Un rapport d'Amnesty suscite la colère des leaders israéliens
DUMONT,SERGE
mardi 05 juin 2007, 07:48
Une occupation persistante : les Palestiniens en état de siège. » Ainsi s'intitule le rapport de 45 pages que publie ce lundi Amnesty international à l'occasion du 40 e anniversaire du déclenchement de la guerre des Six Jours. Un document dans lequel l'organisation dénonce le fait que les Palestiniens de Cisjordanie ne puissent circuler librement même en cas de maladie grave.
Retrouvez l'intégralité du cahier spécial publié lundi : « 1967-2007. Guerre des Six Jours : la victoire perdue », en PDF.
TEL-AVIV
DE NOTRE CORRESPONDANT
Constatant « l'échec de la communauté internationale qui n'a pas pu répondre de manière adéquate au conflit israélo-palestinien », l'ONG réclame une intervention internationale ainsi que la mise en place d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme dans les Territoires.
Parmi les nombreux reproches, Amnesty affirme que les Palestiniens sont parqués dans des « enclaves fragmentées » dont ils ne peuvent sortir sans l'autorisation de l'armée israélienne. Certes, l'ONG reconnaît le droit d'Israël à se défendre contre le terrorisme mais elle dénonce la construction du « mur de séparation », érigé sur des terres palestiniennes et non sur le sol israélien. A ce propos, l'ONG attire également l'attention sur la « force excessive » exercée par les gardiens de l'ouvrage contre des Palestiniens qui l'approchent de trop près et contre les militants internationaux qui manifestent quotidiennement contre la poursuite de sa construction.
Largement répercuté par les médias israéliens, le contenu de ce document provoque des réactions. « Les auteurs de ce rapport sont des irresponsables », s'est exclamé le vice-Premier ministre Shimon Peres, dans les couloirs de la Knesset où il mène sa campagne en vue de son élection à la présidence de l'Etat, prévue 13 juin. « Nous avons bâti notre barrière de sécurité pour protéger la vie de nos citoyens et quoi qu'on en dise, cet ouvrage est efficace puisque le nombre d'attentats suicides s'est considérablement réduit, a-t-il poursuivi. Quant aux barrages sur les routes de Cisjordanie, ils servent à empêcher les attaques. »
De son côté, le cabinet d'Ehoud Olmert a publié un communiqué affirmant que le travail d 'AI est « partial, immoral, rempli d'erreurs factuelles et juridiques ». Selon le porte-parole du gouvernement, Amnesty aurait également refusé de prendre en compte « la conduite des organisations terroristes palestiniennes et les crimes de guerre qu'elles commettent ».
DUMONT,SERGE
mardi 05 juin 2007, 07:48
Une occupation persistante : les Palestiniens en état de siège. » Ainsi s'intitule le rapport de 45 pages que publie ce lundi Amnesty international à l'occasion du 40 e anniversaire du déclenchement de la guerre des Six Jours. Un document dans lequel l'organisation dénonce le fait que les Palestiniens de Cisjordanie ne puissent circuler librement même en cas de maladie grave.
Retrouvez l'intégralité du cahier spécial publié lundi : « 1967-2007. Guerre des Six Jours : la victoire perdue », en PDF.
TEL-AVIV
DE NOTRE CORRESPONDANT
Constatant « l'échec de la communauté internationale qui n'a pas pu répondre de manière adéquate au conflit israélo-palestinien », l'ONG réclame une intervention internationale ainsi que la mise en place d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme dans les Territoires.
Parmi les nombreux reproches, Amnesty affirme que les Palestiniens sont parqués dans des « enclaves fragmentées » dont ils ne peuvent sortir sans l'autorisation de l'armée israélienne. Certes, l'ONG reconnaît le droit d'Israël à se défendre contre le terrorisme mais elle dénonce la construction du « mur de séparation », érigé sur des terres palestiniennes et non sur le sol israélien. A ce propos, l'ONG attire également l'attention sur la « force excessive » exercée par les gardiens de l'ouvrage contre des Palestiniens qui l'approchent de trop près et contre les militants internationaux qui manifestent quotidiennement contre la poursuite de sa construction.
Largement répercuté par les médias israéliens, le contenu de ce document provoque des réactions. « Les auteurs de ce rapport sont des irresponsables », s'est exclamé le vice-Premier ministre Shimon Peres, dans les couloirs de la Knesset où il mène sa campagne en vue de son élection à la présidence de l'Etat, prévue 13 juin. « Nous avons bâti notre barrière de sécurité pour protéger la vie de nos citoyens et quoi qu'on en dise, cet ouvrage est efficace puisque le nombre d'attentats suicides s'est considérablement réduit, a-t-il poursuivi. Quant aux barrages sur les routes de Cisjordanie, ils servent à empêcher les attaques. »
De son côté, le cabinet d'Ehoud Olmert a publié un communiqué affirmant que le travail d 'AI est « partial, immoral, rempli d'erreurs factuelles et juridiques ». Selon le porte-parole du gouvernement, Amnesty aurait également refusé de prendre en compte « la conduite des organisations terroristes palestiniennes et les crimes de guerre qu'elles commettent ».