MP a écrit:Et puis, je ne 'ai pas fait, parce que je croyais avoir à payer cet acte de salubrité publique par une vie en prison ...
Quel manque de courage
Oui, je me le rapproche parfois ...
tes bases de données sont totalement fausses : elles ne prenent en consdiération que ceux qui ont assassiné, mais pas ceux qui en ont eu l'intention et, comme moi, ne l'ont pas fait.
Loin de là !
Ces bases de données prend non seulement en considération ceux qui sont passé à l'acte, mais aussi ceux ne l'ont pas encore fait, ceux qui sans risque pénal ne l'aurait pas fait et aussi tout ceux qui sont potentiellement passeurs à l'acte.
Comment : par une démarche à la fois micro-sociale et macro-sociale. D'une part on observe ce qui se passe à l'échelle d'un arrondissement judiciaire ou d'une nation quand la pénalité se durci et quand elle s'assoupli. La corrélation est patente. Sans qu'il y, certes, de preuve que le lien de cause à effet soit parfaitement certain. Cependant la régularité est troublante. D'autre part en observant ce qui se passe pour le criminel reconnu avant et pendant. On constate que de façon écrasante, quand le risque pénal est faibles, outre que la criminalité est moins forte, que le criminel ne pense à aucun moment au risque. Ou alors de façon parfaitement liminaire sans que cela n'ait le moindre effet sur le passage à l'acte. Quand au contraire la pénalité est forte, la personne concernée la prend en considération. Mais non comme tu l'imagines ou comme tu dis l'avoir fait toi-même, mais en s'assurant de laisser moins de pistes, moins de traces, moins de témoin. C'est ainsi que les vols se transforment en vol avec menace et violent, que les viols se transforment en assassinats etc.
Désolé, mais je n'ai pas les références ici. On peut trouver moult littérature à ce sujet dans les revues de pénologie et dans les bibliothèques de criminologie.
Oui, je veux bien qu'une pénalité forte pousse certains criminels à liquider les témoins. Mais c'est loin de représenter la majorité. En outre, dans le cas d'un psychopathe, comme la vie n'a aucune importance pour lui, il liquidera aussi la concierge qui a mis le paillasson de travers. C'est marginal.
Désolée,, pour moi "tout le monde" c'est personne ...
Ce n'était qu'une façon d'exprimer que certains prétendent l'ignorer ou refusent de le voir parce qu'ils tiennent au mythe pénal qui est plus simple à comprendre et permet de se maintenir dans une relative paresse intellectelle et politique. Pourtant cette réalité sociologique et criminologique est suffisement établie pour qu'on puisse transformer notre façon de gérer la criminalité au mieux pour tous, à commencer par les victimes potentielles.
Ce qui me met en allégresse, c'est que les gens qui pensent comme toi sont les premiers à réclamer des peines outrancières pour l'automobiliste qui fait du 45 km/h en zone 30
Ou le patron qui a piqué dans la caisse des congés payés. Ou le golfeur qui a expédié une balle sur la tête d'un gosse...
An fond, en discutant avec toi, je remarque que ce n'est pas la répression qui te dérange, mais à qui elle s'adresse ... Exactement comme la bien-pensance qui ne voit pas malice à ce qu'un locataire indélicat vandalise complètement son appartement, mais hurle contre le proprio qui osé réclamer son loyer.
Avec ce raisonnement, tous les belges ne sont plus égaux devant la Loi, et la clientèle de la gauche quasi immunisée ...
Allez, camarade, tu as été bien gentil de me lire (et d'y réfléchir), je vais donc t'apprendre ma dernière déouverte (ce n'est sans doute un scoop que pour moi) : tu sais que la mère de Philippe Moureau est une Blaton ?
On s'attaque au problème ou à ses stigmates, c'est une question de choix. Quoi qu'il en soit, le fait de laisser la question en suspend et de verser dans le sécuritarisme plutôt que dans une gestion intelligente, cela fait les choux gras de bien des politiques, particulièrement ceux qui tendent vers l'extrème droite, et des marchands d'arme, de caméras, et d'uniformes...
ngongnongon ... Quand on veut prendre en charge les problèmes précoces des enfants, ça gueule ; quand on veut s'intéresser aux signes prémonitoires qui se dessinent chez des adultes, on gueule. C'est seulement quand le crime est commis et jugé qu'on veut bien parler d'un tas de truc psycho-sociaux, pour encore gueuler qu'on ne s'y est pas pris à temps ... Tu en donnes encore la preuve en crachant sur les "uniformes" (malgré que pour te complaire les flics aient dû abandonner chaussures pour baskets, képis pour casquettes, et cacher leurs insignes), et sur les cameras, simple relais des yeux très souhaités de la Police.
De toutes les sociétés, celles dont le mode de sanction (sanction ne veut pas dire peine) est le contrôle social, sont les sociétés les moins violentes et les moins soumises à la criminalité.
Non. Ce sont les sociétés les plus paisibles qui ont le moins besoin, évidemment, de sanctions.
La question du bruit dans les cinémas est une question de civisme. Exclure les inciviques d'un cinéma, de façon circonstanciée, ne les empêchent pas d'aller brailler sur la grand'place.
Bon. disons que le respect de la vie des gens est aussi une question de civisme, non ?
Rien n'empêche les tontons flingueurs d'aller tirer sur des mannequins ...
Je suis bien entendu d'accord pour qu'on sanctionne les délits, mais pas pour qu'on les pénalise.
Sanctionner un délit, en démocratie, se fait selon des lois précises : c'est ce qu'on appelle la pénalisation. Bref, deux synonimes
Maintenant, qu'on opte pour les galères, le fouet, le taouage sur le front, la confiscation du dentier, ou l'obligation d'aller faire des claquettes dans des homes de vieux, c'est comme on veut !
Comme je l'ai déjà expliqué par ailleurs, moi, bon bourgeois, quand je commets un déli, je suis suffisemment bien protégé pour prendre du plaisir à aller plaider ma cause et m'en tirer avec les honneurs... mais c'est pas donné à tout le monde.
Autre image d'Epinal
Les "gueux" se dégottent généralement les meilleurs avocats en Pro Deo, pourvu que leurs crimes soient suffisamment saignants. Les locataires sont défendus par des hordes d'avocats, via des associations payées par le contribuable, là où le petit propriétaire hésite à ajouter de lourds honoraires au désastre financier dont il cherche à se tirer. Etc.
Mais puisque tu n'aimes pas la prison ni les tribunaux, préfères-tu la justice directe où, pour une somme modique, tu charges trois gorilles d'aller casser à figure à ton agresseur (ou à celui que tu crois être ton agresseur" ?
Quand la Justice "publique" se débine, n'oublie jamais que la "justice" privée prend le relais ... Et alors, bonjour les dégâts