Alter-MuRAX

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Alter-MuRAX

Dim 12 Mai - 17:27

Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

    Le terrorisme divise les musulmans britanniques

    Anonymous
    joan21
    Invité


    Le terrorisme divise les musulmans britanniques Empty Le terrorisme divise les musulmans britanniques

    Message  joan21 Ven 7 Juil - 11:53

    Le terrorisme divise les musulmans britanniques

    vendredi 7 juillet 2006
    par Le MondE


    Un an après les attentats-suicides du 7 juillet 2005, qui ont fait à Londres 56 morts et quelque 700 blessés, la communauté musulmane britannique reste profondément divisée face à l’islamisme et au terrorisme, et plus généralement à l’égard des problèmes soulevés par sa propre intégration dans l’ensemble de la société.

    Les résultats d’un vaste sondage publié cette semaine par le Times confirment la grande diversité d’une minorité dont l’appellation schématique de "communauté musulmane" rend mal compte. Ils fournissent des raisons de s’alarmer et des motifs de satisfaction.

    Près de 13 % des quelque 1,6 million de musulmans britanniques tiennent les auteurs des attentats de Londres pour des "martyrs". Cela représente près de 250.000 personnes. Et 16 % des personnes interrogées estiment que les attaques étaient condamnables mais que la cause qu’elles servaient était juste.

    Autres chiffres inquiétants : 7% des sondés considèrent comme justifiées dans certaines circonstances les attaques-suicides contre des civils en Grande-Bretagne, et 16% celles qui visent des militaires ; 2% seulement seraient fiers si un parent proche rejoignait Al-Qaida, mais 16% seraient indifférents, autrement dit, n’y verraient rien de répréhensible.

    A travers ces chiffres, les musulmans de Grande-Bretagne - originaires à 70% du sous-continent indien - apparaissent aujourd’hui plus amers, plus soupçonneux et moins bien intégrés que ceux d’Allemagne, de France ou d’Espagne, alors qu’ils vivent dans une société plus respectueuse et plus tolérante envers l’islam que celles des pays voisins.

    Leur sentiment d’appartenance nationale est plus faible qu’ailleurs, et leur "mentalité de victime" plus forte. Près d’un musulman sur deux minimise le danger terroriste et juge "hautement improbable" de nouveaux attentats en Grande-Bretagne.

    Une petite minorité, particulièrement chez les jeunes, continue de croire que le monde complote contre les musulmans. Mais la confiance, la fierté et le désir d’intégration sont aussi très répandus. Ainsi 92% d’entre eux estiment que leur communauté apporte une contribution précieuse au pays et 65% souhaitent que celle-ci fasse plus d’efforts pour s’intégrer. Neuf musulmans sur dix disent avoir des non-musulmans parmi leurs amis proches.

    Sur des problèmes généraux - l’éducation, les valeurs occidentales, la morale publique - les musulmans ont des vues assez proches des non-musulmans : leur "britannité" a autant d’impact sur leurs opinions que leur appartenance religieuse.

    La plus grande divergence entre les musulmans et le reste de la société concerne les signes religieux ostensibles à l’école : 76% d’entre eux sont favorables à la liberté du port d’un vêtement traditionnel contre 42% des Britanniques en général.

    Le gouvernement est loin d’avoir reconquis les esprits et les coeurs des musulmans perdus après la guerre en Irak et le durcissement de la lutte antiterroriste.

    Mardi 4 juillet, devant une commission de la Chambre des communes, Tony Blair a néanmoins défendu son bilan et blâmé en partie les représentants de la communauté musulmane : "Le gouvernement a son rôle à jouer, mais au final, ce n’est pas lui qui peut aller dans cette communauté pour venir à bout de l’extrémisme." Il a déploré l’absence d’un "débat de fond" chez les musulmans, "où la majorité modérée se dresserait contre les idées des extrémistes, et pas seulement contre leurs méthodes".

    Le député travailliste d’origine pakistanaise, Shahid Malik, connu pour sa fermeté envers les islamistes, a repris ce thème : "Combien de leaders musulmans sont prêts à dire, comme moi, que les kamikazes ne sont pas des martyrs mais des terroristes qui iront droit en enfer ?" D’autres élus musulmans, comme Sadiq Khan, expriment leur "découragement" et dénoncent les lenteurs de l’action gouvernementale.

    En novembre 2005, un groupe de réflexion mis en place après les attentats avait publié une liste de 64 recommandations, dont "seulement trois ont été mises en place", souligne ce député. Le gouvernement conteste cette statistique et cite, parmi ses succès, l’organisation de rencontres entre érudits musulmans et un jeune public, la tenue de forums sur l’islamophobie et la formation d’un Conseil consultatif des mosquées et des imams, dont on ne sait cependant pas comment il s’y prendra pour faire passer son message de modération auprès des secteurs les plus radicaux de la communauté.

    Jean-Pierre Langellier, dans Le Monde

    http://www.fairelejour.org/article.php3?id_article=1179

      La date/heure actuelle est Dim 12 Mai - 17:27

      Ne ratez plus aucun deal !
      Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
      IgnorerAutoriser