Négationnisme
Le terme négationnisme désigne, dans sa signification première, la négation de la réalité du génocide pratiqué par l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale contre les Juifs. Le négationnisme consiste ainsi à prétendre, notamment par la négation de l'existence des chambres à gaz d'extermination ou de la volonté d'extermination des Juifs d'Europe par les nazis, que la réalité de ces crimes relèverait de mythes. L'expression publique de ces propos est sanctionnée dans de nombreux pays.
Par extension, le terme est régulièrement employé pour désigner la négation, la contestation ou la minimisation d'autres crimes historiques. Il peut ainsi désigner de façon plus générale toute remise en cause de la réalité d'autres génocides légitimement comparables à l'extermination pratiquée par les nazis, ou la remise en cause d'autres crimes contre l'humanité : génocide arménien par le gouvernement Jeunes Turcs de l'Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale, génocide au Rwanda, massacres pratiqués par les Khmers rouges au Cambodge, massacres coloniaux...
La question se pose pourtant de définir une limite claire entre la notion de « contestation de crimes historiques » et celle de « négationnisme ». La démarche négationniste a ceci de particulier qu'elle use d'une méthodologie partiale et malhonnête, opérant la sélection, la dissimulation, le détournement ou la destruction d'informations corroborant l'existence du crime (voire la création de fausses preuves « impliquant » l'inexistence des évènements passés). On peut légitimement parler de négationnisme lorsque de telles méthodes sont employées, lorsque les motivations ne sont pas exclusivement la recherche de la factualité historique (motivation antisémite, partisane ; voir partie motivation des négationnistes) et lorsque les faits contestés ont été indubitablement établis.
De fait, le présent article tendra à terme à traiter plus spécifiquement du négationnisme à son sens premier. Un article contestation de crimes historiques développant des formes différentes de déni de l'existence de faits historiques majeurs sera idéalement créée. Actuellement, pour des raisons de traitement et de clarté, les « négationnismes » au sens étendu (et ainsi peut-être abusif) du terme sont traités dans des articles séparés.
La dénégation de responsabilité des auteurs des crimes ne relève pas du négationnisme.
« Négationnisme » et « révisionnisme » [modifier]
La notion de « négationnisme » est fondamentalement à distinguer de celle de « révisionnisme ».
Le néologisme « négationnisme » a été créé par l’historien Henry Rousso en 1987. Son utilité est de désigner correctement la démarche de falsification historique comme celle de Robert Faurisson ou d'Henri Roques, qui se qualifient eux-mêmes indûment de « révisionnistes ». Il entend ainsi marquer la différence entre ce qu'il estime relever avant tout d’une idéologie servie par la négation malhonnête de la « réalité » des faits, et le révisionnisme historique, aspect normal de l'activité scientifique exercée par les historiens lorsqu'ils réexaminent une « interprétation » antérieure de faits.
Il s'agit donc principalement de dénoncer les méthodes employées par les négationnistes : contre-vérités, falsifications, discrédit jeté sur les témoins, etc.
Le négationnisme vient en parfaite contradiction des évènements qui se sont effectivement déroulés, lorsque le révisionnisme essaye de réinterpréter ou de remettre en perspective des faits, en accord avec les données objectives, sans opérer de sélection dans celles-ci.
Motivations des négationnistes [modifier]
Motivations principales [modifier]
Les motivations des négationnistes peuvent être diverses. Dans le cas de la négation du génocide du peuple juif commis par les nazis, elles apparaissent être principalement l'« antisémitisme » et « la volonté de défendre » - en niant la réalité des faits - « le régime nazi et ses collaborateurs » (comme le régime de Vichy en France).
Mais il existe aussi un négationnisme de l'ultra-gauche (comme celui du groupe français La Vieille Taupe fondé par Pierre Guillaume qui visait initialement à défaire la pensée politique du consensus de l'antifascisme jugé préjudiciable à la possibilité de la révolution. Ce groupe très minoritaire est, de fait, conduit à fréquenter l'extrême droite négationniste.
La négation d’un génocide (Shoah, Rwanda, etc.) vise notamment, de facto, à obtenir un non-lieu pour ce qui est admis comme un crime, et à retirer aux victimes ou à leurs ayants-droit tout droit à la moindre réparation (en l’absence de crime il n’y a plus ni criminels ni victimes). Le négationnisme peut ainsi servir à protéger aussi bien les auteurs d'un génocide, que les complices d'un génocide et les héritiers idéologiques d'un génocide.
Les thèses négationnistes reposent le plus souvent sur des faits maquillés ou l'omission délibérée d'éléments à charge. On estime en conséquence que ces thèses sont le fait d'extrémistes (antisémitisme, etc.).
La négation de l'extermination comme prolongement du génocide [modifier]
Le déni du droit à l'existence et la prétention à avoir fait œuvre de purification qui caractérisent le génocide se prolongent tout naturellement dans le déni du crime. En effet, pour le génocidaire, la victime n'a pas le droit à l'existence, n'est pas reconnue en tant qu'humain. Dans cette logique, il n'y a pas de « crime » possible. Il peut ainsi s'agir de pousser à son terme la logique d'élimination de la victime.
Dans ce contexte le négationnisme apparait comme la continuation du génocide. On peut dire que les idéologies qui ont conduit à des génocides portaient toutes en elles leur nature négationniste. Inversement on peut dire que sans négationnisme le génocide n'est pas achevé, il reste incomplet.
« Négationnisme » et « dénégation de responsabilité » [modifier]
Selon un usage abusif, le terme « négationnisme » est parfois utilisé pour désigner la dénégation de responsabilité du crime. Les accusés ou leurs défenseurs se défendent notamment :
* en niant toute participation directe ou indirecte aux événements ;
* en mettant en avant de bonnes actions ;
* en portant une accusation symétrique et au moins équivalente (par exemple : le massacre n'est qu'une réaction de défense suite à un autre génocide) ;
Insistons donc sur le fait que le négationnisme porte sur la réalité du crime, non sur la responsabilité ou les excuses des auteurs (ou des complices, ou encore des gens qui n'ont rien fait bien qu'ils « savaient », ou même la responsabilité que certains imputent aux victimes elles-mêmes...). Quand bien même la défense de ce point ne reposerait que sur des manipulations historiques ou des mensonges (inventions de fausses agressions, etc.), elle n'en constitue pas pour autant du négationnisme.
Faits historiques objets du négationnisme [modifier]
La Shoah [modifier]
La négation de la Shoah, à l'origine du terme même de « négationnisme », est un fait complexe actuellement développé dans un article consacré.
La spécificité du terme négationnisme semble cependant justifier la réintégration de cette partie dans le présent article, après un temps dévolu à la clarification dudit sous-article (suppression des nombreuses répétitions, travail de sourçage précis, neutralisation). Vous pouvez consulter cette sous-partie en réécriture et collaborer à son amélioration par le lien suivant.
Voir l’article Négation de la Shoah.
Génocide des Arméniens [modifier]
L'État turc nie, non pas l'existence de la déportation des Arméniens ni la mort d'une grande partie d'entre eux, mais l'utilisation du terme « génocide » pour qualifier ces crimes commis par l'Empire ottoman contre les populations arméniennes en 1915. La diplomatie turque mène un important travail de lobbying pour s'opposer à la reconnaissance du génocide.
Voir l’article Négation du génocide arménien.
Crimes contre l'humanité des régimes totalitaires communistes [modifier]
Négationnisme au sein de l'URSS stalinienne [modifier]
Durant la dictature de Joseph Staline en URSS, une variété de tactiques négationnistes étaient employée pour nier les événements déplaisants du passé. Les livres d'école et encyclopédies étaient perpétuellement censurés pour enlever photographies et articles qui touchaient à des hommes politiques déchus des faveurs du régime. L'histoire était fréquemment réécrite, les événements du passé modifiés de telle sorte que le gouvernement de Staline soit toujours dépeint favorablement.
Négationnisme contemporain au sujet des régimes totalitaires communistes [modifier]
Voir l’article Goulag.
Les régimes totalitaires communistes ont été coupables de crimes contre l'humanité : en URSS (sous Staline), en Chine (sous Mao Zedong), au Cambodge (sous Pol Pot), en Albanie (sous Enver Hoxha). Des partis ou groupuscules prônant des idées proches de celles des dictateurs précédemment cités, existent toujours dans le monde. Ces groupes minimisent et/ou justifient, plus ou moins ouvertement et radicalement, les crimes contre l'humanité de ces régimes, dont ils se revendiquent. Il est à noter cependant que la majorité des partis européens rattachés au Kominform ont marqué leur distance avec le stalinisme depuis le début des années 1980, bien que les régimes cubains et biélorusses, entre autres, se réclament aujourd'hui plus ou moins comme héritiers de cette doctrine.
Par ailleurs les causes de la famine de 1932-1933 en Ukraine, sciemment provoquée par le régime de Staline, sont aujourd'hui contestées en France par Annie Lacroix-Riz, professeur d'université aux thèses controversées.
Crimes de guerre japonais [modifier]
La Chine et la Corée du sud dénoncent régulièrement les tentatives de la droite nationaliste japonaise de nier les crimes de guerre perpétrés sur le continent asiatique par les troupes japonaises depuis le début du XXe siècle jusqu'en 1945. Les massacres perpétrés par l'armée japonaise à Nankin en 1937 constituent un des épisodes les plus abominables cette histoire longtemps occultée pour des raisons politiques. Dans le cadre de la Guerre froide, le gouvernement des États-Unis, par exemple, n'a pas voulu s'aliéner son allié japonais.
La visite annuelle du premier ministre Junichiro Koizumi au sanctuaire de Yasukuni, où reposent les cendres de certains criminels de guerre fait l'objet de protestations régulières. En 1990, le maire de Nagasaki, Motoshima Hitoshi, a été abattu pour avoir soulevé la question de la responsabilité de l'empereur Hirohito dans la Seconde guerre mondiale.
Massacre de Srebrenica [modifier]
Le massacre de Srebrenica, considéré par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie comme « génocide », est parfois contesté dans cette dimension.
Négationisme religieux à propos de l'inquisition [modifier]
Il existe aujourd'hui une sphère d'historiens prétendant que la réalité des faits reprochés à l'inquisition serait exagéré, aussi bien en ce qui concerne les méthodes employées que pour le nombre de victimes. Si on peut admettre qu'une certaine pensée anticléricale a pu exagérer les faits en question, certains arguments invoqués aujourd'hui pour les minimiser paraissent peu en rapport avec le recul historique nécessaire (comme par exemple dire que la torture n'était pas si grave puisque son emploi était banal à l'époque...)
http://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9gationnisme
>>> suite
Le terme négationnisme désigne, dans sa signification première, la négation de la réalité du génocide pratiqué par l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale contre les Juifs. Le négationnisme consiste ainsi à prétendre, notamment par la négation de l'existence des chambres à gaz d'extermination ou de la volonté d'extermination des Juifs d'Europe par les nazis, que la réalité de ces crimes relèverait de mythes. L'expression publique de ces propos est sanctionnée dans de nombreux pays.
Par extension, le terme est régulièrement employé pour désigner la négation, la contestation ou la minimisation d'autres crimes historiques. Il peut ainsi désigner de façon plus générale toute remise en cause de la réalité d'autres génocides légitimement comparables à l'extermination pratiquée par les nazis, ou la remise en cause d'autres crimes contre l'humanité : génocide arménien par le gouvernement Jeunes Turcs de l'Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale, génocide au Rwanda, massacres pratiqués par les Khmers rouges au Cambodge, massacres coloniaux...
La question se pose pourtant de définir une limite claire entre la notion de « contestation de crimes historiques » et celle de « négationnisme ». La démarche négationniste a ceci de particulier qu'elle use d'une méthodologie partiale et malhonnête, opérant la sélection, la dissimulation, le détournement ou la destruction d'informations corroborant l'existence du crime (voire la création de fausses preuves « impliquant » l'inexistence des évènements passés). On peut légitimement parler de négationnisme lorsque de telles méthodes sont employées, lorsque les motivations ne sont pas exclusivement la recherche de la factualité historique (motivation antisémite, partisane ; voir partie motivation des négationnistes) et lorsque les faits contestés ont été indubitablement établis.
De fait, le présent article tendra à terme à traiter plus spécifiquement du négationnisme à son sens premier. Un article contestation de crimes historiques développant des formes différentes de déni de l'existence de faits historiques majeurs sera idéalement créée. Actuellement, pour des raisons de traitement et de clarté, les « négationnismes » au sens étendu (et ainsi peut-être abusif) du terme sont traités dans des articles séparés.
La dénégation de responsabilité des auteurs des crimes ne relève pas du négationnisme.
« Négationnisme » et « révisionnisme » [modifier]
La notion de « négationnisme » est fondamentalement à distinguer de celle de « révisionnisme ».
Le néologisme « négationnisme » a été créé par l’historien Henry Rousso en 1987. Son utilité est de désigner correctement la démarche de falsification historique comme celle de Robert Faurisson ou d'Henri Roques, qui se qualifient eux-mêmes indûment de « révisionnistes ». Il entend ainsi marquer la différence entre ce qu'il estime relever avant tout d’une idéologie servie par la négation malhonnête de la « réalité » des faits, et le révisionnisme historique, aspect normal de l'activité scientifique exercée par les historiens lorsqu'ils réexaminent une « interprétation » antérieure de faits.
Il s'agit donc principalement de dénoncer les méthodes employées par les négationnistes : contre-vérités, falsifications, discrédit jeté sur les témoins, etc.
Le négationnisme vient en parfaite contradiction des évènements qui se sont effectivement déroulés, lorsque le révisionnisme essaye de réinterpréter ou de remettre en perspective des faits, en accord avec les données objectives, sans opérer de sélection dans celles-ci.
Motivations des négationnistes [modifier]
Motivations principales [modifier]
Les motivations des négationnistes peuvent être diverses. Dans le cas de la négation du génocide du peuple juif commis par les nazis, elles apparaissent être principalement l'« antisémitisme » et « la volonté de défendre » - en niant la réalité des faits - « le régime nazi et ses collaborateurs » (comme le régime de Vichy en France).
Mais il existe aussi un négationnisme de l'ultra-gauche (comme celui du groupe français La Vieille Taupe fondé par Pierre Guillaume qui visait initialement à défaire la pensée politique du consensus de l'antifascisme jugé préjudiciable à la possibilité de la révolution. Ce groupe très minoritaire est, de fait, conduit à fréquenter l'extrême droite négationniste.
La négation d’un génocide (Shoah, Rwanda, etc.) vise notamment, de facto, à obtenir un non-lieu pour ce qui est admis comme un crime, et à retirer aux victimes ou à leurs ayants-droit tout droit à la moindre réparation (en l’absence de crime il n’y a plus ni criminels ni victimes). Le négationnisme peut ainsi servir à protéger aussi bien les auteurs d'un génocide, que les complices d'un génocide et les héritiers idéologiques d'un génocide.
Les thèses négationnistes reposent le plus souvent sur des faits maquillés ou l'omission délibérée d'éléments à charge. On estime en conséquence que ces thèses sont le fait d'extrémistes (antisémitisme, etc.).
La négation de l'extermination comme prolongement du génocide [modifier]
Le déni du droit à l'existence et la prétention à avoir fait œuvre de purification qui caractérisent le génocide se prolongent tout naturellement dans le déni du crime. En effet, pour le génocidaire, la victime n'a pas le droit à l'existence, n'est pas reconnue en tant qu'humain. Dans cette logique, il n'y a pas de « crime » possible. Il peut ainsi s'agir de pousser à son terme la logique d'élimination de la victime.
Dans ce contexte le négationnisme apparait comme la continuation du génocide. On peut dire que les idéologies qui ont conduit à des génocides portaient toutes en elles leur nature négationniste. Inversement on peut dire que sans négationnisme le génocide n'est pas achevé, il reste incomplet.
« Négationnisme » et « dénégation de responsabilité » [modifier]
Selon un usage abusif, le terme « négationnisme » est parfois utilisé pour désigner la dénégation de responsabilité du crime. Les accusés ou leurs défenseurs se défendent notamment :
* en niant toute participation directe ou indirecte aux événements ;
* en mettant en avant de bonnes actions ;
* en portant une accusation symétrique et au moins équivalente (par exemple : le massacre n'est qu'une réaction de défense suite à un autre génocide) ;
Insistons donc sur le fait que le négationnisme porte sur la réalité du crime, non sur la responsabilité ou les excuses des auteurs (ou des complices, ou encore des gens qui n'ont rien fait bien qu'ils « savaient », ou même la responsabilité que certains imputent aux victimes elles-mêmes...). Quand bien même la défense de ce point ne reposerait que sur des manipulations historiques ou des mensonges (inventions de fausses agressions, etc.), elle n'en constitue pas pour autant du négationnisme.
Faits historiques objets du négationnisme [modifier]
La Shoah [modifier]
La négation de la Shoah, à l'origine du terme même de « négationnisme », est un fait complexe actuellement développé dans un article consacré.
La spécificité du terme négationnisme semble cependant justifier la réintégration de cette partie dans le présent article, après un temps dévolu à la clarification dudit sous-article (suppression des nombreuses répétitions, travail de sourçage précis, neutralisation). Vous pouvez consulter cette sous-partie en réécriture et collaborer à son amélioration par le lien suivant.
Voir l’article Négation de la Shoah.
Génocide des Arméniens [modifier]
L'État turc nie, non pas l'existence de la déportation des Arméniens ni la mort d'une grande partie d'entre eux, mais l'utilisation du terme « génocide » pour qualifier ces crimes commis par l'Empire ottoman contre les populations arméniennes en 1915. La diplomatie turque mène un important travail de lobbying pour s'opposer à la reconnaissance du génocide.
Voir l’article Négation du génocide arménien.
Crimes contre l'humanité des régimes totalitaires communistes [modifier]
Négationnisme au sein de l'URSS stalinienne [modifier]
Durant la dictature de Joseph Staline en URSS, une variété de tactiques négationnistes étaient employée pour nier les événements déplaisants du passé. Les livres d'école et encyclopédies étaient perpétuellement censurés pour enlever photographies et articles qui touchaient à des hommes politiques déchus des faveurs du régime. L'histoire était fréquemment réécrite, les événements du passé modifiés de telle sorte que le gouvernement de Staline soit toujours dépeint favorablement.
Négationnisme contemporain au sujet des régimes totalitaires communistes [modifier]
Voir l’article Goulag.
Les régimes totalitaires communistes ont été coupables de crimes contre l'humanité : en URSS (sous Staline), en Chine (sous Mao Zedong), au Cambodge (sous Pol Pot), en Albanie (sous Enver Hoxha). Des partis ou groupuscules prônant des idées proches de celles des dictateurs précédemment cités, existent toujours dans le monde. Ces groupes minimisent et/ou justifient, plus ou moins ouvertement et radicalement, les crimes contre l'humanité de ces régimes, dont ils se revendiquent. Il est à noter cependant que la majorité des partis européens rattachés au Kominform ont marqué leur distance avec le stalinisme depuis le début des années 1980, bien que les régimes cubains et biélorusses, entre autres, se réclament aujourd'hui plus ou moins comme héritiers de cette doctrine.
Par ailleurs les causes de la famine de 1932-1933 en Ukraine, sciemment provoquée par le régime de Staline, sont aujourd'hui contestées en France par Annie Lacroix-Riz, professeur d'université aux thèses controversées.
Crimes de guerre japonais [modifier]
La Chine et la Corée du sud dénoncent régulièrement les tentatives de la droite nationaliste japonaise de nier les crimes de guerre perpétrés sur le continent asiatique par les troupes japonaises depuis le début du XXe siècle jusqu'en 1945. Les massacres perpétrés par l'armée japonaise à Nankin en 1937 constituent un des épisodes les plus abominables cette histoire longtemps occultée pour des raisons politiques. Dans le cadre de la Guerre froide, le gouvernement des États-Unis, par exemple, n'a pas voulu s'aliéner son allié japonais.
La visite annuelle du premier ministre Junichiro Koizumi au sanctuaire de Yasukuni, où reposent les cendres de certains criminels de guerre fait l'objet de protestations régulières. En 1990, le maire de Nagasaki, Motoshima Hitoshi, a été abattu pour avoir soulevé la question de la responsabilité de l'empereur Hirohito dans la Seconde guerre mondiale.
Massacre de Srebrenica [modifier]
Le massacre de Srebrenica, considéré par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie comme « génocide », est parfois contesté dans cette dimension.
Négationisme religieux à propos de l'inquisition [modifier]
Il existe aujourd'hui une sphère d'historiens prétendant que la réalité des faits reprochés à l'inquisition serait exagéré, aussi bien en ce qui concerne les méthodes employées que pour le nombre de victimes. Si on peut admettre qu'une certaine pensée anticléricale a pu exagérer les faits en question, certains arguments invoqués aujourd'hui pour les minimiser paraissent peu en rapport avec le recul historique nécessaire (comme par exemple dire que la torture n'était pas si grave puisque son emploi était banal à l'époque...)
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Dernière édition par le Lun 11 Déc - 23:11, édité 1 fois