12/06/2007 15:44
Dix-huit morts à Gaza, le gouvernement d'union menacé
Dix-huit Palestiniens ont été tués en moins de 24 heures à Gaza dans une flambée de violences partisanes entre le Fatah et le Hamas qui risque de faire exploser le gouvernement d'union
La violence a franchi un nouveau seuil mardi 12 juin avec des attaques au mortier visant le bureau du président palestinien Mahmoud Abbas à Gaza et la maison du premier ministre Ismaïl Haniyeh. Ces attaques n'ont pas fait de victime. Mahmoud Abbas se trouve à Ramallah en Cisjordanie alors que Ismaïl Haniyeh n'était pas chez lui.
La présidence palestinienne a accusé des chefs du Hamas de préparer un "putsch" et de pousser à la guerre civile alors que le Fatah, le parti du président Abbas, a dénoncé une campagne du mouvement islamiste "visant à anéantir l'Autorité palestinienne et créer une république de la haine et de la mort dans la bande de Gaza".
Une "source" au bureau du premier ministre a pour sa part affirmé dans un communiqué que "des parties liées aux ennemis ont tenté de renverser militairement le gouvernement d'union nationale".
Après une nuit ponctuée par le crépitement de tirs, les rues de Gaza étaient largement désertes mardi à l'exception de combattants lourdement armés tenant des barrages ou perchés sur des toits d'immeubles.
Violents combats à Khan Younès
A Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, un activiste du Hamas a été tué par des hommes armés. Quelques heures plus tard, un membre de la Sûreté nationale fidèle au Fatah a été tué dans un échange de tirs qui a éclaté lorsque des combattants du Hamas ont encerclé deux camps de cette force à Deir El-Balah (centre). Ce dernier décès porte à 18 le nombre de Palestiniens tués depuis lundi.
De violents combats qui ont fait sept blessés, ont en outre opposé dans la matinée à Khan Younès des membres de la Sûreté nationale à des activistes du Hamas qui ont encerclé deux de leurs QG.
A Gaza-ville, plus de 50 obus de mortier ont été été tirés dans la nuit et mardi matin sur le QG de la Sécurité préventive, également fidèle au Fatah, selon des sources sécuritaires qui n'ont pas fait état de blessés. Une dizaine de maisons appartenant à des cadres du Fatah ou du Hamas ont en outre été incendiées dans la nuit par des activistes rivaux, selon les mêmes sources.
Des hommes armés et cagoulés du Hamas ou des services de sécurité fidèles au Fatah ont dressé des barrages faits de bloc de béton et de pneus. Ils contrôlent les identités des rares automobilistes qui se sont aventurés dans les rues.
Le Fatah a menacé de se retirer du gouvernement
La radio du Hamas, Al-Aqsa, et celle du Fatah, Al-Chabab, retransmettaient les invectives échangées entre les deux mouvements.
Un porte-parole de la présidence palestinienne a accusé "des dirigeants politiques et militaires du Hamas" de préparer un "putsch" pour contrôler la bande de Gaza par la force et de "pousser la patrie vers les affres d'une guerre civile".
Le Fatah a même menacé de se retirer du gouvernement d'union nationale dominé par le Hamas, imputant "à un groupe pervers au sein de la direction du Hamas" la responsabilité des violences. "Le comité central du Fatah tiendra une réunion d'urgence pour prendre une décision définitive quant à son maintien au gouvernement et au Conseil législatif", le parlement palestinien, a-t-il ajouté.
Ce gouvernement d'union avait été formé en mars après un accord de réconciliation signé en Arabie saoudite pour mettre fin à une année de violences partisanes ayant fait des centaines de morts.
Les accrochages ont toutefois repris en mai notamment en raison de divergences sur les modalités d'application d'un plan censé mettre fin à l'anarchie dans les territoires palestiniens. Les heurts ont reflué à la faveur d'un cessez-le-feu conclu le 19 mai, avant de reprendre le 7 juin, faisant 24 morts au total depuis.
AFP
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2305719&rubId=1094
Dix-huit morts à Gaza, le gouvernement d'union menacé
Dix-huit Palestiniens ont été tués en moins de 24 heures à Gaza dans une flambée de violences partisanes entre le Fatah et le Hamas qui risque de faire exploser le gouvernement d'union
La violence a franchi un nouveau seuil mardi 12 juin avec des attaques au mortier visant le bureau du président palestinien Mahmoud Abbas à Gaza et la maison du premier ministre Ismaïl Haniyeh. Ces attaques n'ont pas fait de victime. Mahmoud Abbas se trouve à Ramallah en Cisjordanie alors que Ismaïl Haniyeh n'était pas chez lui.
La présidence palestinienne a accusé des chefs du Hamas de préparer un "putsch" et de pousser à la guerre civile alors que le Fatah, le parti du président Abbas, a dénoncé une campagne du mouvement islamiste "visant à anéantir l'Autorité palestinienne et créer une république de la haine et de la mort dans la bande de Gaza".
Une "source" au bureau du premier ministre a pour sa part affirmé dans un communiqué que "des parties liées aux ennemis ont tenté de renverser militairement le gouvernement d'union nationale".
Après une nuit ponctuée par le crépitement de tirs, les rues de Gaza étaient largement désertes mardi à l'exception de combattants lourdement armés tenant des barrages ou perchés sur des toits d'immeubles.
Violents combats à Khan Younès
A Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, un activiste du Hamas a été tué par des hommes armés. Quelques heures plus tard, un membre de la Sûreté nationale fidèle au Fatah a été tué dans un échange de tirs qui a éclaté lorsque des combattants du Hamas ont encerclé deux camps de cette force à Deir El-Balah (centre). Ce dernier décès porte à 18 le nombre de Palestiniens tués depuis lundi.
De violents combats qui ont fait sept blessés, ont en outre opposé dans la matinée à Khan Younès des membres de la Sûreté nationale à des activistes du Hamas qui ont encerclé deux de leurs QG.
A Gaza-ville, plus de 50 obus de mortier ont été été tirés dans la nuit et mardi matin sur le QG de la Sécurité préventive, également fidèle au Fatah, selon des sources sécuritaires qui n'ont pas fait état de blessés. Une dizaine de maisons appartenant à des cadres du Fatah ou du Hamas ont en outre été incendiées dans la nuit par des activistes rivaux, selon les mêmes sources.
Des hommes armés et cagoulés du Hamas ou des services de sécurité fidèles au Fatah ont dressé des barrages faits de bloc de béton et de pneus. Ils contrôlent les identités des rares automobilistes qui se sont aventurés dans les rues.
Le Fatah a menacé de se retirer du gouvernement
La radio du Hamas, Al-Aqsa, et celle du Fatah, Al-Chabab, retransmettaient les invectives échangées entre les deux mouvements.
Un porte-parole de la présidence palestinienne a accusé "des dirigeants politiques et militaires du Hamas" de préparer un "putsch" pour contrôler la bande de Gaza par la force et de "pousser la patrie vers les affres d'une guerre civile".
Le Fatah a même menacé de se retirer du gouvernement d'union nationale dominé par le Hamas, imputant "à un groupe pervers au sein de la direction du Hamas" la responsabilité des violences. "Le comité central du Fatah tiendra une réunion d'urgence pour prendre une décision définitive quant à son maintien au gouvernement et au Conseil législatif", le parlement palestinien, a-t-il ajouté.
Ce gouvernement d'union avait été formé en mars après un accord de réconciliation signé en Arabie saoudite pour mettre fin à une année de violences partisanes ayant fait des centaines de morts.
Les accrochages ont toutefois repris en mai notamment en raison de divergences sur les modalités d'application d'un plan censé mettre fin à l'anarchie dans les territoires palestiniens. Les heurts ont reflué à la faveur d'un cessez-le-feu conclu le 19 mai, avant de reprendre le 7 juin, faisant 24 morts au total depuis.
AFP
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2305719&rubId=1094
