La Chine défend sa politique en Afrique avant le sommet du G8
04/06/2007 - 16h24 - © Reuters
Le président chinois Hu Jintao et son homologue soudanais Hassan Bachir visitent une raffinerie de pétrole construite par la Chine, près de Khartoum. La Chine a balayé par avance les éventuelles critiques qui pourraient émerger lors du sommet du G8 sur son implication croissante en Afrique, en défendant la longue amitié qui la lie à ce continent. /Photo prise le 2 février 2007/REUTERS//Mohamed Nureldin Abdalla - © REUTERS
La Chine a balayé par avance les éventuelles critiques qui pourraient émerger lors du sommet du G8 sur son implication croissante en Afrique, en défendant la longue amitié qui la lie à ce continent.
Certains responsables s'inquiètent de voir la Chine prêter presque sans compter d'importantes sommes d'argent à des pays africains, alors que les pays du G8 viennent juste de leur effacer des milliards de dollars de dettes.
Les autorités chinoises sont aussi fortement critiquées pour leur coopération avec le Soudan, où, d'après les Nations unies, 200.000 personnes ont été tuées et deux millions déplacées par des combats entre des rebelles et des milices liées au gouvernement au Darfour.
La Chine, titulaire d'un droit de veto au Conseil de sécurité de l'Onu en tant que membre permanent, a investi massivement dans le secteur pétrolier et les infrastructures au Soudan et vend des armes au gouvernement de Khartoum.
"La Chine et les pays africains entretiennent une relation très amicale, fraternelle depuis la création de la nouvelle Chine, depuis les années 1950, et elle s'est poursuivie jusqu'à présent", a déclaré Cui Tiankai, vice-ministre des Affaires étrangères.
PAS DE "MODÈLE INVARIABLE"
"On peut dire que cela a été largement salué à travers le monde", a-t-il poursuivi. "Dans ce monde, il y aura toujours des gens pour critiquer les autres. S'ils souhaitent formuler des commentaires, c'est leur affaire. Qu'ils soient fondés ou non, c'est une autre histoire."
Le gouvernement chinois a également rendu public lundi un document détaillant sa politique à l'égard de l'Afrique en prévision du sommet du G8, organisé de mercredi à vendredi à Heiligendamm, en Allemagne.
"La Chine souhaite souligner qu'il n'existe ni modèle invariable ni norme intangible en matière de bonne gouvernance", avance ce document, en réponse aux critiques sur la politique chinoise d'aide financière aux pays africains.
"Il s'agit de savoir si la politique et la structure permettent de promouvoir le développement économique et social du pays concerné et de servir les intérêts fondamentaux de sa population. La question des conditions posées à l'octroi d'une aide doit être maniée avec précaution", ajoute ce document.
Bien qu'elle s'oppose au déploiement de casques bleus au Darfour sans l'accord du gouvernement soudanais, la Chine se prononce également pour une plus grande implication des Nations unies dans la prévention des conflits.
"La Chine soutient que les Nations unies ont un plus grand rôle à jouer dans la prévention et le règlement des conflits et dans les efforts de reconstruction succédant aux conflits en Afrique", dit ce document.
http://www.lepoint.fr/content/monde/article?id=186208
04/06/2007 - 16h24 - © Reuters
Le président chinois Hu Jintao et son homologue soudanais Hassan Bachir visitent une raffinerie de pétrole construite par la Chine, près de Khartoum. La Chine a balayé par avance les éventuelles critiques qui pourraient émerger lors du sommet du G8 sur son implication croissante en Afrique, en défendant la longue amitié qui la lie à ce continent. /Photo prise le 2 février 2007/REUTERS//Mohamed Nureldin Abdalla - © REUTERS
La Chine a balayé par avance les éventuelles critiques qui pourraient émerger lors du sommet du G8 sur son implication croissante en Afrique, en défendant la longue amitié qui la lie à ce continent.
Certains responsables s'inquiètent de voir la Chine prêter presque sans compter d'importantes sommes d'argent à des pays africains, alors que les pays du G8 viennent juste de leur effacer des milliards de dollars de dettes.
Les autorités chinoises sont aussi fortement critiquées pour leur coopération avec le Soudan, où, d'après les Nations unies, 200.000 personnes ont été tuées et deux millions déplacées par des combats entre des rebelles et des milices liées au gouvernement au Darfour.
La Chine, titulaire d'un droit de veto au Conseil de sécurité de l'Onu en tant que membre permanent, a investi massivement dans le secteur pétrolier et les infrastructures au Soudan et vend des armes au gouvernement de Khartoum.
"La Chine et les pays africains entretiennent une relation très amicale, fraternelle depuis la création de la nouvelle Chine, depuis les années 1950, et elle s'est poursuivie jusqu'à présent", a déclaré Cui Tiankai, vice-ministre des Affaires étrangères.
PAS DE "MODÈLE INVARIABLE"
"On peut dire que cela a été largement salué à travers le monde", a-t-il poursuivi. "Dans ce monde, il y aura toujours des gens pour critiquer les autres. S'ils souhaitent formuler des commentaires, c'est leur affaire. Qu'ils soient fondés ou non, c'est une autre histoire."
Le gouvernement chinois a également rendu public lundi un document détaillant sa politique à l'égard de l'Afrique en prévision du sommet du G8, organisé de mercredi à vendredi à Heiligendamm, en Allemagne.
"La Chine souhaite souligner qu'il n'existe ni modèle invariable ni norme intangible en matière de bonne gouvernance", avance ce document, en réponse aux critiques sur la politique chinoise d'aide financière aux pays africains.
"Il s'agit de savoir si la politique et la structure permettent de promouvoir le développement économique et social du pays concerné et de servir les intérêts fondamentaux de sa population. La question des conditions posées à l'octroi d'une aide doit être maniée avec précaution", ajoute ce document.
Bien qu'elle s'oppose au déploiement de casques bleus au Darfour sans l'accord du gouvernement soudanais, la Chine se prononce également pour une plus grande implication des Nations unies dans la prévention des conflits.
"La Chine soutient que les Nations unies ont un plus grand rôle à jouer dans la prévention et le règlement des conflits et dans les efforts de reconstruction succédant aux conflits en Afrique", dit ce document.
http://www.lepoint.fr/content/monde/article?id=186208
