Dans son ensemble, la communauté internationale apporte son soutien au gouvernement pro-Abbas
LEMONDE.FR avec AFP et AP | 18.06.07 | 16h21 • Mis à jour le 18.06.07 | 16h51
Au lendemain de l'entrée en fonction du nouveau gouvernement d'urgence palestinien, la communauté internationale, les Etats-Unis en tête, a très majoritairement soutenu la démarche du président Mahmoud Abbas et de son premier ministre, Salam Fayyad, à l'exception notoire de l'Iran, qui a dénoncé, lundi 18 juin, un gouvernement "contraire à la démocratie".
Le président américain George W. Bush, qui s'est entretenu avec M. Abbas par téléphone lundi, l'a assuré de son soutien, selon Abu Rdeneh, porte-parole de la présidence palestinienne. "Le président Abbas a dit à M. Bush qu'il était temps de relancer les négociations politiques et redonner de l'espoir au peuple palestinien", a-t-il ajouté.
L'administration américaine serait également prête à lever le blocus économique et diplomatique, qu'elle a décrété depuis la victoire du Hamas aux élections législatives, en janvier 2006. Selon un haut responsable américain, cité anonymement par l'agence AP, la secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, devrait faire une annonce en ce sens au cours de la semaine. La Maison Blanche avait refusé de commenter cette éventualité, dimanche. Toutefois, l'ambassadeur américain à Jérusalem, Jacob Walles, avait déclaré samedi qu'il s'attendait à la levée prochaine de cet embargo.
Téhéran a, pour sa part, condamné le gouvernement d'urgence palestinien mis en place par Mahmoud Abbas, estimant qu'il "est contraire à la démocratie et accentue les tensions politiques en Palestine occupée". "Nous avons toujours conseillé aux groupes palestiniens de mener des discussions pour renforcer le gouvernement d'Ismaïl Haniyeh, car nous estimons que les actions qui affaiblissent ce gouvernement ne sont pas utiles", a poursuivi Mehdi Mostafavi, vice-ministre des affaires étrangères.
BRUXELLES SOUTIENT M. ABBAS "100 % POLITIQUEMENT ET FINANCIÈREMENT"
A l'occasion d'une réunion des ministres des affaires étrangères européens, l'Union européenne a, quant à elle, indiqué qu'elle soutiendrait à "100 % politiquement et financièrement" le gouvernement palestinien. Selon un diplomate européen, l'UE peut désormais se préparer à apporter "une assistance financière directe", ce qu'elle ne faisait plus depuis la victoire électorale du Hamas. Toutefois, cette aide directe ne devrait pas reprendre immédiatement, selon Benita Ferrero-Waldner, commissaire européenne aux relations extérieures.
Le chef de la diplomatie européenne, Javier Solana, a également ajouté que l'UE ne "peut pas laisser tomber la population palestinienne de Gaza", précisant que les 27 devaient également s'engager à apporter une importante aide humanitaire aux 1,5 million d'habitants de la bande de Gaza. Les ministres européens, qui devaient recevoir dans l'après-midi leur homologue israélienne, Tzipi Livni, entendent aussi presser Israël de soutenir le gouvernement de M. Fayyad et de lui reverser les taxes et droits de douane collectés en son nom et gelés depuis mars 2006.
Enfin, Moscou a fait savoir, lundi, qu'il demandait au nouveau gouvernement palestinien de dialoguer avec "toutes les forces palestiniennes, y compris le Hamas". "Moscou espère que le gouvernement d'urgence fera tout le nécessaire pour normaliser la situation, améliorer les conditions humanitaires dans les territoires palestiniens, et pour arrêter le conflit interpalestiniens", a déclare le ministère des affaires étrangères russe. La diplomatie russe a notamment souligné que le Hamas "n'a pas été d'accord avec la décision" du président palestinien Mahmoud Abbas de former le gouvernement d'urgence.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3218,36-925300@51-909163,0.html
LEMONDE.FR avec AFP et AP | 18.06.07 | 16h21 • Mis à jour le 18.06.07 | 16h51
Au lendemain de l'entrée en fonction du nouveau gouvernement d'urgence palestinien, la communauté internationale, les Etats-Unis en tête, a très majoritairement soutenu la démarche du président Mahmoud Abbas et de son premier ministre, Salam Fayyad, à l'exception notoire de l'Iran, qui a dénoncé, lundi 18 juin, un gouvernement "contraire à la démocratie".
Le président américain George W. Bush, qui s'est entretenu avec M. Abbas par téléphone lundi, l'a assuré de son soutien, selon Abu Rdeneh, porte-parole de la présidence palestinienne. "Le président Abbas a dit à M. Bush qu'il était temps de relancer les négociations politiques et redonner de l'espoir au peuple palestinien", a-t-il ajouté.
L'administration américaine serait également prête à lever le blocus économique et diplomatique, qu'elle a décrété depuis la victoire du Hamas aux élections législatives, en janvier 2006. Selon un haut responsable américain, cité anonymement par l'agence AP, la secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, devrait faire une annonce en ce sens au cours de la semaine. La Maison Blanche avait refusé de commenter cette éventualité, dimanche. Toutefois, l'ambassadeur américain à Jérusalem, Jacob Walles, avait déclaré samedi qu'il s'attendait à la levée prochaine de cet embargo.
Téhéran a, pour sa part, condamné le gouvernement d'urgence palestinien mis en place par Mahmoud Abbas, estimant qu'il "est contraire à la démocratie et accentue les tensions politiques en Palestine occupée". "Nous avons toujours conseillé aux groupes palestiniens de mener des discussions pour renforcer le gouvernement d'Ismaïl Haniyeh, car nous estimons que les actions qui affaiblissent ce gouvernement ne sont pas utiles", a poursuivi Mehdi Mostafavi, vice-ministre des affaires étrangères.
BRUXELLES SOUTIENT M. ABBAS "100 % POLITIQUEMENT ET FINANCIÈREMENT"
A l'occasion d'une réunion des ministres des affaires étrangères européens, l'Union européenne a, quant à elle, indiqué qu'elle soutiendrait à "100 % politiquement et financièrement" le gouvernement palestinien. Selon un diplomate européen, l'UE peut désormais se préparer à apporter "une assistance financière directe", ce qu'elle ne faisait plus depuis la victoire électorale du Hamas. Toutefois, cette aide directe ne devrait pas reprendre immédiatement, selon Benita Ferrero-Waldner, commissaire européenne aux relations extérieures.
Le chef de la diplomatie européenne, Javier Solana, a également ajouté que l'UE ne "peut pas laisser tomber la population palestinienne de Gaza", précisant que les 27 devaient également s'engager à apporter une importante aide humanitaire aux 1,5 million d'habitants de la bande de Gaza. Les ministres européens, qui devaient recevoir dans l'après-midi leur homologue israélienne, Tzipi Livni, entendent aussi presser Israël de soutenir le gouvernement de M. Fayyad et de lui reverser les taxes et droits de douane collectés en son nom et gelés depuis mars 2006.
Enfin, Moscou a fait savoir, lundi, qu'il demandait au nouveau gouvernement palestinien de dialoguer avec "toutes les forces palestiniennes, y compris le Hamas". "Moscou espère que le gouvernement d'urgence fera tout le nécessaire pour normaliser la situation, améliorer les conditions humanitaires dans les territoires palestiniens, et pour arrêter le conflit interpalestiniens", a déclare le ministère des affaires étrangères russe. La diplomatie russe a notamment souligné que le Hamas "n'a pas été d'accord avec la décision" du président palestinien Mahmoud Abbas de former le gouvernement d'urgence.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3218,36-925300@51-909163,0.html
