Monde
The Associated Press - 01/08/07 à 13:47:36
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Infirmières bulgares: le fils de Kadhafi affirme que la Libye a signé un accord d'armement avec la France
Dans un entretien accordé au "Monde" daté de jeudi, le fils du leader libyen Moammar Kadhafi révèle deux éléments qui seraient selon lui intervenus dans les négociations pour la libération des infirmières et du médecin bulgares: un contrat d'armement avec la France et la possible extradition d'un Libyen condamné en Ecosse pour son implication dans l'attentat de Lockerbie.
Après la libération des cinq infirmières et du médecin d'origine palestinienne, extradés la semaine dernière après huit ans passés dans les prisons libyennes, la présidence française avait fait état d'un accord sur la livraison d'une centrale nucléaire à la Libye. Mais le fils du dirigeant libyen, Saïf al-Islam Kadhafi, président de la fondation Kadhafi, affirme au "Monde" que cette installation "n'est pas essentielle pour la Libye". En revanche, il détaille la conclusion d'un accord d'armement avec Paris.
Le palais de l'Elysée, sollicité pour réagir à cet entretien, n'avait pas répondu dans un premier temps.
"D'abord, l'accord recouvre des exercices militaires conjoints, bien sûr. Puis, nous allons acheter à la France des missiles antichar Milan, à hauteur de 100 millions d'euros je pense", affirme Saïf al-Islam. "Ensuite, il y a un projet de manufacture d'armes, pour l'entretien et la production d'équipements militaires".
Le fils Kadhafi se félicite de ce qu'il qualifie de "premier accord de fournitures d'armes par un pays occidental à la Libye" depuis la fin de l'embargo en 2004, après les accords de dédommagement aux victimes des attentats de Lockerbie et du DC-10 d'UTA en 1988 et 1989, qui avaient fait respectivement 270 et 170 morts.
Justement, Saïf al-Islam Kadhafi affirme également au "Monde" qu'un ressortissant libyen, Abdel Basset Ali al-Megrahi, condamné en Ecosse en 2001 à la prison à vie pour sa participation à l'attentat de Lockerbie, pourrait prochainement être extradé vers la Libye. En juin, peu après une visite de l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair à Tripoli, il avait été autorisé à faire appel pour la deuxième fois de sa condamnation.
"Nous allons bientôt avoir un accord d'extradition avec le Royaume-Uni", assure Saïf al-Islam.
Enfin, le fils du colonel Kadhafi convient, avec "grande tranquillité" selon la journaliste du "Monde", que les personnels soignants bulgares, condamnés à mort deux fois pour avoir inoculé le virus du VIH à des enfants d'un hôpital de Benghazi, étaient innocents: "elles ont malheureusement servi de boucs émissaires", déclare-t-il, estimant que la Libye a réalisé dans cette affaire "un bon deal".
A leur retour en Bulgarie, les six ont été immédiatement graciés par le président Georgi Parvanov, ce qui a suscité des réactions officielles d'indignation à Tripoli. AP
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The Associated Press - 01/08/07 à 13:47:36
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Infirmières bulgares: le fils de Kadhafi affirme que la Libye a signé un accord d'armement avec la France
Dans un entretien accordé au "Monde" daté de jeudi, le fils du leader libyen Moammar Kadhafi révèle deux éléments qui seraient selon lui intervenus dans les négociations pour la libération des infirmières et du médecin bulgares: un contrat d'armement avec la France et la possible extradition d'un Libyen condamné en Ecosse pour son implication dans l'attentat de Lockerbie.
Après la libération des cinq infirmières et du médecin d'origine palestinienne, extradés la semaine dernière après huit ans passés dans les prisons libyennes, la présidence française avait fait état d'un accord sur la livraison d'une centrale nucléaire à la Libye. Mais le fils du dirigeant libyen, Saïf al-Islam Kadhafi, président de la fondation Kadhafi, affirme au "Monde" que cette installation "n'est pas essentielle pour la Libye". En revanche, il détaille la conclusion d'un accord d'armement avec Paris.
Le palais de l'Elysée, sollicité pour réagir à cet entretien, n'avait pas répondu dans un premier temps.
"D'abord, l'accord recouvre des exercices militaires conjoints, bien sûr. Puis, nous allons acheter à la France des missiles antichar Milan, à hauteur de 100 millions d'euros je pense", affirme Saïf al-Islam. "Ensuite, il y a un projet de manufacture d'armes, pour l'entretien et la production d'équipements militaires".
Le fils Kadhafi se félicite de ce qu'il qualifie de "premier accord de fournitures d'armes par un pays occidental à la Libye" depuis la fin de l'embargo en 2004, après les accords de dédommagement aux victimes des attentats de Lockerbie et du DC-10 d'UTA en 1988 et 1989, qui avaient fait respectivement 270 et 170 morts.
Justement, Saïf al-Islam Kadhafi affirme également au "Monde" qu'un ressortissant libyen, Abdel Basset Ali al-Megrahi, condamné en Ecosse en 2001 à la prison à vie pour sa participation à l'attentat de Lockerbie, pourrait prochainement être extradé vers la Libye. En juin, peu après une visite de l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair à Tripoli, il avait été autorisé à faire appel pour la deuxième fois de sa condamnation.
"Nous allons bientôt avoir un accord d'extradition avec le Royaume-Uni", assure Saïf al-Islam.
Enfin, le fils du colonel Kadhafi convient, avec "grande tranquillité" selon la journaliste du "Monde", que les personnels soignants bulgares, condamnés à mort deux fois pour avoir inoculé le virus du VIH à des enfants d'un hôpital de Benghazi, étaient innocents: "elles ont malheureusement servi de boucs émissaires", déclare-t-il, estimant que la Libye a réalisé dans cette affaire "un bon deal".
A leur retour en Bulgarie, les six ont été immédiatement graciés par le président Georgi Parvanov, ce qui a suscité des réactions officielles d'indignation à Tripoli. AP
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