MP a écrit: mais crétonnerre, le hezbollah ET Tsahal violent tous deux les résolutions de la FINUL, que l'on place selon ses préférences l'un ou l'autre devant, le fait est que le FINUL ne dit rien, et ne fait rien pour empêcher le réarmement du hezbollah, et tu dois inclure ça dans ton raisonnement!!!!!c'est les deux bélligérants qui sont fautifs, pas seulement Israel!!!....
Les deux belligérants sont en infraction concernant leurs armes. On remarque toutefois que le Hezbollah garde ses armes par prudence (commpe on les comprend !), mais qu'Israel, une fois de plus, ne considère les frontières avec ses voisins qu'à sens unique !
provocatrice de quoi??!!!belliqueuse??!!!!!pour la Xème fois, [u]les f15, même de type E ne bombardent pas en piqué, mais à haute altitude!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Patatras, la grosse bourde !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mc_Donnell_Douglas_F-15_Eagle
Le F-15 est un chasseur polyvalent, à armement variable, et qui convient particulièrement pour les interceptions en vol et
les attaques au sol.
C’est comique de constater les limites du wikipediage et de vous voir vous étriper dans le vague.
Reprenons : comment interpréter les survols des positions de la FINUL par les F15 de la Heyl Ha Avir ? Quelle valeur offensive ont-ils ?
Le F15 est un chasseur qui a été transformé en bombardier. A l’origine, il est destiné à voler au ras du sol à l’aide d’un radar de suivi de terrain. L’idée développée dans les années 80 est d’envoyer des avions volant très bas (25 à 50 m du sol) à mach 1 entre la couverture radar des missiles et le sol, tandis que les intercepteurs volant plus haut sont dans l’impossibilité de les choper sur leur radar, le sol créant trop d’interférences (« cluttering »).
La guerre du Golfe montre les limites de cette tactique, les généraux étoilés ayant oublié que lorsqu’on vole bas, on n’est certes plus vulnérable aux autres avions et à la dca longue portée mais on devient très vulnérable à tout ce qui reste : kalachnikovs, missiles sol air courte portée, dca légère, pv’s pour excès de vitesse, etc. Les irakiens ont ainsi abattu une série de bombardiers très perfectionnés avec des sarbacanes.
Qu’à t’on fait alors ? On a développé ce que l’on appelle la capacité « stand-off ». On neutralise les défenses sol-air, un avion arrive, il largue une bombe « intelligente », guidée par laser, gps, ou autre, en restant hors de portée des défenses légères.
Oui, le F15 peut attaquer de toutes les sortes de manière, y compris en piqué, y compris au ras du sol, mais non, si les israéliens voulaient vraiment attaquer le camp de la finul, ils ne s’y prendraient pas comme cela. C’est inconcevable.
C’est inconcevable parce qu’en réalité le camp de la Finul n’est pas défendu par autre chose que des missiles mistral à courte portée, 5 km max. Ce que l’on fait dans ce cas là, ce n’est pas risquer un bombardier hors de prix en le faisant bombarder au ras du sol et passer à portée des défenses adverses. Ce que l’on fait, c’est envoyer deux F15 larguer 4 bombes guidées par laser à 25 km du camp et attendre qu’elles fassent boum.
Bim bam boum, plus de Finul, et c’est absolument imparable.
C’est aussi inconcevable si l’on examine la doctrine récente d’emploi de l’aviation par Tsahal : depuis 82, les avions israéliens n’ont presque plus effectué de mission d’appui au sol au contact. Dans presque tous les cas, et certainement depuis les années 90, ils recourent aux bombes guidées même contre des objectifs non défendus (comme les maisons palestiniennes). Le leitmotiv israélien est que la précision évite les dommages collatéraux. C’est vrai, d’un côté, mais il faudra alors m’expliquer pourquoi l’EM israélien juge utile d’envoyer des bombes de 1000 kg (la plus lourde disponible dans la gamme classique) contre des maisons palestiniennes en carton pâte.
Donc, à la lumière de quelques éléments simples, on note que les survols israéliens ne peuvent être militairement offensifs.
Mais ils peuvent être politiquement offensifs.
On se rappelle que l’EM de Tsahal n’aime pas les casques bleus. En 82, l’effet de surprise de l’opération au Liban avait été gâché par divers postes de casques bleus, dont des casques bleus français, qui avaient bloqué diverses colonnes blindées israéliennes pendant parfois 8 heures. 8 heures cruciales pendant une offensive qui avaient permis aux Syriens de se ranger en ordre de bataille, et de se faire finalement battre tactiquement tout en infligeant à Israël sa première défaite stratégique.
Tsahal n’aime pas les casques bleus. Alors l’EM décide de mettre leurs nerfs à l’épreuve en les emmerdant, en cherchant le clash.
Il faut aussi être conscient que la discipline de feu de la Heyl Ha Avir est extrêmement sévère. Les pilotes israéliens ne sont pas des cow-boys lâchés sur leurs montures. Aucun aviateur israélien ne prendrait d’initiative la décision de provoquer des positions UN sauf s’ils souhaitent se faire virer de l’armée. C’est donc de provocation délibérée, dont l’initiative revient à l’EM de l’armée au minimum, voire du politique, qu’il faut parler.
Pourquoi ? Sans doute la sclérose de la pensée des militaires israéliens que j’ai tenté d’expliquer dans un post précédent digne du forum du mrax ancienne formule avant qu’il ne soit gâché par une modération incapable et des trolls divers. Je vous y renvoie.
https://alter-mrax.actifforum.com/viewtopic.forum?p=14695&highlight=#14695