Au moins 109 morts en Irak mardi
AP | 16.01.2007 | 18:48
Un attentat a fait au moins 65 morts mardi à Bagdad, portant le bilan de la journée à quelque 109 personnes tuées ou retrouvées mortes dans l'ensemble de l'Irak, au moment où le gouvernement et les forces américaines préparent une vaste opération destinée à mettre fin aux violences dans la capitale.
Selon l'ONU, près de 35.000 civils ont été tués en 2006 en Irak, soit trois fois plus qu'avancé par le gouvernement.
Les attaques les plus meurtrières de mardi, qui se sont produites dans des quartiers à majorité chiite de Bagdad, semblaient pouvoir être attribuées à des sunnites, qui forment le coeur de l'insurrection contre le gouvernement irakien et les forces américaines.
Dans l'est de la capitale, vers 15h45, deux minibus ou une voiture piégée, selon les sources, ont explosé près de l'Université Al-Mustansriya, au moment où les étudiants prenaient place à bord des véhicules pour rentrer chez eux. Au moins 65 personnes ont été tuées et 138 blessées, d'après des sources policières et hospitalières. Il s'agit d'étudiants pour la plupart.
Environ trois quarts d'heures plus tard, des hommes circulant à bord d'un minibus et sur deux motos ouvraient le feu sur un marché en plein air, non loin, dans un autre quartier chiite, faisant au moins onze morts, a déclaré la police.
Plus tôt dans la journée, un double attentat sur un marché -l'explosion d'une bombe suivie par celle d'un kamikaze en voiture- a tué 13 personnes. L'acte paraissait viser le quartier chiite proche du marché mais il a aussi été commis non loin de l'importante mosquée sunnite d'Al-Gailani.
Par ailleurs, deux frères chrétiens et un mécanicien sunnite ont été tués par balles dans deux attaques distinctes à Mossoul, dans le nord de l'Irak, selon la police, qui aussi trouvé le corps criblé de balles d'un homme d'une trentaine d'années.
Des dizaines de corps, souvent torturés, sont retrouvés chaque jour à Bagdad. La plupart des violences, qui se sont multipliées depuis l'attaque d'une mosquée chiite le 22 février, sont imputées aux milices chiites. Au premier rang de celles-ci se trouve l'Armée du Mahdi de l'imam Moqtada Al-Sadr, allié crucial du Premier ministre Nouri al-Maliki, dont les ministres et députés sympathisants ont reçu pour consigne mardi de mettre fin au boycott du processus politique qu'ils observaient depuis six semaines, selon l'un des élus ayant requis l'anonymat.
Il a laissé entendre que ce revirement était lié à l'imminence d'une grande opération de ratissage à Bagdad mais a ajouté que la décision était conditionnée notamment à la mise en place par le gouvernement d'un comité chargé d'élaborer un calendrier de retrait des troupes américaines et d'un autre qui fixe une date à compter de laquelle les forces irakiennes assureront la sécurité dans tout le pays.
Des milliers de membres des forces de sécurité irakiennes et américaines se préparaient à lancer l'offensive contre les milices dans la capitale, où la Mission d'assistance des Nations unies en Iraq (UNAMI) a recensé 4.731 morts violentes pour les seuls mois de novembre et décembre, sur un total de 6.376 civils tués dans tout le pays.
Sur l'année, l'ONU a dénombré 34.452 civils tués, soit 94 par jour en moyenne, et 36.685 blessés dans des violences entre sunnites et chiites. Les policiers, considérés par l'insurrection comme des collaborateurs des Américains, sont particulièrement visés. Le ministère irakien de l'Intérieur affirme que 12.000 ont été tués depuis le début de la guerre en mars 2003. Le gouvernement juge en général les chiffres de l'ONU exagérés. AP
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AP | 16.01.2007 | 18:48
Un attentat a fait au moins 65 morts mardi à Bagdad, portant le bilan de la journée à quelque 109 personnes tuées ou retrouvées mortes dans l'ensemble de l'Irak, au moment où le gouvernement et les forces américaines préparent une vaste opération destinée à mettre fin aux violences dans la capitale.
Selon l'ONU, près de 35.000 civils ont été tués en 2006 en Irak, soit trois fois plus qu'avancé par le gouvernement.
Les attaques les plus meurtrières de mardi, qui se sont produites dans des quartiers à majorité chiite de Bagdad, semblaient pouvoir être attribuées à des sunnites, qui forment le coeur de l'insurrection contre le gouvernement irakien et les forces américaines.
Dans l'est de la capitale, vers 15h45, deux minibus ou une voiture piégée, selon les sources, ont explosé près de l'Université Al-Mustansriya, au moment où les étudiants prenaient place à bord des véhicules pour rentrer chez eux. Au moins 65 personnes ont été tuées et 138 blessées, d'après des sources policières et hospitalières. Il s'agit d'étudiants pour la plupart.
Environ trois quarts d'heures plus tard, des hommes circulant à bord d'un minibus et sur deux motos ouvraient le feu sur un marché en plein air, non loin, dans un autre quartier chiite, faisant au moins onze morts, a déclaré la police.
Plus tôt dans la journée, un double attentat sur un marché -l'explosion d'une bombe suivie par celle d'un kamikaze en voiture- a tué 13 personnes. L'acte paraissait viser le quartier chiite proche du marché mais il a aussi été commis non loin de l'importante mosquée sunnite d'Al-Gailani.
Par ailleurs, deux frères chrétiens et un mécanicien sunnite ont été tués par balles dans deux attaques distinctes à Mossoul, dans le nord de l'Irak, selon la police, qui aussi trouvé le corps criblé de balles d'un homme d'une trentaine d'années.
Des dizaines de corps, souvent torturés, sont retrouvés chaque jour à Bagdad. La plupart des violences, qui se sont multipliées depuis l'attaque d'une mosquée chiite le 22 février, sont imputées aux milices chiites. Au premier rang de celles-ci se trouve l'Armée du Mahdi de l'imam Moqtada Al-Sadr, allié crucial du Premier ministre Nouri al-Maliki, dont les ministres et députés sympathisants ont reçu pour consigne mardi de mettre fin au boycott du processus politique qu'ils observaient depuis six semaines, selon l'un des élus ayant requis l'anonymat.
Il a laissé entendre que ce revirement était lié à l'imminence d'une grande opération de ratissage à Bagdad mais a ajouté que la décision était conditionnée notamment à la mise en place par le gouvernement d'un comité chargé d'élaborer un calendrier de retrait des troupes américaines et d'un autre qui fixe une date à compter de laquelle les forces irakiennes assureront la sécurité dans tout le pays.
Des milliers de membres des forces de sécurité irakiennes et américaines se préparaient à lancer l'offensive contre les milices dans la capitale, où la Mission d'assistance des Nations unies en Iraq (UNAMI) a recensé 4.731 morts violentes pour les seuls mois de novembre et décembre, sur un total de 6.376 civils tués dans tout le pays.
Sur l'année, l'ONU a dénombré 34.452 civils tués, soit 94 par jour en moyenne, et 36.685 blessés dans des violences entre sunnites et chiites. Les policiers, considérés par l'insurrection comme des collaborateurs des Américains, sont particulièrement visés. Le ministère irakien de l'Intérieur affirme que 12.000 ont été tués depuis le début de la guerre en mars 2003. Le gouvernement juge en général les chiffres de l'ONU exagérés. AP
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