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    Front national & Cie, ces revenants de Carolingie

    Anonymous
    joan21
    Invité


    Front national & Cie, ces revenants de Carolingie Empty Front national & Cie, ces revenants de Carolingie

    Message  joan21 Ven 30 Juin - 11:59

    120 jours des élections, voici les coulisses de la pièce « L'arrière-boutique de l'extrême droite au pays de Charleroi ».

    Acte I. Les recruteurs, le valet et le briscard. « Le 8 octobre, le Front national déposera des listes dans les 14 communes de l'arrondissement de Charleroi », proclame le FN. Encore faudrait-il qu'il trouve les forces suffisantes. « On n'est nulle part !, avoue un cadre frontiste. Les gens ont peur de s'engager. Les femmes en particulier. Peur d'être rayé de leur syndicat, de perdre leur boulot, leur famille. Un chien avec un chapeau, c'est bon ! Même si depuis les affaires de fausses signatures, on fait un peu gaffe. »

    La précampagne FN ? Bricolée et peu visible. Un tract A5 (« Non au PS. Les honnêtes gens savent pourquoi »), un « meeting » tous les troisièmes vendredis du mois (lire ci-contre), du porte-à-porte discret, des réunions privées (Marcinelle, Châtelet, Gilly...). Sa méthode ? Racolage, marchandage et remplissage.

    « Cafés, marchés, parties de belote, tous les endroits sont bons pour recruter des clients », témoigne un militant. Un autre : « Au petit jeune en examen, on lui dit : Le premier à manger ton pain après tes études, c'est l'Arabe du coin ! A la petite vieille ou au chômeur déprimé : Tracasse, tu n'as aucune chance de siéger ».

    Hennuyer d'origine, le D c Féret s'implique personnellement sur Charleroi. « Il salive sur les sondages et mise sur 8 à 10 sièges, ainsi qu'une série de postes d'administrateur (intercommunales...), explique un dissident. Aux plus malins, il fait des promesses sans lendemain, comme en 2000. Ici, une injection de Botox gratuite. Là un poste d'attaché parlementaire. Plus loin, une place dans le parti. Pitoyable ! »

    A la manoeuvre ? Féret a deux « bras droits » dans l'arrondissement : Patrick Cocriamont (député fédéral) et Charles Petitjean (député wallon). Le valet et le briscard. Le chauffeur de car et l'ex-maïeur libéral de Pont-à-Celles. Le néonazi et le populiste « tiers-mondiste ». L'un a fait allégeance à Féret, l'autre rêve d'en découdre avec le PS. C'est l'alliance de deux opportunistes. « L'un, une sorte de Mister Bean bête et vulgaire décidé à être chef de groupe et à remuer le fumier socialo, résume un sympathisant. L'autre, un vieux chef colonial, prêt à tout pour rester en politique et assurer sa pension complète de parlementaire. »

    Cocriamont, c'est le Front de la jeunesse, le souvenir de Degrelle, le salut hitlérien comme prestation de serment à Anderlecht, en 2004... « Un pâle type, sans charisme, qui suit Féret comme son chien ». Petitjean, c'est la droite populiste. Le père du PLP, qui a viré sa cuti en 2004. Fils de Résistant, amoureux de la bonne chère, nationaliste-roublard. « La bête politique. Le papy respectable qui évite les pièges du fascisme à visage découvert ».

    Acte II. La politique de la chaise vide. Aux élections communales de 2000, le FN avait obtenu 6,9 %, soit 7.261 voix. Il décrochait ainsi 3 conseillers communaux (sur 50), ainsi qu'un élu au conseil provincial C'est moins qu'en 1994 (10,5 %, 11 voix, 5 sièges). Et loin du score « historique « de 2004, au scrutin régional (17 %, 2 e parti à Charleroi).

    Pendant toute la législature, le FN a été inexistant sur la scène politique carolo. Des trois mandataires, il en reste un seul : Jean-Pierre Borbouse, 52 ans, traceur-imprimeur, domicilié à Gilly, ex-conseiller provincial du Hainaut. En 2004, il était 5 e de liste aux régionales. Avec 832 voix (dix fois moins que Féret), il devient député wallon. Borbouse, c'est le « vassal » du président.Un « dévoué », comme on le décrit en interne, « le brave militant » ; celui qui soutien Le Pen à Paris au second tour des présidentielles.« Un petit ouvrier devenu élu de la Nation qui rêve d'y rester. Sans vision politique. Mais il sait montrer les dents ».

    Son bilan communal ? Nul. Pas une idée novatrice, pas une proposition utile. « Il est physiquement là, muet comme une carpe. Inexistant », analysent ses collègues. Les deux postes FN vacants ? Des fantômes ! Un ex-gendarme décédé en cours de législature ; un dissident passé chez « l'ennemi » (Force nationale) ; un ouvrier aux penchants néonazis contraint de démissionner par sa femme, Malgache d'origine, qui ignorait tout du FN...

    Des douze candidats effectifs et des douze suppléants de 2000, pas un, excepté Borbouse, n'a été en mesure de reprendre le flambeau pendant six ans ! « La plupart ne savent même pas à quoi sert un conseil communal !, résume un ancien frontiste. Ils sont arrivés sur les listes par hasard, au détour d'une bière ou d'un tract racoleur. Aucun n'a voulu siéger, par incompétence ou par peur d'être couvert de honte ou d'opprobre. »

    Acte III. La revanche des « traîtres ». A côté du FN, il y aura Force nationale. Un parti « d'idées » (sic). Qui se dit « nationaliste et humaniste ». Prêt à « libérer les citoyens, les travailleurs, la Sécu », etc. Soucieux de « réguler l'immigration » et d'avoir une « Justice efficace » Dix « cadres », cent militants annoncés, une ASBL créée en 2004. Un groupuscule opportuniste. Un « FN Canada Dry » présidé par le sénateur Detraux (ex-FN), qui a des ambitions sur Charleroi et alentours (Châtelet, Fleurus, La Louvière...), et espère rafler le sigle FN sur le tapis vert. Ce parti s'apprête à diffuser 100.000 clips en DVD intitulés « Avec le PS, le pigeon c'est toi ! » (slogan détourné de la campagne antifasciste). Il joue la carte de la respectabilité, mais son logo est une copie conforme du FN français (région Paca). Il fustige la « politique politicienne » de Féret, mais son « secrétaire politique », Juan Lemmens, agent immobilier, est une figure connue de l'extrême droite pure et dure et un éternel dissident (FNB, Blok Wallon...).

    Pour tirer sa liste à Charleroi (7 effectifs, 7 suppléants), Force nationale va s'appuyer sur Alain Sadaune, 49 ans, ouvrier dans une société de pneumatique, ex-député wallon FN (1995-2004) aux idées populistes. Une barbouze qui milita longtemps au PS. En disgrâce au FN après procès pour non-paiement de ses cotisations au parti. « Une tête brûlée. De la rage, nietzschéenne, à revendre. Qui va partir en campagne comme à la guerre ! »

    Acte IV. La soupe aux cochons. Et les groupuscules plus radicaux ? « Très discrets », assure-t-on de sources policières. Le mouvement identitaire « Nation » lorgne pourtant Charleroi. Malgré ses forces maigres (42 membres fichés, pas de visibilité, une récente condamnation pour racisme...). Il pourrait déposer une liste commune avec Belgique & Chrétienté (intégriste), voire avec le FNB (Marguerite Bastien), qui a récemment envoyé sa prose xénophobe (« Le Bastion ») dans plusieurs écoles carolos. Durant tout l'hiver, des membres de Nation ont organisé, dans la Ville Basse des soupes « identitaires », sous le couvert de l'association Renaissance Sociale. Leur cible : les SDF. « Appelée aussi « soupe au cochon » - histoire d'exclure les Arabo-musulmans -, cette initiative en apparence charitable visait à distiller des idées extrémistes. » Ces idées noires qui, à 120 jours du scrutin, hantent tout le Pays de Charleroi.

    http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2006/06/19/article_hermes_445701.shtml

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