Accords de défense et d'extradition entre Tripoli et Londres
SYRTE (Libye) - Tripoli et Londres ont signé des accords de défense et d'extradition au cours de la visite du Premier ministre britannique Tony Blair mardi en Libye, a annoncé le Premier ministre libyen, Baghdadi Mahmoudi.
"Dans le domaine de la défense, un accord a été conclu pour l'achat d'armes et de missiles anti-aériens et l'entraînement des Libyens et un autre pour la fabrication d'armement en Libye", a déclaré M. Mahmoudi mardi soir lors d'une conférence de presse à Syrte (à 500 km à l'est de Tripoli).
Le Premier ministre libyen n'a pas fourni de précisions sur le montant du contrat ou les armes que Tripoli envisageait d'acheter à Londres.
Il a en outre annoncé qu'un "accord de principe a été signé pour l'extradition" entre les deux pays, ajoutant qu'un "accord sera signé dans ce domaine d'ici à un an", sans plus de précisions.
Londres a rétabli des liens actifs avec la Libye, après qu'en 1999 le numéro libyen Mouammar Kadhafi eut accepté de remettre aux autorités britanniques deux suspects de l'attentat contre un vol de la Pan Am qui avait fait 270 morts au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie en 1988.
Depuis l'annonce en 2004 par le colonel Kadhafi que la Libye ne chercherait pas à se doter d'armes de destruction massive, Tripoli est considéré à Londres comme un partenaire clé pour la sécurité mondiale.
La Libye a signé mardi, en présence de M. Blair, un accord de 900 millions de dollars avec la compagnie pétrolière britannique BP pour des opérations d'exploration de gaz en territoire libyen.
M. Blair a eu au cours de sa visite des entretiens avec le colonel Kadhafi, qui ont porté notamment sur le cas des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien condamnés à mort en 2004 sous l'accusation d'avoir inoculé délibérément le virus du sida à des enfants libyens.
M. Blair a rencontré une délégation de trois familles de ces enfants, selon son bureau.
Tripoli a proposé il y a plusieurs mois un échange entre les infirmières bulgares et un officier libyen condamné à la perpétuité en Grande-Bretagne pour l'attentat de Lockerbie.
Cette proposition avait été rejetée par la Bulgarie et la Grande-Bretagne.
Dans une interview à un quotidien bulgare, le fils aîné du colonel Kadhafi, Seif el-Islam, avait estimé que la libération de cet officier, Abdel Basset Ali al-Megrahi, pouvait favoriser une grâce des infirmières.
Seif el-Islam Kadhafi avait estimé que Abdel Basset Ali al-Megrahi était lui aussi innocent et que Tripoli avait "le droit d'insister pour (son) retour en Libye".
M. Blair devait quitter mercredi la Libye pour poursuivre sa tournée africaine en Sierra Leone et en Afrique du Sud.
(©AFP / 30 mai 2007 09h39)
http://www.romandie.com/infos/news2/070530073910.sd7sukrz.asp
SYRTE (Libye) - Tripoli et Londres ont signé des accords de défense et d'extradition au cours de la visite du Premier ministre britannique Tony Blair mardi en Libye, a annoncé le Premier ministre libyen, Baghdadi Mahmoudi.
"Dans le domaine de la défense, un accord a été conclu pour l'achat d'armes et de missiles anti-aériens et l'entraînement des Libyens et un autre pour la fabrication d'armement en Libye", a déclaré M. Mahmoudi mardi soir lors d'une conférence de presse à Syrte (à 500 km à l'est de Tripoli).
Le Premier ministre libyen n'a pas fourni de précisions sur le montant du contrat ou les armes que Tripoli envisageait d'acheter à Londres.
Il a en outre annoncé qu'un "accord de principe a été signé pour l'extradition" entre les deux pays, ajoutant qu'un "accord sera signé dans ce domaine d'ici à un an", sans plus de précisions.
Londres a rétabli des liens actifs avec la Libye, après qu'en 1999 le numéro libyen Mouammar Kadhafi eut accepté de remettre aux autorités britanniques deux suspects de l'attentat contre un vol de la Pan Am qui avait fait 270 morts au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie en 1988.
Depuis l'annonce en 2004 par le colonel Kadhafi que la Libye ne chercherait pas à se doter d'armes de destruction massive, Tripoli est considéré à Londres comme un partenaire clé pour la sécurité mondiale.
La Libye a signé mardi, en présence de M. Blair, un accord de 900 millions de dollars avec la compagnie pétrolière britannique BP pour des opérations d'exploration de gaz en territoire libyen.
M. Blair a eu au cours de sa visite des entretiens avec le colonel Kadhafi, qui ont porté notamment sur le cas des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien condamnés à mort en 2004 sous l'accusation d'avoir inoculé délibérément le virus du sida à des enfants libyens.
M. Blair a rencontré une délégation de trois familles de ces enfants, selon son bureau.
Tripoli a proposé il y a plusieurs mois un échange entre les infirmières bulgares et un officier libyen condamné à la perpétuité en Grande-Bretagne pour l'attentat de Lockerbie.
Cette proposition avait été rejetée par la Bulgarie et la Grande-Bretagne.
Dans une interview à un quotidien bulgare, le fils aîné du colonel Kadhafi, Seif el-Islam, avait estimé que la libération de cet officier, Abdel Basset Ali al-Megrahi, pouvait favoriser une grâce des infirmières.
Seif el-Islam Kadhafi avait estimé que Abdel Basset Ali al-Megrahi était lui aussi innocent et que Tripoli avait "le droit d'insister pour (son) retour en Libye".
M. Blair devait quitter mercredi la Libye pour poursuivre sa tournée africaine en Sierra Leone et en Afrique du Sud.
(©AFP / 30 mai 2007 09h39)
http://www.romandie.com/infos/news2/070530073910.sd7sukrz.asp
