Les islamistes ont fui Mogadiscio
Les troupes éthiopiennes combattent en Somalie contre les islamistes
Les forces gouvernementales sont entrées dans la capitale somalienne désertée par les milices islamistes.
Aucun accord n'a été trouvé à l'Onu mercredi soir pour mettre un terme au conflit.
- le 28/12/2006 - 16h55
Au bout d'une semaine de combats violents, Mogadiscio devenait intenable pour les islamistes somaliens, qui couraient le risque de se faire encercler. Ce jeudi, alors que les troupes loyalistes s'approchaient des portes de la ville, ils ont annoncé le retrait de leurs troupes. Quelques heures plus tard, les forces gouvernementales soutenues par l'Ethiopie faisaient leur entrée dans la capitale somalienne et commençaient aussitôt à prendre le contrôle des points névralgiques.
La chute de la capitale devient ainsi le symbole du renversement de la situation militaire en Somalie. En juin 2006, il avait fallu aux milices des tribunaux islamiques, soupçonnées par les services de renseignements occidentaux d'abriter des agents d'Al-Qaïda, quatre mois de combats contre une alliance de chefs de guerre soutenue par les Etats-Unis pour s'emparer de la majeure partie de Mogadiscio. Autre symbole, l'Ethiopie a reconnu cette semaine pour la première fois son intervention en Somalie, annonçant "une contre-attaque" motivée par "son droit à la légitime défense".
Le HCR redoute 50.000 réfugiés somaliens
Alors que se profilait déjà la prise de Mogadiscio, le Conseil de sécurité de l'Onu a de nouveau échoué mercredi à s'entendre sur une déclaration appelant à un arrêt immédiat des combats en Somalie et à un retrait des forces étrangères. Le projet de texte en discussion, une déclaration non-contraignante présentée par le Qatar, demandait que "l'Ethiopie retire immédiatement ses forces et cesse ses opérations militaires en Somalie". Le texte demandait également le retrait de "toutes les forces étrangères" de Somalie, "la fin immédiate des hostilités" et la reprise "sans délai" des négociations de paix. Mardi déjà, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU s'étaient séparés sans un accord sur le projet de déclaration, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne estimant prématuré d'appeler à un retrait des forces étrangères de Somalie en l'absence de cessez-le-feu.
Pour sa part, le président de la Commission de l'Union africaine, à l'issue d'une réunion de "concertation" avec la Ligue arabe et l'Igad (Autorité intergouvernementale de développement, sept pays d'Afrique de l'Est) mercredi au siège de l'UA à Addis Abeba, a appelé "au retrait des troupes éthiopiennes sans délai". L'Union africaine a également exhorté "toutes les parties à cesser les hostilités sans délai et à reprendre le dialogue qui a commencé à Khartoum sous l'égide de la Ligue arabe, de l'UA et de l'Igad". Le Kenya devait pour sa part organiser ce jeudi à Nairobi des pourparlers avec les leaders des tribunaux islamiques somaliens, afin de "trouver les moyens de mettre de manière urgente un terme au conflit".
La France, qui possède à Djibouti sa plus grande base militaire à l'étranger, a estimé que "cesser les combats" est "la priorité des priorités". Washington, allié de l'Ethiopie, a pour sa part apporté son soutien à son intervention, mais a demandé à Addis Abeba de faire preuve d'une "retenue maximum". Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) estime que 50.000 réfugiés somaliens pourraient gagner les frontières de l'Ethiopie et du Kenya en raison de la poursuite des combats.
http://tf1.lci.fr/infos/monde/afrique/0,,3375248,00-islamistes-fuient-mogadiscio-.html
Les troupes éthiopiennes combattent en Somalie contre les islamistes
Les forces gouvernementales sont entrées dans la capitale somalienne désertée par les milices islamistes.
Aucun accord n'a été trouvé à l'Onu mercredi soir pour mettre un terme au conflit.
- le 28/12/2006 - 16h55
Au bout d'une semaine de combats violents, Mogadiscio devenait intenable pour les islamistes somaliens, qui couraient le risque de se faire encercler. Ce jeudi, alors que les troupes loyalistes s'approchaient des portes de la ville, ils ont annoncé le retrait de leurs troupes. Quelques heures plus tard, les forces gouvernementales soutenues par l'Ethiopie faisaient leur entrée dans la capitale somalienne et commençaient aussitôt à prendre le contrôle des points névralgiques.
La chute de la capitale devient ainsi le symbole du renversement de la situation militaire en Somalie. En juin 2006, il avait fallu aux milices des tribunaux islamiques, soupçonnées par les services de renseignements occidentaux d'abriter des agents d'Al-Qaïda, quatre mois de combats contre une alliance de chefs de guerre soutenue par les Etats-Unis pour s'emparer de la majeure partie de Mogadiscio. Autre symbole, l'Ethiopie a reconnu cette semaine pour la première fois son intervention en Somalie, annonçant "une contre-attaque" motivée par "son droit à la légitime défense".
Le HCR redoute 50.000 réfugiés somaliens
Alors que se profilait déjà la prise de Mogadiscio, le Conseil de sécurité de l'Onu a de nouveau échoué mercredi à s'entendre sur une déclaration appelant à un arrêt immédiat des combats en Somalie et à un retrait des forces étrangères. Le projet de texte en discussion, une déclaration non-contraignante présentée par le Qatar, demandait que "l'Ethiopie retire immédiatement ses forces et cesse ses opérations militaires en Somalie". Le texte demandait également le retrait de "toutes les forces étrangères" de Somalie, "la fin immédiate des hostilités" et la reprise "sans délai" des négociations de paix. Mardi déjà, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU s'étaient séparés sans un accord sur le projet de déclaration, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne estimant prématuré d'appeler à un retrait des forces étrangères de Somalie en l'absence de cessez-le-feu.
Pour sa part, le président de la Commission de l'Union africaine, à l'issue d'une réunion de "concertation" avec la Ligue arabe et l'Igad (Autorité intergouvernementale de développement, sept pays d'Afrique de l'Est) mercredi au siège de l'UA à Addis Abeba, a appelé "au retrait des troupes éthiopiennes sans délai". L'Union africaine a également exhorté "toutes les parties à cesser les hostilités sans délai et à reprendre le dialogue qui a commencé à Khartoum sous l'égide de la Ligue arabe, de l'UA et de l'Igad". Le Kenya devait pour sa part organiser ce jeudi à Nairobi des pourparlers avec les leaders des tribunaux islamiques somaliens, afin de "trouver les moyens de mettre de manière urgente un terme au conflit".
La France, qui possède à Djibouti sa plus grande base militaire à l'étranger, a estimé que "cesser les combats" est "la priorité des priorités". Washington, allié de l'Ethiopie, a pour sa part apporté son soutien à son intervention, mais a demandé à Addis Abeba de faire preuve d'une "retenue maximum". Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) estime que 50.000 réfugiés somaliens pourraient gagner les frontières de l'Ethiopie et du Kenya en raison de la poursuite des combats.
http://tf1.lci.fr/infos/monde/afrique/0,,3375248,00-islamistes-fuient-mogadiscio-.html
