Persepolis interdit au Liban
Devoir Le
Édition du jeudi 13 mars 2008
Les autorités libanaises ont décidé de ne pas autoriser la diffusion du film d'animation Persepolis au Liban, de crainte que cette oeuvre n'exacerbe les tensions dans ce pays déjà divisé par la guerre.
Acclamé par la critique, couronné du prix du jury à Cannes et en nomination aux Oscars le mois dernier pour le meilleur film d'animation, le film Persepolis de Marjane Satrapi pose un regard critique sur l'oppression vécue par une jeune femme et sa famille sous le régime des mollahs pendant la révolution iranienne de 1979. Depuis sa sortie à Cannes, ce film s'est d'ailleurs attiré les foudres des officiels iraniens, qui ont accusé la France d'islamophobie. Le conseiller culturel du président Ahmadinejad avait ainsi accusé le film de présenter un portrait biaisé des bienfaits et des acquis de la révolution islamique. Dans ce contexte, les autorités libanaises sont d'avis que certaines scènes du film pourraient soulever la colère des membres libanais du Hezbollah, ouvertement pro-iraniens et pro-syriens. Depuis des mois, le pays est déchiré par des affrontements entre l'opposition, pro-Hezbollah, et les forces du gouvernement, appuyées par les pays occidentaux. Le film, qui connaît une première distribution au Moyen-Orient ces jours-ci, a toutefois franchi sans coup férir la censure aux Émirats arabes unis.
http://www.ledevoir.com/2008/03/13/180195.html
Devoir Le
Édition du jeudi 13 mars 2008
Les autorités libanaises ont décidé de ne pas autoriser la diffusion du film d'animation Persepolis au Liban, de crainte que cette oeuvre n'exacerbe les tensions dans ce pays déjà divisé par la guerre.
Acclamé par la critique, couronné du prix du jury à Cannes et en nomination aux Oscars le mois dernier pour le meilleur film d'animation, le film Persepolis de Marjane Satrapi pose un regard critique sur l'oppression vécue par une jeune femme et sa famille sous le régime des mollahs pendant la révolution iranienne de 1979. Depuis sa sortie à Cannes, ce film s'est d'ailleurs attiré les foudres des officiels iraniens, qui ont accusé la France d'islamophobie. Le conseiller culturel du président Ahmadinejad avait ainsi accusé le film de présenter un portrait biaisé des bienfaits et des acquis de la révolution islamique. Dans ce contexte, les autorités libanaises sont d'avis que certaines scènes du film pourraient soulever la colère des membres libanais du Hezbollah, ouvertement pro-iraniens et pro-syriens. Depuis des mois, le pays est déchiré par des affrontements entre l'opposition, pro-Hezbollah, et les forces du gouvernement, appuyées par les pays occidentaux. Le film, qui connaît une première distribution au Moyen-Orient ces jours-ci, a toutefois franchi sans coup férir la censure aux Émirats arabes unis.
http://www.ledevoir.com/2008/03/13/180195.html