Réchauffement de la planète: plus de doute
C'est devenu une certitude: la Terre se réchauffe, et c'est "très vraisemblablement" la faute de l'homme. Selon le dernier rapport du GIEC, ce bouleversement climatique va se poursuivre dans les années, et les siècles, à venir, entraînant d'ici 2100 une hausse de 1,1 à 6,4 degrés Celsius de la température moyenne et de 18 à 59 centimètres du niveau des océans.
Dans leurs conclusions 2007, les membres du premier comité (Groupe I) du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), venus de 113 pays, constatent que "le réchauffement du système climatique est sans équivoque" au regard des hausses des températures moyennes de l'atmosphère et de l'océan, de la fonte généralisée de la neige et de la glace et de l'élévation du niveau moyen mondial de la mer. Le rapport du GIEC sera complet en mai.
Notant que onze des douze dernières années figurent parmi les plus chaudes depuis 1850, ils jugent désormais "très vraisemblable" (probabilité supérieure à 90%) que la hausse moyenne des températures observée depuis le milieu du XXe siècle soit essentiellement provoquée par l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre produites les activités humaines. Le GIEC, qui adopte ses conclusions à l'unanimité, se montre ainsi beaucoup plus catégorique qu'en 2001, où il évaluait la probabilité à 66%.
Sur la base des données scientifiques, le GIEC constate ainsi que le réchauffement de la planète a commencé à bouleverser le climat du globe: moins de journées froides, des nuits plus chaudes, et des situations extrêmes comme les vagues de canicule et de sécheresse ou de fortes précipitations. Les experts jugent même probable que le réchauffement climatique soit déjà responsable de l'accroissement de la violence des ouragans et tempêtes tropicales depuis 1970, en particulier dans l'Atlantique.
Et le pire reste à venir. Pour les experts, le processus est enclenché: le réchauffement climatique dû à l'activité humaine et la hausse du niveau des mers "vont se poursuivre pendant des siècles", "même si les concentrations de gaz à effet de serre étaient stabilisées". Et les nombreux changements dans le climat mondial seront "très vraisemblablement" plus importants qu'au XXe siècle.
Pour les deux prochaines décennies, un réchauffement d'environ 0,2 degré Celsius par décennie est attendu dans la plupart des scénarios de référence, de 0,1° si les émissions de tous les gaz à effet de serre et aérosols étaient maintenus au niveau de 2000. Le GIEC a affiné ses prévisions à l'horizon 2100. Sa meilleure estimation serait d'1,8 degré d'augmentation de la température moyenne dans le scénario bas et de 4 degrés dans le pire.
Le collège d'experts table également sur une élévation du niveau des mer de 18 à 59 centimètres d'ici la fin du siècle, éventuellement dix à 20 centimètres supplémentaires si la fonte récente des glaces polaires se poursuit. En 2001, le GIEC prévoyait jusqu'à 89 centimètres de hausse. Dans certaines simulations, la glace disparaît "presque entièrement" en Arctique l'été à la fin du siècle.
Le document de 21 pages traitant des bases scientifiques du changement climatique a été rédigé à l'intention des décideurs politiques et économiques du monde entier, qui, a souligné le président du GIEC Rajendra Pachauri, pourront le lire dans le train le temps d'un trajet entre Paris et Bruxelles... Les rapports des groupes II et III, dont l'un détaillera les mesures les plus efficaces pour lutter contre le réchauffement, suivront dans les prochains mois.
"Il ne faut pas se dire 'on ne peut rien faire'", a souligné Achim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l'environnement. "Quiconque continuerait de risquer l'inaction devant les preuves présentées aujourd'hui sera un jour considéré comme irresponsable dans les livres d'histoire."
"Face à l'urgence, le temps n'est plus aux demi-mesures: le temps est à la révolution", "des consciences", "de l'économie", et à de "l'action politique", a répondu le président Jacques Chirac qui réunissait le jour même une conférence sur l'environnement à Paris.
"Il est temps d'agir maintenant", a souhaité également le sénateur démocrate John Kerry, alors que la Maison Blanche s'empressait de défendre une fois de plus la politique du président George W. Bush en la matière. Les Etats-Unis, l'un des principaux pollueurs de la planète, ont refusé de ratifier le protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre. AP
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?&news=3935934
C'est devenu une certitude: la Terre se réchauffe, et c'est "très vraisemblablement" la faute de l'homme. Selon le dernier rapport du GIEC, ce bouleversement climatique va se poursuivre dans les années, et les siècles, à venir, entraînant d'ici 2100 une hausse de 1,1 à 6,4 degrés Celsius de la température moyenne et de 18 à 59 centimètres du niveau des océans.
Dans leurs conclusions 2007, les membres du premier comité (Groupe I) du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), venus de 113 pays, constatent que "le réchauffement du système climatique est sans équivoque" au regard des hausses des températures moyennes de l'atmosphère et de l'océan, de la fonte généralisée de la neige et de la glace et de l'élévation du niveau moyen mondial de la mer. Le rapport du GIEC sera complet en mai.
Notant que onze des douze dernières années figurent parmi les plus chaudes depuis 1850, ils jugent désormais "très vraisemblable" (probabilité supérieure à 90%) que la hausse moyenne des températures observée depuis le milieu du XXe siècle soit essentiellement provoquée par l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre produites les activités humaines. Le GIEC, qui adopte ses conclusions à l'unanimité, se montre ainsi beaucoup plus catégorique qu'en 2001, où il évaluait la probabilité à 66%.
Sur la base des données scientifiques, le GIEC constate ainsi que le réchauffement de la planète a commencé à bouleverser le climat du globe: moins de journées froides, des nuits plus chaudes, et des situations extrêmes comme les vagues de canicule et de sécheresse ou de fortes précipitations. Les experts jugent même probable que le réchauffement climatique soit déjà responsable de l'accroissement de la violence des ouragans et tempêtes tropicales depuis 1970, en particulier dans l'Atlantique.
Et le pire reste à venir. Pour les experts, le processus est enclenché: le réchauffement climatique dû à l'activité humaine et la hausse du niveau des mers "vont se poursuivre pendant des siècles", "même si les concentrations de gaz à effet de serre étaient stabilisées". Et les nombreux changements dans le climat mondial seront "très vraisemblablement" plus importants qu'au XXe siècle.
Pour les deux prochaines décennies, un réchauffement d'environ 0,2 degré Celsius par décennie est attendu dans la plupart des scénarios de référence, de 0,1° si les émissions de tous les gaz à effet de serre et aérosols étaient maintenus au niveau de 2000. Le GIEC a affiné ses prévisions à l'horizon 2100. Sa meilleure estimation serait d'1,8 degré d'augmentation de la température moyenne dans le scénario bas et de 4 degrés dans le pire.
Le collège d'experts table également sur une élévation du niveau des mer de 18 à 59 centimètres d'ici la fin du siècle, éventuellement dix à 20 centimètres supplémentaires si la fonte récente des glaces polaires se poursuit. En 2001, le GIEC prévoyait jusqu'à 89 centimètres de hausse. Dans certaines simulations, la glace disparaît "presque entièrement" en Arctique l'été à la fin du siècle.
Le document de 21 pages traitant des bases scientifiques du changement climatique a été rédigé à l'intention des décideurs politiques et économiques du monde entier, qui, a souligné le président du GIEC Rajendra Pachauri, pourront le lire dans le train le temps d'un trajet entre Paris et Bruxelles... Les rapports des groupes II et III, dont l'un détaillera les mesures les plus efficaces pour lutter contre le réchauffement, suivront dans les prochains mois.
"Il ne faut pas se dire 'on ne peut rien faire'", a souligné Achim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l'environnement. "Quiconque continuerait de risquer l'inaction devant les preuves présentées aujourd'hui sera un jour considéré comme irresponsable dans les livres d'histoire."
"Face à l'urgence, le temps n'est plus aux demi-mesures: le temps est à la révolution", "des consciences", "de l'économie", et à de "l'action politique", a répondu le président Jacques Chirac qui réunissait le jour même une conférence sur l'environnement à Paris.
"Il est temps d'agir maintenant", a souhaité également le sénateur démocrate John Kerry, alors que la Maison Blanche s'empressait de défendre une fois de plus la politique du président George W. Bush en la matière. Les Etats-Unis, l'un des principaux pollueurs de la planète, ont refusé de ratifier le protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre. AP
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?&news=3935934