Londres envisage de limiter l'immigration d'Europe de l'Est
REUTERS : Dimanche 22 octobre 2006 - 10:18
LONDRES (Reuters) - La Grande-Bretagne envisage de réduire sa politique d'ouverture aux travailleurs d'Europe de l'Est en limitant le flux d'immigrés en provenance de Bulgarie et de Roumanie lorsque ces deux pays adhéreront à l'Union européenne le 1er janvier, rapporte la presse dominicale britannique.
Avec la Suède et l'Irlande, la Grande-Bretagne a été l'un des trois pays de l'UE à ne pas imposer de restrictions aux travailleurs en provenance de huit autres pays d'Europe de l'Est lors de leur adhésion le 1er mai 2004.
Le gouvernement de Tony Blair a fait savoir en août que 400.000 travailleurs en provenance de ces huit pays étaient depuis arrivés en Grande-Bretagne, soit largement plus que les prévisions officielles sur un afflux annuel compris 5.000 et 13.000 nouveaux immigrés.
Ce bilan a conduit l'opposition conservatrice mais aussi certains responsables du Parti travailliste de Blair à réclamer au gouvernement des mesures de restriction pour la Roumanie et la Bulgarie.
D'après The Observer, les projets du ministre de l'Intérieur, John Reid, n'ont pas encore été endossés par l'ensemble du gouvernement mais il devrait annoncer la mise en place de restrictions provisoires à l'accueil de travailleurs roumains et bulgares.
LIMITER L'ARRIVÉE DE MAIN D'OEUVRE PEU QUALIFIÉE
John Reid va annoncer que la Grande-Bretagne accueillera un nombre restreint de travailleurs non-qualifiés pour des tâches telles que la récolte des fruits, mais sans délivrance de permis de travail général, précise le journal.
Le Sunday Times affirme pour sa part que les projets de Reid, qui devraient être dévoilés dans le courant de la semaine, obligeront les Bulgares et les Roumains à apporter la preuve qu'ils peuvent combler un déficit de main d'oeuvre dans certains secteurs avant de pouvoir entrer en Grande-Bretagne.
Cette initiative reflète la détermination du gouvernement à freiner l'immigration de main d'oeuvre peu qualifiée, ajoute le journal.
En l'absence de telles restrictions, des études gouvernementales estiment entre 60.000 et 140.000 le nombre d'immigrés bulgares et roumains qui entreraient en Grande-Bretagne après l'adhésion de leur pays à l'UE, rapporte le Sunday Times.
Le gouvernement britannique a mis en place en août un système d'immigration par points pour faire correspondre cette immigration aux besoins du pays en terme de main d'oeuvre.
Certains responsables politiques jugent que la concurrence des travailleurs d'Europe de l'Est a permis de contenir l'inflation des salaires, et ainsi la hausse des taux d'intérêt en Grande-Bretagne.
D'autres affirment que cette immigration tire les salaires vers le bas et pèse sur le niveau de vie des travailleurs britanniques.
http://www.liberation.fr/actualite/reuters/reuters_monde/212234.FR.php?rss=true
REUTERS : Dimanche 22 octobre 2006 - 10:18
LONDRES (Reuters) - La Grande-Bretagne envisage de réduire sa politique d'ouverture aux travailleurs d'Europe de l'Est en limitant le flux d'immigrés en provenance de Bulgarie et de Roumanie lorsque ces deux pays adhéreront à l'Union européenne le 1er janvier, rapporte la presse dominicale britannique.
Avec la Suède et l'Irlande, la Grande-Bretagne a été l'un des trois pays de l'UE à ne pas imposer de restrictions aux travailleurs en provenance de huit autres pays d'Europe de l'Est lors de leur adhésion le 1er mai 2004.
Le gouvernement de Tony Blair a fait savoir en août que 400.000 travailleurs en provenance de ces huit pays étaient depuis arrivés en Grande-Bretagne, soit largement plus que les prévisions officielles sur un afflux annuel compris 5.000 et 13.000 nouveaux immigrés.
Ce bilan a conduit l'opposition conservatrice mais aussi certains responsables du Parti travailliste de Blair à réclamer au gouvernement des mesures de restriction pour la Roumanie et la Bulgarie.
D'après The Observer, les projets du ministre de l'Intérieur, John Reid, n'ont pas encore été endossés par l'ensemble du gouvernement mais il devrait annoncer la mise en place de restrictions provisoires à l'accueil de travailleurs roumains et bulgares.
LIMITER L'ARRIVÉE DE MAIN D'OEUVRE PEU QUALIFIÉE
John Reid va annoncer que la Grande-Bretagne accueillera un nombre restreint de travailleurs non-qualifiés pour des tâches telles que la récolte des fruits, mais sans délivrance de permis de travail général, précise le journal.
Le Sunday Times affirme pour sa part que les projets de Reid, qui devraient être dévoilés dans le courant de la semaine, obligeront les Bulgares et les Roumains à apporter la preuve qu'ils peuvent combler un déficit de main d'oeuvre dans certains secteurs avant de pouvoir entrer en Grande-Bretagne.
Cette initiative reflète la détermination du gouvernement à freiner l'immigration de main d'oeuvre peu qualifiée, ajoute le journal.
En l'absence de telles restrictions, des études gouvernementales estiment entre 60.000 et 140.000 le nombre d'immigrés bulgares et roumains qui entreraient en Grande-Bretagne après l'adhésion de leur pays à l'UE, rapporte le Sunday Times.
Le gouvernement britannique a mis en place en août un système d'immigration par points pour faire correspondre cette immigration aux besoins du pays en terme de main d'oeuvre.
Certains responsables politiques jugent que la concurrence des travailleurs d'Europe de l'Est a permis de contenir l'inflation des salaires, et ainsi la hausse des taux d'intérêt en Grande-Bretagne.
D'autres affirment que cette immigration tire les salaires vers le bas et pèse sur le niveau de vie des travailleurs britanniques.
http://www.liberation.fr/actualite/reuters/reuters_monde/212234.FR.php?rss=true