Tunis reconnaît une menace salafiste
L'Etat admet que les affrontements récents impliquent des islamistes.
Par GARÇON José
QUOTIDIEN : samedi 13 janvier 2007
Il aura fallu dix-huit jours à Zine ben Ali pour expliquer et admettre que les deux affrontements sanglants de fin décembre et début janvier au sud de Tunis impliquaient bien des groupes salafistes ( Libération des 4 et 5 janvier). Dans une première réaction officielle, le ministre de l'Intérieur a annoncé vendredi qu'un groupe «terroriste de six personnes s'était introduit dans notre pays avec des armes à feu à travers la frontière algérienne» et avait rejoint «vingt et un Tunisiens» pour lancer des «actions criminelles». Et de préciser que des «explosifs, des plans de situation d'ambassades ainsi que des noms de diplomates étrangers accrédités à Tunis» ont été saisis après les accrochages. Mais il n'a précisé ni leur identité ni les pays dont les ambassades auraient été visées, affirmant seulement que la police poursuivait l'enquête «en collaboration avec les services des pays frères et amis», vocables désignant respectivement des Etats arabes et occidentaux, dans la terminologie officielle.
On sait que plusieurs membres de ce groupe venaient d'Algérie, ce que des journaux tunisiens proches du pouvoir avaient confirmé il y a quelques jours en évoquant un «groupe jihadiste infiltré d'Algérie et lié au Groupe salafiste pour la prédication et le combat» (GSPC). Contre toute évidence, Tunis affirme en outre que ses services de sécurité «savaient tout du commando, laissé en liberté pour connaître ses projets et ses contacts en Tunisie».
http://www.liberation.fr/actualite/monde/228393.FR.php
L'Etat admet que les affrontements récents impliquent des islamistes.
Par GARÇON José
QUOTIDIEN : samedi 13 janvier 2007
Il aura fallu dix-huit jours à Zine ben Ali pour expliquer et admettre que les deux affrontements sanglants de fin décembre et début janvier au sud de Tunis impliquaient bien des groupes salafistes ( Libération des 4 et 5 janvier). Dans une première réaction officielle, le ministre de l'Intérieur a annoncé vendredi qu'un groupe «terroriste de six personnes s'était introduit dans notre pays avec des armes à feu à travers la frontière algérienne» et avait rejoint «vingt et un Tunisiens» pour lancer des «actions criminelles». Et de préciser que des «explosifs, des plans de situation d'ambassades ainsi que des noms de diplomates étrangers accrédités à Tunis» ont été saisis après les accrochages. Mais il n'a précisé ni leur identité ni les pays dont les ambassades auraient été visées, affirmant seulement que la police poursuivait l'enquête «en collaboration avec les services des pays frères et amis», vocables désignant respectivement des Etats arabes et occidentaux, dans la terminologie officielle.
On sait que plusieurs membres de ce groupe venaient d'Algérie, ce que des journaux tunisiens proches du pouvoir avaient confirmé il y a quelques jours en évoquant un «groupe jihadiste infiltré d'Algérie et lié au Groupe salafiste pour la prédication et le combat» (GSPC). Contre toute évidence, Tunis affirme en outre que ses services de sécurité «savaient tout du commando, laissé en liberté pour connaître ses projets et ses contacts en Tunisie».
http://www.liberation.fr/actualite/monde/228393.FR.php