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    Paris et Berlin s'affrontent sur les énergies renouvelables

    silverbold
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    Paris et Berlin s'affrontent sur les énergies renouvelables Empty Paris et Berlin s'affrontent sur les énergies renouvelables

    Message  silverbold Mar 6 Mar - 10:51

    Paris et Berlin s'affrontent sur les énergies renouvelables
    De notre correspondant à Bruxelles PIERRE AVRIL. Publié le 06 mars 2007Actualisé le 06 mars 2007 : 07h29

    "Notre priorité, c'est la lutte contre le changement climatique", a expliqué hier la ministre déléguée aux Affaires européennes Catherine Colonna, taisant les aspects bassement mercantiles de l'argumentaire français.
    Delort/Le Figaro


    Ce différend cache des divergences majeures sur le recours au nucléaire.


    PARIS ET BERLIN peinent à accorder leurs violons dans la lutte contre le changement climatique. La compétition entre les deux capitales a dominé, hier, le Conseil des ministres des Affaires étrangères, menaçant de transformer en foire d'empoigne le prochain sommet européen des 27 chefs d'État, consacré jeudi et vendredi prochains aux questions énergétiques. A priori, l'enjeu de l'affrontement est banal, voire secondaire, d'autant que les deux puissances sont d'accord sur les grands principes : l'Union européenne doit unilatéralement réduire de 20 % au moins d'ici à 2020 les émissions de gaz à effet de serre (par rapport aux niveaux mesurées en 1990). Voire de 30 % si elle parvient à entraîner dans son sillage les autres économies développées, en particulier les États-Unis, qui n'ont pas ratifié le protocole de Kyoto. À cette même date, les carburants utilisés dans les automobiles devraient incorporer au moins 10 % de biocarburants. Voici pour les points de consensus.


    C'est au moment de décliner dans le détail ces généreuses propositions que la machine se grippe. Ainsi, l'Allemagne souhaite que l'Union européenne se fixe un objectif « contraignant » de recours aux énergies renouvelables non polluantes, soit l'équivalent de 20 % de toutes les énergies utilisées, d'ici à 2020 (6 % aujourd'hui en France). Cet objectif est également partagé par Ségolène Royal dans son projet présidentiel. En clair, tous les États membres doivent passer sous la toise de l'énergie éolienne, du solaire ou de la biomasse. « Nous devrions trouver un accord sur cet objectif de 20 % », a pronostiqué le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE. Pas si vite, répond la France. Si Paris ne conteste pas la nécessité de recourir à ces énergies alternatives, elle refuse que cet objectif devienne l'alpha et l'oméga du combat contre le réchauffement climatique. « Cet instrument ne doit pas être exclusif, mais simplement un outil parmi d'autres dans cette lutte », a plaidé le ministre déléguée aux Affaires européennes, Catherine Colonna. La négociation devrait notamment porter sur le sort à réserver à l'adjectif « contraignant ».


    Sujet tabou en Allemagne


    Loin d'être anodine, cette querelle est éminemment stratégique pour chacun des deux pays. Pour la France, l'enjeu est d'abord économique. Son argument est le suivant : si elle devait concentrer son effort sur le recours aux énergies renouvelables, l'Union européenne passerait à côté du nucléaire qui, hormis le problème du traitement des déchets, est peu polluante et représente, plus que le solaire ou l'éolien, une alternative majeure aux émissions de gaz à effet de serre. En outre, la fusion assure 75 % de la production d'électricité française et représente 40 % de son bouquet énergétique global, aux côtés du pétrole et du gaz. Pour ne rien gâcher, les entreprises françaises, à commencer par Areva, sont pionnières sur le marché de l'atome. « Notre priorité, c'est la lutte contre le changement climatique », a expliqué hier Catherine Colonna, taisant les aspects bassement mercantiles de l'argumentaire français. Les pays Baltes, la Pologne, la Finlande, Luxembourg, Chypre et Malte soutiennent la France.


    À l'inverse, le nucléaire reste un sujet tabou en Allemagne. Le démantèlement de toutes les centrales avait été chèrement négocié entre les sociaux-démocrates et les Verts, du temps de Gerhard Schröder. Aujourd'hui, si plusieurs chrétiens-démocrates allemands sont favorables à l'atome, ils se gardent bien de le crier sur les toits, sous peine de faire exploser la coalition réunie autour d'Angela Merkel. A contrario, « tout ce qui concerne les énergies renouvelables permet le consensus à Berlin, ce qui est très bon pour la coalition », explique un diplomate français. L'Irlande, l'Autriche et, plus surprenant, le Royaume-Uni, partagent ce souci, dans une Europe où, selon un sondage Eurobaromètre, 61 % des citoyens souhaitent, pour des raisons de sécurité, que la part de l'électricité d'origine nucléaire diminue.




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    Paris et Berlin s'affrontent sur les énergies renouvelables Empty Re: Paris et Berlin s'affrontent sur les énergies renouvelables

    Message  MP Mar 6 Mar - 11:42




    Loin d'être anodine, cette querelle est éminemment stratégique pour chacun des deux pays. Pour la France, l'enjeu est d'abord économique. Son argument est le suivant : si elle devait concentrer son effort sur le recours aux énergies renouvelables, l'Union européenne passerait à côté du nucléaire qui, hormis le problème du traitement des déchets, est peu polluante et représente, plus que le solaire ou l'éolien, une alternative majeure aux émissions de gaz à effet de serre. En outre, la fusion assure 75 % de la production d'électricité française et représente 40 % de son bouquet énergétique global, aux côtés du pétrole et du gaz. Pour ne rien gâcher, les entreprises françaises, à commencer par Areva, sont pionnières sur le marché de l'atome. « Notre priorité, c'est la lutte contre le changement climatique », a expliqué hier Catherine Colonna, taisant les aspects bassement mercantiles de l'argumentaire français. Les pays Baltes, la Pologne, la Finlande, Luxembourg, Chypre et Malte soutiennent la France.

    Pourquoi qualifier cette approche réaliste de "bassement mercantile" ? Les français ont une grosse longueur d'avance sur les allemands qui n'ont qu'une vision récessive de l'énergie.

    À l'inverse, le nucléaire reste un sujet tabou en Allemagne. Le démantèlement de toutes les centrales avait été chèrement négocié entre les sociaux-démocrates et les Verts, du temps de Gerhard Schröder.

    On a vu le résultat l'an dernier, avec la panne électrique généralisée dans l'est de l'Europe, pour une seule ligne coupée accidentellement en Allemagne ! Avec leur "non" au nucléaire, les allemands fonctionnent sans la moindre réserve énergétique ! Heureusement que les centrales nucléaires françaises ont pu se mettre en back-up et augmenter leur production très rapidement. Suite à quoi les allemands se sont fait tancer par l'Europe : ils doivent avoir une résere permanenete d'énergie électrique, et ne pas toujous compter sur leurs voisins.

    Aujourd'hui, si plusieurs chrétiens-démocrates allemands sont favorables à l'atome, ils se gardent bien de le crier sur les toits, sous peine de faire exploser la coalition réunie autour d'Angela Merkel. A contrario, « tout ce qui concerne les énergies renouvelables permet le consensus à Berlin, ce qui est très bon pour la coalition », explique un diplomate français. L'Irlande, l'Autriche et, plus surprenant, le Royaume-Uni, partagent ce souci, dans une Europe où, selon un sondage Eurobaromètre, 61 % des citoyens souhaitent, pour des raisons de sécurité, que la part de l'électricité d'origine nucléaire diminue.

    L'ennui, c'est qu'on ne produit pas de l'électricité avec ces "idées", des "craintes", des "aspirations" ou de la politique Very Happy Very Happy Very Happy



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