Le policier qui a tué un supporter du PSG aurait été victime d'une agression raciste
Le policier a été placé en garde à vue • D'origine antillaise, il aurait tenté de porter secours à un supporteur israélien agressé par la foule • Cinq supporteurs interpellés pourraient être poursuivis pour «injures racistes et antisémites» •
Le policier, qui a fait usage de son arme tuant un supporter du PSG et en blessant grièvement un autre jeudi soir à l'issue du match PSG-Hapoël Tel-Aviv, a été placé en garde à vue ainsi que cinq supporteurs – sur les huit interpellés après les incidents –. Les cinq supporteurs pourraient être poursuivis pour «injures racistes et antisémites», selon la préfecture. Le policier était lui entendu dans les locaux de l'inspection générale des services (IGS). Il est membre de la brigade du métro, et pas chargé du maintien de l'ordre autour du stade
D'après les premiers éléments, le policier, antillais, portait secours à un supporteur du club israélien, agressé par 150 supporteurs parisiens. Toujours selon la préfecture, le policier aurait été «frappé et blessé», il aurait fait fait usage de sa bombe lacrymogène puis aurait été «mis au sol». C'est en se relevant qu'il aurait «fait usage de son arme après avoir annoncé sa qualité de policier».
«C'est un flic, c'est un flic»,«sale nègre», ou «Bleu Blanc Rouge, la France aux Français» criaient les assaillants du policier, raconte sur le site de L'Express le journaliste Philippe Broussard qui était sur place. Rédacteur en chef du service société de l'hebdo, ancien journaliste sportif et spécialiste du milieu hooligan, il raconte qu'à la fin du match «quelques centaines de Parisiens, pour la plupart très jeunes» cherchaient «à s'en prendre, ici ou là, à des supporteurs adverses».
Broussard distingue alors vers la station de bus «certains Parisiens qui semblent poursuivre quelqu'un». Il voit un homme marchant à vive allure au milieu de la chaussée : «C'est un noir d'une trentaine d'années, assez grand vêtu d'un pull en laine beige. Il a en main une grosse bombe de gaz lacrymogènes et tente de faire face à une foule de plus en plus hostile», témoigne Philippe Broussard qui constate qu'il cherche à protéger quelqu'un lui en lançant : «Reste derrière moi! Reste derrière moi!»
L'homme se réfugie dans un restaurant McDonald's alors que «plusieurs personnes crient “il a un flingue” puis un coup de feu claque.» «C'est un flic, c'est un flic!». Puis le journaliste décrit les minutes qui suivent «d'une extrême violence», le policier «l'arme au poing, braque son arme sur les agresseurs de plus en plus nombreux» devant le McDonald's dont les vitres cèdent les unes après les autres.
Philippe Broussard pointe la lenteur des policiers qui mettront une dizaine de minutes à intervenir, alors que ce match à hauts risques avait mobilisé plus de 600 policiers aux alentours du Parc des princes.
Contrairement à ce qui avait été indiqué dans la nuit, il n'y aurait qu'un seul coup de feu qui aurait également grièvement blessé un homme de 26 ans, toujours hospitalisé vendredi dans un hôpital parisien mais dont les jours ne seraient «plus en danger» selon la préfecture.
Le supporter tué était âgé de 24 ans. La préfecture de police n'a pas donné son identité. Selon Philippe Broussard, il s'appelait Mounir et fréquentait la tribune Boulogne, qui abrite les plus ultras des supporters parisiens: des nazillons qui se sont faits comme spécialité, entre autres, de pousser des cris de singe dès qu'un joueur noir touche le ballon.
Vous étiez au Parc des princes jeudi soir, vous avez assisté aux événements, envoyez-nous vos témoignages à centralweb@liberation.fr
http://www.liberation.fr/actualite/sports/219148.FR.php
Le policier a été placé en garde à vue • D'origine antillaise, il aurait tenté de porter secours à un supporteur israélien agressé par la foule • Cinq supporteurs interpellés pourraient être poursuivis pour «injures racistes et antisémites» •
Le policier, qui a fait usage de son arme tuant un supporter du PSG et en blessant grièvement un autre jeudi soir à l'issue du match PSG-Hapoël Tel-Aviv, a été placé en garde à vue ainsi que cinq supporteurs – sur les huit interpellés après les incidents –. Les cinq supporteurs pourraient être poursuivis pour «injures racistes et antisémites», selon la préfecture. Le policier était lui entendu dans les locaux de l'inspection générale des services (IGS). Il est membre de la brigade du métro, et pas chargé du maintien de l'ordre autour du stade
D'après les premiers éléments, le policier, antillais, portait secours à un supporteur du club israélien, agressé par 150 supporteurs parisiens. Toujours selon la préfecture, le policier aurait été «frappé et blessé», il aurait fait fait usage de sa bombe lacrymogène puis aurait été «mis au sol». C'est en se relevant qu'il aurait «fait usage de son arme après avoir annoncé sa qualité de policier».
«C'est un flic, c'est un flic»,«sale nègre», ou «Bleu Blanc Rouge, la France aux Français» criaient les assaillants du policier, raconte sur le site de L'Express le journaliste Philippe Broussard qui était sur place. Rédacteur en chef du service société de l'hebdo, ancien journaliste sportif et spécialiste du milieu hooligan, il raconte qu'à la fin du match «quelques centaines de Parisiens, pour la plupart très jeunes» cherchaient «à s'en prendre, ici ou là, à des supporteurs adverses».
Broussard distingue alors vers la station de bus «certains Parisiens qui semblent poursuivre quelqu'un». Il voit un homme marchant à vive allure au milieu de la chaussée : «C'est un noir d'une trentaine d'années, assez grand vêtu d'un pull en laine beige. Il a en main une grosse bombe de gaz lacrymogènes et tente de faire face à une foule de plus en plus hostile», témoigne Philippe Broussard qui constate qu'il cherche à protéger quelqu'un lui en lançant : «Reste derrière moi! Reste derrière moi!»
L'homme se réfugie dans un restaurant McDonald's alors que «plusieurs personnes crient “il a un flingue” puis un coup de feu claque.» «C'est un flic, c'est un flic!». Puis le journaliste décrit les minutes qui suivent «d'une extrême violence», le policier «l'arme au poing, braque son arme sur les agresseurs de plus en plus nombreux» devant le McDonald's dont les vitres cèdent les unes après les autres.
Philippe Broussard pointe la lenteur des policiers qui mettront une dizaine de minutes à intervenir, alors que ce match à hauts risques avait mobilisé plus de 600 policiers aux alentours du Parc des princes.
Contrairement à ce qui avait été indiqué dans la nuit, il n'y aurait qu'un seul coup de feu qui aurait également grièvement blessé un homme de 26 ans, toujours hospitalisé vendredi dans un hôpital parisien mais dont les jours ne seraient «plus en danger» selon la préfecture.
Le supporter tué était âgé de 24 ans. La préfecture de police n'a pas donné son identité. Selon Philippe Broussard, il s'appelait Mounir et fréquentait la tribune Boulogne, qui abrite les plus ultras des supporters parisiens: des nazillons qui se sont faits comme spécialité, entre autres, de pousser des cris de singe dès qu'un joueur noir touche le ballon.
Vous étiez au Parc des princes jeudi soir, vous avez assisté aux événements, envoyez-nous vos témoignages à centralweb@liberation.fr
http://www.liberation.fr/actualite/sports/219148.FR.php