Darfour : Omar el-Béchir accusé de génocide
[ 15/07/08 ]
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a demandé hier aux juges de la CPI d'émettre un mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir pour « génocide » au Darfour. Il table sur une décision d'ici « deux à trois mois », le temps pour les juges « d'analyser les preuves ». Selon les statuts de la Cour, ils peuvent accepter la demande, la rejeter ou demander plus d'éléments au procureur. Le Soudan a immédiatement rejeté ces accusations et menacé d'une « réaction » si l'affaire était portée devant les Nations unies. Il s'agit de la première demande d'arrestation d'un chef d'Etat en exercice devant la CPI. Selon Moreno-Ocampo, le génocide « a été décidé par El-Béchir lui-même » en ordonnant à ses hommes de « ne pas faire de blessés ou de ramener des prisonniers ». Selon lui, El-Béchir « a mobilisé l'ensemble de l'appareil d'Etat », y compris les forces armées et de renseignement pour « intentionnellement » placer les 2,5 millions de déplacés du conflit dans « des conditions d'existence qui ne pouvaient qu'entraîner leur destruction physique ». Il décompte 118.000 personnes mortes des suites de cette politique, alors que 35.000 civils ont été tués dans des affrontements. La présidence de l'Union africaine a mis en garde hier contre le risque de « coups d'Etat » et d'« anarchie généralisée » en cas de vide du pouvoir au Soudan.
http://www.lesechos.fr/info/inter/4751965.htm
[ 15/07/08 ]
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a demandé hier aux juges de la CPI d'émettre un mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir pour « génocide » au Darfour. Il table sur une décision d'ici « deux à trois mois », le temps pour les juges « d'analyser les preuves ». Selon les statuts de la Cour, ils peuvent accepter la demande, la rejeter ou demander plus d'éléments au procureur. Le Soudan a immédiatement rejeté ces accusations et menacé d'une « réaction » si l'affaire était portée devant les Nations unies. Il s'agit de la première demande d'arrestation d'un chef d'Etat en exercice devant la CPI. Selon Moreno-Ocampo, le génocide « a été décidé par El-Béchir lui-même » en ordonnant à ses hommes de « ne pas faire de blessés ou de ramener des prisonniers ». Selon lui, El-Béchir « a mobilisé l'ensemble de l'appareil d'Etat », y compris les forces armées et de renseignement pour « intentionnellement » placer les 2,5 millions de déplacés du conflit dans « des conditions d'existence qui ne pouvaient qu'entraîner leur destruction physique ». Il décompte 118.000 personnes mortes des suites de cette politique, alors que 35.000 civils ont été tués dans des affrontements. La présidence de l'Union africaine a mis en garde hier contre le risque de « coups d'Etat » et d'« anarchie généralisée » en cas de vide du pouvoir au Soudan.
http://www.lesechos.fr/info/inter/4751965.htm