Approche diplomatique
en vue d’un retrait en Irak
Après presque quatre années de guerre et la mort de plus de 2.900 GI, la situation «est grave et se détériore», et la capacité des Etats-Unis «à peser sur le cours des événements en Irak est en diminution», avertit le Groupe d’étude sur l’Irak (ISG) dans son rapport rendu public hier.
Fruit de huit mois de travail, ce document très attendu sur l’évolution de la stratégie des Etats-Unis en Irak préconise un désengagement graduel, l’armée américaine devant davantage axer sa mission sur la formation, l’équipement et le soutien des forces irakiennes que sur le combat.
«Les priorités militaires doivent changer», souligne le rapport sans proposer ni retrait précipité, ni déploiement illimité. Il se prononce plutôt pour un «achèvement de la mission d’entraînement et d’équipement» avant la fin mars 2008. A cette fin, il demande que le nombre des militaires US affectés à la formation des troupes irakiennes passe de 3.000 à 4.000 aujourd’hui à 10.000 à 20.000 à terme, les renforts pouvant provenir des brigades déjà présentes en Irak.
Il suggère d’autre part à Washington de réduire son «soutien politique, militaire et économique» à l’Irak si le gouvernement de Bagdad n’enregistre pas des progrès substantiels en matière de sécurité.
Le rapport appelle enfin les Etats-Unis à tout faire pour résoudre le conflit israélo-palestinien et à associer davantage les voisins de l’Irak au processus de stabilisation du pays, à commencer par l’Iran et la Syrie, acteurs régionaux incontournables avec lesquels Washington refuse jusqu’à présent de dialoguer.
Bush s’est engagé à examiner chacune des recommandations du groupe et agir «au moment approprié». Si les conclusions de l’ISG intensifient les pressions sur la Maison Blanche en faveur d’une inflexion de la politique actuelle en Irak, déjà réclamée en novembre par les électeurs américains, George W. Bush n’est pas tenu de suivre ces recommandations. D’autant que d’autres options sont actuellement étudiées par le Pentagone, le département d’Etat et le Conseil de sécurité nationale. Selon ses services, le président devrait
en vue d’un retrait en Irak
Après presque quatre années de guerre et la mort de plus de 2.900 GI, la situation «est grave et se détériore», et la capacité des Etats-Unis «à peser sur le cours des événements en Irak est en diminution», avertit le Groupe d’étude sur l’Irak (ISG) dans son rapport rendu public hier.
Fruit de huit mois de travail, ce document très attendu sur l’évolution de la stratégie des Etats-Unis en Irak préconise un désengagement graduel, l’armée américaine devant davantage axer sa mission sur la formation, l’équipement et le soutien des forces irakiennes que sur le combat.
«Les priorités militaires doivent changer», souligne le rapport sans proposer ni retrait précipité, ni déploiement illimité. Il se prononce plutôt pour un «achèvement de la mission d’entraînement et d’équipement» avant la fin mars 2008. A cette fin, il demande que le nombre des militaires US affectés à la formation des troupes irakiennes passe de 3.000 à 4.000 aujourd’hui à 10.000 à 20.000 à terme, les renforts pouvant provenir des brigades déjà présentes en Irak.
Il suggère d’autre part à Washington de réduire son «soutien politique, militaire et économique» à l’Irak si le gouvernement de Bagdad n’enregistre pas des progrès substantiels en matière de sécurité.
Le rapport appelle enfin les Etats-Unis à tout faire pour résoudre le conflit israélo-palestinien et à associer davantage les voisins de l’Irak au processus de stabilisation du pays, à commencer par l’Iran et la Syrie, acteurs régionaux incontournables avec lesquels Washington refuse jusqu’à présent de dialoguer.
Bush s’est engagé à examiner chacune des recommandations du groupe et agir «au moment approprié». Si les conclusions de l’ISG intensifient les pressions sur la Maison Blanche en faveur d’une inflexion de la politique actuelle en Irak, déjà réclamée en novembre par les électeurs américains, George W. Bush n’est pas tenu de suivre ces recommandations. D’autant que d’autres options sont actuellement étudiées par le Pentagone, le département d’Etat et le Conseil de sécurité nationale. Selon ses services, le président devrait