Les pays industrialisés doivent être plus ambitieux dans la lutte contre le changement climatique, selon l'ONU
AP | 10.05.2007 | 06:59
Les pays industrialisés doivent assumer leur responsabilité dans le processus de "saturation de l'atmosphère" et travailler à donner un nouvel élan à la lutte contre la pollution, a déclaré mercredi un représentant des Nations unies pour la lutte contre le changement climatique.
L'ancien Premier ministre norvégien Gro Harlem Brundtland a souligné que la relation déséquilibrée entre les pays industrialisés et ceux en voie de développement était "au coeur du problème" du changement climatique.
"Nous, pays industrialisés, devons assumer la plus grande part de responsabilité", a-t-elle affirmé. "Nous sommes ceux qui avons saturé l'atmosphère. Nous devons donc prendre la plus grande part dans la réduction des émissions."
Mme Brundtland, qui est l'une des trois nouveaux représentants spéciaux nommés par le secrétaire général de l'ONU, le Sud-Coréen Ban Ki-moon, s'exprimait lors dans le cadre d'une conférence sur le développement durable dans les locaux de l'ONU à New York.
Cette conférence, mercredi, marquait le 20e anniversaire de la publication d'une étude des Nations unies sur l'impact de la croissance industrielle sur l'environnement. Désormais, a rappelé Mme Brundtland, "le doute n'est plus permis" sur l'impact des énergies fossiles et des émissions carboniques.
"Il est irresponsable, dangereux et profondément immoral de mettre en doute le sérieux de la situation", a-t-elle martelé. "Le temps du diagnostic est passé. L'heure est maintenant à l'action."
Les pays peuvent aborder individuellement le problème de la dégradation de l'environnement, a-t-elle observé, mais ce problème ne pourra être résolu que par la coopération croissante de toute la communauté internationale.
"Nous sommes tous des victimes du changement climatique", a-t-elle dit. "Personne ne peut y échapper. Personne ne peut s'acheter de protection contre ça."
Les plus grands producteurs d'émissions polluantes, comme les Etats-Unis, mais aussi les grands pays en voie de développement devront rejoindre le combat, a-t-elle prévenu. Les Etats-Unis, plus grand pollueur du monde, n'a pas signé le Protocole de Kyoto, ce traité international de 1997 qui plafonne la quantité de dioxyde de carbone que peuvent émettre les centrales électriques et les usines des pays industrialisés. Actuellement, les pays en voie de développement comme la Chine et l'Inde sont dispensés de ces obligations.
Cette semaine, à Bonn, en Allemagne, plus de 1.000 diplomates ont commencé à plancher sur un nouvel accord qui succéderait au Protocole de Kyoto dont l'expiration est fixée à 2012. Cette réunion doit préparer un plus grand rassemblement de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique en décembre à Bali, en Indonésie, où les responsables onusiens espèrent lancer des négociations formelles sur un traité post-Kyoto.
Ban Ki-moon a dit aux diplomates réunis de Bonn que la lutte contre le changement climatique figurait en tête de son agenda et constituait un élément vital pour la réussite du développement durable.
Tandis que les pays industrialisés tentent de réduire leurs émissions sans affecter leur croissance, les pays en voie de développement cherchent à améliorer leur accès aux sources d'énergie dans l'espoir d'impulser la croissance, a analysé Ban Ki-moon.
Les pays industrialisés ont la responsabilité d'aider les pays en voie de développement à s'adapter aux nouvelles normes d'émissions, a-t-il ajouté. AP
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AP | 10.05.2007 | 06:59
Les pays industrialisés doivent assumer leur responsabilité dans le processus de "saturation de l'atmosphère" et travailler à donner un nouvel élan à la lutte contre la pollution, a déclaré mercredi un représentant des Nations unies pour la lutte contre le changement climatique.
L'ancien Premier ministre norvégien Gro Harlem Brundtland a souligné que la relation déséquilibrée entre les pays industrialisés et ceux en voie de développement était "au coeur du problème" du changement climatique.
"Nous, pays industrialisés, devons assumer la plus grande part de responsabilité", a-t-elle affirmé. "Nous sommes ceux qui avons saturé l'atmosphère. Nous devons donc prendre la plus grande part dans la réduction des émissions."
Mme Brundtland, qui est l'une des trois nouveaux représentants spéciaux nommés par le secrétaire général de l'ONU, le Sud-Coréen Ban Ki-moon, s'exprimait lors dans le cadre d'une conférence sur le développement durable dans les locaux de l'ONU à New York.
Cette conférence, mercredi, marquait le 20e anniversaire de la publication d'une étude des Nations unies sur l'impact de la croissance industrielle sur l'environnement. Désormais, a rappelé Mme Brundtland, "le doute n'est plus permis" sur l'impact des énergies fossiles et des émissions carboniques.
"Il est irresponsable, dangereux et profondément immoral de mettre en doute le sérieux de la situation", a-t-elle martelé. "Le temps du diagnostic est passé. L'heure est maintenant à l'action."
Les pays peuvent aborder individuellement le problème de la dégradation de l'environnement, a-t-elle observé, mais ce problème ne pourra être résolu que par la coopération croissante de toute la communauté internationale.
"Nous sommes tous des victimes du changement climatique", a-t-elle dit. "Personne ne peut y échapper. Personne ne peut s'acheter de protection contre ça."
Les plus grands producteurs d'émissions polluantes, comme les Etats-Unis, mais aussi les grands pays en voie de développement devront rejoindre le combat, a-t-elle prévenu. Les Etats-Unis, plus grand pollueur du monde, n'a pas signé le Protocole de Kyoto, ce traité international de 1997 qui plafonne la quantité de dioxyde de carbone que peuvent émettre les centrales électriques et les usines des pays industrialisés. Actuellement, les pays en voie de développement comme la Chine et l'Inde sont dispensés de ces obligations.
Cette semaine, à Bonn, en Allemagne, plus de 1.000 diplomates ont commencé à plancher sur un nouvel accord qui succéderait au Protocole de Kyoto dont l'expiration est fixée à 2012. Cette réunion doit préparer un plus grand rassemblement de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique en décembre à Bali, en Indonésie, où les responsables onusiens espèrent lancer des négociations formelles sur un traité post-Kyoto.
Ban Ki-moon a dit aux diplomates réunis de Bonn que la lutte contre le changement climatique figurait en tête de son agenda et constituait un élément vital pour la réussite du développement durable.
Tandis que les pays industrialisés tentent de réduire leurs émissions sans affecter leur croissance, les pays en voie de développement cherchent à améliorer leur accès aux sources d'énergie dans l'espoir d'impulser la croissance, a analysé Ban Ki-moon.
Les pays industrialisés ont la responsabilité d'aider les pays en voie de développement à s'adapter aux nouvelles normes d'émissions, a-t-il ajouté. AP
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