Sarkozy le favori retrouve son agressivité
A trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle française, Nicolas Sarkozy est conforté en position de favori par les sondages. Il a poussé son avantage en lançant de vives attaques contre Ségolène Royal.
Selon deux derniers sondages, Nicolas Sarkozy progresse à 30-32% d'intentions de vote au premier tour, contre 27-24% en faveur de la socialiste Ségolène Royal. Le centriste François Bayrou recueille 18% et le leader du Front national Jean-Marie Le Pen 12%.
Le candidat UMP l'emporte invariablement sur sa rivale de gauche au second tour avec 52-54% des intentions de vote contre 48-46%. Ces deux sondages ont été effectués à la fin de la semaine alors que les heurts entre jeunes et policiers mardi à la gare du Nord à Paris ont replacé avec fracas le thème de l'insécurité au centre de la campagne.
Faillite morale
Attaqué sur son «bilan» en matière de sécurité au ministère de l'Intérieur qu'il vient juste de quitter pour se consacrer à la campagne, Nicolas Sarkozy est reparti à l'offensive. Il a accusé la gauche d'avoir perdu «tout sens moral» en prenant la défense de «voyous».
«Toujours trouver des excuses à ceux qui ne respectent rien, voilà ce que j'appelle la faillite morale d'une certaine gauche», a-t-il lancé lors d'un meeting vendredi soir à Nice. Un autre sondage montre que 62% des Français jugent comme une «bonne chose» l'irruption de l'»identité nationale» dans le débat électoral.
Nicolas Sarkozy a encore attaqué la gauche sur une de ses mesures phare, la limitation du temps de travail à 35 heures hebdomadaires, adoptée par le gouvernement socialiste de Lionel Jospin. Une «absurdité», une «erreur monumentale», un «suicide économique», un «massacre social», a lancé le candidat de droite, qui a mis le travail au centre de sa campagne.
En déplacement dans le centre de la France, Ségolène Royal est revenue elle aussi sur le thème de l'emploi. Elle a proposé un «contrat première chance» subventionné par l'Etat pour les jeunes non qualifiés dans les petites entreprises.
Réplique royale
La candidate du PS a par ailleurs estimé que Nicolas Sarkozy avait "frappé en dessous de la ceinture" en dénonçant la "faillite morale d'une certaine gauche" et en évoquant une nouvelle fois les violences à la gare du Nord à Paris. "Lui aussi doit respecter les règles", a-t-elle souligné, avant d'ajouter: "En ce qui me concerne, je respecterai mes adversaires et je ne les traiterai pas de la même façon (...) Monsieur Sarkozy devrait donner l'exemple".
Concernant les problèmes de sécurité de plus en plus évoqués dans la campagne, elle a souligné que les Français sont en train de "comparer" les différents projets, ajoutant qu'elle pensait être "la candidate la mieux à même de régler les problèmes". "Je ne veux pas que les révoltes repartent dans nos banlieues".
Elle a considéré qu'il fallait "aider les familles à élever correctement leurs enfants", "que la violence disparaisse des établissements scolaires", et elle a rappelé son projet de création d'une "police de quartier".
agences/sun
http://info.rsr.ch/fr/rsr.html?siteSect=2010&sid=7676081&cKey=1175369434000
A trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle française, Nicolas Sarkozy est conforté en position de favori par les sondages. Il a poussé son avantage en lançant de vives attaques contre Ségolène Royal.
Selon deux derniers sondages, Nicolas Sarkozy progresse à 30-32% d'intentions de vote au premier tour, contre 27-24% en faveur de la socialiste Ségolène Royal. Le centriste François Bayrou recueille 18% et le leader du Front national Jean-Marie Le Pen 12%.
Le candidat UMP l'emporte invariablement sur sa rivale de gauche au second tour avec 52-54% des intentions de vote contre 48-46%. Ces deux sondages ont été effectués à la fin de la semaine alors que les heurts entre jeunes et policiers mardi à la gare du Nord à Paris ont replacé avec fracas le thème de l'insécurité au centre de la campagne.
Faillite morale
Attaqué sur son «bilan» en matière de sécurité au ministère de l'Intérieur qu'il vient juste de quitter pour se consacrer à la campagne, Nicolas Sarkozy est reparti à l'offensive. Il a accusé la gauche d'avoir perdu «tout sens moral» en prenant la défense de «voyous».
«Toujours trouver des excuses à ceux qui ne respectent rien, voilà ce que j'appelle la faillite morale d'une certaine gauche», a-t-il lancé lors d'un meeting vendredi soir à Nice. Un autre sondage montre que 62% des Français jugent comme une «bonne chose» l'irruption de l'»identité nationale» dans le débat électoral.
Nicolas Sarkozy a encore attaqué la gauche sur une de ses mesures phare, la limitation du temps de travail à 35 heures hebdomadaires, adoptée par le gouvernement socialiste de Lionel Jospin. Une «absurdité», une «erreur monumentale», un «suicide économique», un «massacre social», a lancé le candidat de droite, qui a mis le travail au centre de sa campagne.
En déplacement dans le centre de la France, Ségolène Royal est revenue elle aussi sur le thème de l'emploi. Elle a proposé un «contrat première chance» subventionné par l'Etat pour les jeunes non qualifiés dans les petites entreprises.
Réplique royale
La candidate du PS a par ailleurs estimé que Nicolas Sarkozy avait "frappé en dessous de la ceinture" en dénonçant la "faillite morale d'une certaine gauche" et en évoquant une nouvelle fois les violences à la gare du Nord à Paris. "Lui aussi doit respecter les règles", a-t-elle souligné, avant d'ajouter: "En ce qui me concerne, je respecterai mes adversaires et je ne les traiterai pas de la même façon (...) Monsieur Sarkozy devrait donner l'exemple".
Concernant les problèmes de sécurité de plus en plus évoqués dans la campagne, elle a souligné que les Français sont en train de "comparer" les différents projets, ajoutant qu'elle pensait être "la candidate la mieux à même de régler les problèmes". "Je ne veux pas que les révoltes repartent dans nos banlieues".
Elle a considéré qu'il fallait "aider les familles à élever correctement leurs enfants", "que la violence disparaisse des établissements scolaires", et elle a rappelé son projet de création d'une "police de quartier".
agences/sun
http://info.rsr.ch/fr/rsr.html?siteSect=2010&sid=7676081&cKey=1175369434000
