israël à rejeter le projet arabe tel que présenté.
La prochaine rencontre entre Ehoud Olmert et Mahmoud Abbas devrait avoir lieu à Jéricho, en Cisjordanie, d'ici la fin du mois, selon ce qu'ont indiqué les membres de leur entourage respectif.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2007/04/15/003-abbas-olmert.shtml