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    Poutine menace l'Europe

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    RAME16


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    Poutine menace l'Europe Empty Poutine menace l'Europe

    Message  RAME16 Lun 4 Juin - 10:57

    Poutine menace l'Europe
    Redaction en ligne
    dimanche 03 juin 2007, 20:11

    Le président russe Vladimir Poutine, très offensif à la veille du sommet G8, a menacé de pointer de nouveaux missiles vers l'Europe si les Etats-Unis y déploient leur bouclier antimissile, comme au bon vieux temps de la guerre froide. Si le potentiel nucléaire américain s'étend sur le territoire européen, nous devrons prendre de nouvelles cibles en Europe », a déclaré le chef de l'Etat russe dans un entretien avec plusieurs médiaux occidentaux, dont le quotidien italien Corriere della Sera à paraître lundi.
    « Il revient à nos militaires de définir ces cibles tout comme de choisir entre missiles balistiques et missiles de croisière », a ajouté le maître du Kremlin, reprenant ainsi au plus niveau des menaces voilées exprimées jusqu'ici par les chefs de l'armée russe.
    « Nous voulons rééquilibrer les instruments de défense avec des outils offensifs plus efficaces, mais nous savons que cela risque de relancer une course aux armements, dont nous ne serions cependant pas responsables », a-t-il poursuivi.
    Alors que le prochain sommet du G8 à Heiligendamm (Allemagne) approche - il se tiendra de mercredi à vendredi - il ne se passe plus un jour sans que Moscou ne dénonce ce projet de bouclier, qui va transformer l'Europe en « poudrière » et consacre « l'impérialisme » américain, selon M. Poutine.
    « Si des composantes stratégiques de l'arsenal américain font leur apparition en Europe près de nos frontières, nous serons obligés de (...) supprimer les menaces potentielles résultant de ce déploiement », a aussi lancé le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov dimanche sur la chaîne de de télévision Vesti-24.
    Joignant le geste à la parole, la Russie a testé le 30 mai un nouveau missile intercontinental à têtes multiples, en « réponse aux actes unilatéraux et infondés de nos partenaires », a aussitôt clamé M. Poutine, soit en d'autres termes au projet de bouclier américain.
    Quinze ans après l'effondrement de l'Union soviétique et la fin de la Guerre froide, la Russie voit d'un très mauvais oeil l'Otan s'étendre vers l'Est et les bases américaines se multiplier à ses portes, de la Roumanie au Kirghizstan.
    « Regardez simplement la carte - (la défense antimissile mondiale américaine) est en train d'être déployée le long du périmètre de la Russie, et aussi, incidemment, de la Chine », a relevé M. Lavrov.
    Comme au temps de la guerre froide, lorsque l'URSS et les Etats-Unis se mesuraient en permanence à l'aune de leur potentiel stratégique, Moscou affirme que ce bouclier accroît les risques d'un conflit nucléaire et ébranle l'équilibre stratégique du monde.
    Les Américains, qui veulent installer dix missiles intercepteurs en Pologne et un radar ultra-perfectionné en République tchèque dans le cadre de ce projet de bouclier antimissile, affirment sans cesse, quant à eux, que celui-ci n'est pas dirigé contre la Russie, mais contre des Etats comme l'Iran.
    « On nous dit que cette défense sert contre les missiles iraniens, mais aucun missile iranien n'a de portée suffisante. Il devient alors évident que cette nouveauté nous concerne aussi nous, Russes », rétorque M. Poutine.
    Moscou voudrait que Washington abandonne son projet en faveur d'une politique commune de défense qui inclurait la Russie. Sergueï Lavrov, cité par l'agence Interfax, a d'ailleurs appelé dimanche à de nouvelles consultations sur un bouclier antimissile commun Otan-Russie.
    « Nos conclusions montrent clairement que se défendre contre des menaces qui n'existent pas n'a pas de sens. Il serait bien mieux de reprendre le travail dans le cadre du Conseil Otan-Russie sur la création d'un grand théâtre de défense antimissile » commun, a-t-il déclaré.
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    Poutine menace l'Europe Empty Re: Poutine menace l'Europe

    Message  silverbold Mar 5 Juin - 8:17

    «Moscou ne veut plus tout accepter»

    STRATÉGIE | 01h41 Spécialiste de la guerre froide à HEI Genève, le professeur Jussi Hanhimäki revient sur les menaces proférées contre l’Europe par Vladimir Poutine.



    BERNARD BRIDEL | 05 Juin 2007 | 01h41

    A deux jours de l’ouverture du G8, mercredi à Heiligendamm en Allemagne, le président russe a donné, hier, une interview fracassante à plusieurs grands quotidiens européens dont Le Figaro et le Corriere della Sera. Il y annonce notamment que pour répondre à l’installation d’éléments du bouclier antimissile américain en Pologne et République tchèque, Moscou devra désigner de nouvelles cibles à ses propres missiles en Europe. L’analyse du professeur Jussi Hanhimäki, de l’Institut des Hautes études internationales de Genève (HEI).

    – Faut-il prendre les menaces de Vladimir Poutine au sérieux?

    – Au sens littéral, je ne pense pas. Métaphoriquement, oui. Car depuis la chute du communisme, en 1991, la Russie a subi un traumatisme, sa fierté et son image ont subi des coups et, aujourd’hui, elle ne veut plus accepter tout ce que font les Américains sans réagir.

    – Plus qu’à une nouvelle guerre froide, croyez-vous à une nouvelle course aux armements?

    – Il est sûr que la Russie veut moderniser ses capacités militaires. Car depuis 1991, le budget de la défense était le parent pauvre, faute de moyens. Or, aujourd’hui, grâce aux revenus du pétrole, Moscou dispose d’énormément d’argent et, dans les dix années à venir, on va assister à une modernisation de ses forces armées.

    – En brandissant la menace américaine, Moscou justifierait donc la modernisation de son armement?

    – C’est un peu ça. En outre, il n’y a rien de tel pour flatter le nationalisme russe que de brandir la menace américaine.

    – Sur le fond, Moscou n’a-t-il pas quelques bonnes raisons d’être fâché avec les Etats-Unis et l’Occident?

    – Certainement, Moscou a de quoi être fâché, dans la mesure où il n’y a pas que la question du déploiement d’éléments du bouclier antimissile en Pologne et en République tchèque qui l’agace. Non, depuis 1991, la Russie a vu les Américains s’établir dans presque tous les ex-pays de l’Est, dont une grande partie a d’ailleurs rejoint l’Otan. Sans compter avec les événements d’Ukraine, par exemple, où la Russie estime que les Occidentaux ont agi contre ses intérêts. Cela dit, la Russie de Poutine se sent aujourd’hui assez sûre d’elle, car elle a les moyens de faire pression sur l’Occident, et notamment sur les Européens, grâce à la dépendance énergétique de ces derniers à son égard.

    – Les relations entre la Russie et l’Occident sont-elles revenues au niveau exécrable qu’elles avaient au p lus fort de la guerre froide?

    – Elles sont sans doute au plus bas depuis 1991. Mais cela n’a rien à voir avec ce qu’elles étaient durant la guerre froide. Simplement parce que durant la guerre froide, l’URSS ne participait pas au G8, comme le fait la Russie aujourd’hui et que la Russie est aujourd’hui un membre incontournable de la communauté internationale.

    – Jusqu’où la tension peut-elle monter? Le G8 pourra-t-il calmer le jeu ou faudra-t-il attendre qu’un nouveau président s’installe à Washington?

    – Le G8 pourra avoir un impact positif, mais ce ne sera pas suffisant pour faire baisser la tension. Effectivement, je pense qu’il faudra attendre l’élection du nouveau président américain, mais aussi du nouveau président russe. Mais rien ne garantit aujourd’hui que les deux nouveaux responsables seront plus modérés, ou que le nouvel hôte de la Maison-Blanche ne fera pas des droits de l’homme, y compris en Russie, sa priorité.

    – Que penser de la réponse pour le moins caustique de Poutine sur sa fibre démocratique, dans laquelle il assure que depuis la mort de Gandhi, il n’a plus personne à qui parler?

    – C’est évidemment une manière de dire aux Occidentaux: occupez-vous de vos affaires. A une question qu’il juge absurde, Poutine répond d’une manière absurde.

    https://alter-mrax.actifforum.com/post.forum?mode=reply&t=2097

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