Lundi 2 avril 2007, mis à jour à 08:50
UDF : Bayrou veut supprimer l'ENA
LEXPRESS.fr avec Reuters
François Bayrou a tenté de reprendre la main dans une campagne électorale de plus en plus rude: il a une fois de plus fait valoir sa différence en prônant le remplacement de l'ENA par une grande école des services publics
François Bayrou a tenté de reprendre la main dans la campagne électorale en prônant, au coeur de sa tournée antillaise, le remplacement de l'Ecole nationale d'administration (ENA) par une grande école des services publics.
Une campagne "dure"
A trois semaines du premier tour, au coeur d'une campagne plus "dure" qu'il ne l'avait imaginé, le député centriste a tenté de donner un nouveau souffle à sa campagne en s'attaquant à l'un des symboles de l'élite française.
"Je veux que les responsables futurs des services publics de la France sachent comprendre les citoyens, les entendre et leur apporter des réponses", a dit l'élu béarnais, qui n'est pas passé par l'ENA, pas plus que le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy, mais où la socialiste Ségolène Royal a étudié. Cette idée ne figurait pas jusqu'ici dans son programme, mais elle sera dans sa profession de foi, a-t-il précisé.
Prenant exemple sur l'Allemagne, "un pays où on peut commencer ouvrier et finir PDG", le pourfendeur du clivage droite-gauche a plaidé pour une société où "on peut entrer par le bas et ressortir par le haut".
Programme d'action
Le remplacement de l'ENA serait l'un des volets de la réforme de l'Etat que François Bayrou souhaite conduire s'il accède à l'Elysée, et dont il détaillera le contenu lors d'une conférence de presse mardi à Paris. Il devrait aussi présenter à cette occasion son "programme d'action", document de 20 pages qui sera diffusé à 10 millions d'exemplaires par 4500 "relais" du parti centriste dans tout le pays d'ici au 22 avril. C'est à Cayenne que François Bayrou a annoncé que son clip de campagne serait signé par Pascal Thomas, le réalisateur de La Dilettante, et que sa photographie officielle était l'oeuvre de Jean-Marie Perrier.
Face aux attaques dont il s'estime victime de la part du Parti socialiste, de l'UMP et d'une partie de la presse "de la pensée unique", François Bayrou a dit son souhait d'aller jusqu'au bout de ses convictions. "Il y a contre moi une collusion de forces politiques et autres qui est extrêmement rude, c'est le moment de prendre des décisions et des orientations. J'ai décidé de ne rien céder, j'ai décidé d'aller au contraire au bout de ce que je crois de la situation de la France", a ajouté le candidat centriste.
C'est à 7000 kilomètres de Paris que l'élu centriste a appris le ralliement à Nicolas Sarkozy du seul ministre UDF du gouvernement, Gilles de Robien. "Je trouve que c'est très bien", a dit François Bayrou, car "ça clarifie les choses". L'élu centriste a reçu entre-temps le soutien du président du Mouvement écologiste indépendant, Antoine Waechter, qui avait obtenu 3,88% des voix lors de la présidentielle de 1988.
Le député centriste n'a annoncé aucune proposition nouvelle pour l'Outre-Mer, si ce n'est la constitution d'un groupe de réflexion sur les autochtones de Guyane, qu'il a rencontrés samedi à Cayenne.
http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=10344
UDF : Bayrou veut supprimer l'ENA
LEXPRESS.fr avec Reuters
François Bayrou a tenté de reprendre la main dans une campagne électorale de plus en plus rude: il a une fois de plus fait valoir sa différence en prônant le remplacement de l'ENA par une grande école des services publics
François Bayrou a tenté de reprendre la main dans la campagne électorale en prônant, au coeur de sa tournée antillaise, le remplacement de l'Ecole nationale d'administration (ENA) par une grande école des services publics.
Une campagne "dure"
A trois semaines du premier tour, au coeur d'une campagne plus "dure" qu'il ne l'avait imaginé, le député centriste a tenté de donner un nouveau souffle à sa campagne en s'attaquant à l'un des symboles de l'élite française.
"Je veux que les responsables futurs des services publics de la France sachent comprendre les citoyens, les entendre et leur apporter des réponses", a dit l'élu béarnais, qui n'est pas passé par l'ENA, pas plus que le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy, mais où la socialiste Ségolène Royal a étudié. Cette idée ne figurait pas jusqu'ici dans son programme, mais elle sera dans sa profession de foi, a-t-il précisé.
Prenant exemple sur l'Allemagne, "un pays où on peut commencer ouvrier et finir PDG", le pourfendeur du clivage droite-gauche a plaidé pour une société où "on peut entrer par le bas et ressortir par le haut".
Programme d'action
Le remplacement de l'ENA serait l'un des volets de la réforme de l'Etat que François Bayrou souhaite conduire s'il accède à l'Elysée, et dont il détaillera le contenu lors d'une conférence de presse mardi à Paris. Il devrait aussi présenter à cette occasion son "programme d'action", document de 20 pages qui sera diffusé à 10 millions d'exemplaires par 4500 "relais" du parti centriste dans tout le pays d'ici au 22 avril. C'est à Cayenne que François Bayrou a annoncé que son clip de campagne serait signé par Pascal Thomas, le réalisateur de La Dilettante, et que sa photographie officielle était l'oeuvre de Jean-Marie Perrier.
Face aux attaques dont il s'estime victime de la part du Parti socialiste, de l'UMP et d'une partie de la presse "de la pensée unique", François Bayrou a dit son souhait d'aller jusqu'au bout de ses convictions. "Il y a contre moi une collusion de forces politiques et autres qui est extrêmement rude, c'est le moment de prendre des décisions et des orientations. J'ai décidé de ne rien céder, j'ai décidé d'aller au contraire au bout de ce que je crois de la situation de la France", a ajouté le candidat centriste.
C'est à 7000 kilomètres de Paris que l'élu centriste a appris le ralliement à Nicolas Sarkozy du seul ministre UDF du gouvernement, Gilles de Robien. "Je trouve que c'est très bien", a dit François Bayrou, car "ça clarifie les choses". L'élu centriste a reçu entre-temps le soutien du président du Mouvement écologiste indépendant, Antoine Waechter, qui avait obtenu 3,88% des voix lors de la présidentielle de 1988.
Le député centriste n'a annoncé aucune proposition nouvelle pour l'Outre-Mer, si ce n'est la constitution d'un groupe de réflexion sur les autochtones de Guyane, qu'il a rencontrés samedi à Cayenne.
http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=10344