Washington ne boycottera pas totalement le cabinet palestinien
Reuters
Contrairement à Israël, les Etats-Unis ont annoncé dimanche qu'ils n'entendaient pas mettre le nouveau gouvernement d'unité palestinien en quarantaine politique stricte.
Ce dernier, qui a obtenu la veille la confiance du Conseil législatif palestinien, est formé par des membres du Hamas et du Fatah, et, aux portefeuilles sensibles de l'Intérieur, des Affaires étrangères et des Finances, par des personnalités indépendantes.
Après avoir approuvé la composition de ce cabinet d'union nationale, le président de l'Autorité palestinienne, le modéré Mahmoud Abbas, a invité la communauté internationale à lever ses sanctions financières pour lui faciliter la tâche.
Mais Ismaïl Haniyeh, le Premier ministre palestinien issu du Hamas, a revendiqué haut et fort durant le débat d'investiture de son équipe son droit à la "résistance sous toutes ses formes" contre l'occupation israélienne.
Israël aussitôt réagi en traduisant "la résistance, c'est le terrorisme" et en annonçant qu'il ne travaillerait pas avec un gouvernement qui ne reconnaît pas son existence, comme l'exigent aussi les médiateurs internationaux du Quartet - Onu, Russie, Etats-Unis et Union européenne.
L'UE envisage de reprendre son aide aux Palestiniens, la France et la Grande-Bretagne estimant notamment judicieux de récompenser par un "geste" la mise en place d'un gouvernement d'unité qui n'est plus monopolisé par le Hamas.
Entre ces deux lignes diplomatiques, Washington a adopté une position intermédiaire en décidant de boycotter les ministres issus du Hamas mais d'autoriser "au cas par cas" et "en fonction de la situation" les contacts avec ceux qui n'en sont pas membres.
"Nous maintenons notre politique consistant à ne pas avoir de contacts avec des membres d'organisations terroristes étrangères", a fait savoir le consulat des Etats-Unis à Jérusalem.
"Concernant les personnalités palestiniennes non membres d'organisations terroristes, nous ne suspendrons pas nos contacts avec elles au seul motif qu'elles participent au gouvernement d'unité", a-t-il expliqué.
"OCCASION RATÉE"
Washington a toutefois maintenu son embargo sur l'aide financière directe au gouvernement de Haniyeh, tout en se disant résolu à fournir une aide au peuple palestinien via l'Onu et d'autres organisations.
La position des Etats-Unis est d'autant plus notable qu'Ehud Olmert a exclu dimanche de reprendre les pourparlers avec Abbas sur la création d'un Etat palestinien et décidé de limiter ses contacts avec lui aux dossiers liés à "la qualité de vie" dans les territoires sous le contrôle d'Israël.
"Nous espérons que la communauté internationale ne sera pas trompée par la création de ce gouvernement de coalition", a dit Olmert, dont la coalition est toutefois divisée sur la question, son aile gauche prônant le maintien des contacts avec les ministres palestiniens ayant reconnu Israël.
"Le perdant dans la formation du gouvernement d'unité c'est Israël et Olmert", estimé dimanche le ministre palestinien de l'Information, Moustafa Barghouti, lors de la première réunion du nouveau cabinet.
Aux termes de l'entente entre le Fatah d'Abbas et le Hamas de Haniyeh, le président palestinien a autorité pour poursuivre les contacts avec Israël, mais le mouvement islamiste se réserve un droit de veto sur tout éventuel accord, analyse-t-on de source israélienne autorisée.
Micaela Schweitzer-Bluhm, porte-parole du consulat des Etats-Unis à Jérusalem, a exprimé la déception de Washington face à l'"occasion ratée", selon elle, par le nouveau cabinet palestinien d'accepter les conditions du Quartet des médiateurs internationaux.
http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=39856&1405
Reuters
Contrairement à Israël, les Etats-Unis ont annoncé dimanche qu'ils n'entendaient pas mettre le nouveau gouvernement d'unité palestinien en quarantaine politique stricte.
Ce dernier, qui a obtenu la veille la confiance du Conseil législatif palestinien, est formé par des membres du Hamas et du Fatah, et, aux portefeuilles sensibles de l'Intérieur, des Affaires étrangères et des Finances, par des personnalités indépendantes.
Après avoir approuvé la composition de ce cabinet d'union nationale, le président de l'Autorité palestinienne, le modéré Mahmoud Abbas, a invité la communauté internationale à lever ses sanctions financières pour lui faciliter la tâche.
Mais Ismaïl Haniyeh, le Premier ministre palestinien issu du Hamas, a revendiqué haut et fort durant le débat d'investiture de son équipe son droit à la "résistance sous toutes ses formes" contre l'occupation israélienne.
Israël aussitôt réagi en traduisant "la résistance, c'est le terrorisme" et en annonçant qu'il ne travaillerait pas avec un gouvernement qui ne reconnaît pas son existence, comme l'exigent aussi les médiateurs internationaux du Quartet - Onu, Russie, Etats-Unis et Union européenne.
L'UE envisage de reprendre son aide aux Palestiniens, la France et la Grande-Bretagne estimant notamment judicieux de récompenser par un "geste" la mise en place d'un gouvernement d'unité qui n'est plus monopolisé par le Hamas.
Entre ces deux lignes diplomatiques, Washington a adopté une position intermédiaire en décidant de boycotter les ministres issus du Hamas mais d'autoriser "au cas par cas" et "en fonction de la situation" les contacts avec ceux qui n'en sont pas membres.
"Nous maintenons notre politique consistant à ne pas avoir de contacts avec des membres d'organisations terroristes étrangères", a fait savoir le consulat des Etats-Unis à Jérusalem.
"Concernant les personnalités palestiniennes non membres d'organisations terroristes, nous ne suspendrons pas nos contacts avec elles au seul motif qu'elles participent au gouvernement d'unité", a-t-il expliqué.
"OCCASION RATÉE"
Washington a toutefois maintenu son embargo sur l'aide financière directe au gouvernement de Haniyeh, tout en se disant résolu à fournir une aide au peuple palestinien via l'Onu et d'autres organisations.
La position des Etats-Unis est d'autant plus notable qu'Ehud Olmert a exclu dimanche de reprendre les pourparlers avec Abbas sur la création d'un Etat palestinien et décidé de limiter ses contacts avec lui aux dossiers liés à "la qualité de vie" dans les territoires sous le contrôle d'Israël.
"Nous espérons que la communauté internationale ne sera pas trompée par la création de ce gouvernement de coalition", a dit Olmert, dont la coalition est toutefois divisée sur la question, son aile gauche prônant le maintien des contacts avec les ministres palestiniens ayant reconnu Israël.
"Le perdant dans la formation du gouvernement d'unité c'est Israël et Olmert", estimé dimanche le ministre palestinien de l'Information, Moustafa Barghouti, lors de la première réunion du nouveau cabinet.
Aux termes de l'entente entre le Fatah d'Abbas et le Hamas de Haniyeh, le président palestinien a autorité pour poursuivre les contacts avec Israël, mais le mouvement islamiste se réserve un droit de veto sur tout éventuel accord, analyse-t-on de source israélienne autorisée.
Micaela Schweitzer-Bluhm, porte-parole du consulat des Etats-Unis à Jérusalem, a exprimé la déception de Washington face à l'"occasion ratée", selon elle, par le nouveau cabinet palestinien d'accepter les conditions du Quartet des médiateurs internationaux.
http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=39856&1405
