Kurdistan irakien
L'armée turque s'active
Les démentis se sont succédé, mercredi, après la diffusion d'informations faisant état d'une incursion de l'armée turque dans le Nord irakien à majorité kurde.
Le ministre turc Abdullah Gül a démenti toute incursion.
Selon un responsable militaire turc cité sous le couvert de l'anonymat par certaines agences, l'armée a mené une « opération limitée » contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), des rebelles séparatistes kurdes. La Turquie estime que 4000 membres du PKK sont retranchés dans des camps du nord de l'Irak, où ils se procureraient facilement des armes et des explosifs.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gül, a démenti toute opération militaire, tout en indiquant que des « préparatifs » étaient en cours. « Mais que personne n'oublie que nous sommes en guerre contre le terrorisme. Donc, nous sommes prêts à accomplir tout ce qui est nécessaire pour arracher la racine du terrorisme », a déclaré M. Gül.
Le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, a rappelé qu'environ 1300 soldats turcs étaient déployés au Kurdistan irakien, mais qu'ils n'avaient qu'un rôle de liaison avec les autorités régionales. « Il y a eu un accroissement de la présence turque, mais cela s'est produit sur leur propre territoire. Il n'y a eu aucun mouvement de l'autre côté de la frontière », a-t-il dit.
Un responsable militaire de la province irakienne de Dohouk, près de la frontière turque, le colonel Hussein Roshid, a indiqué qu'il y avait eu une brève incursion de l'armée turque. Une information démentie par les rebelles séparatistes kurdes du PKK. Le chef de sa branche militaire, Bahoz Erdal, a affirmé que l'armée turque ne diffusait cette information que pour tâter le terrain.
Aux États-Unis, le porte-parole du département d'État, Sean McCormack, a lui aussi démenti toute incursion turque, lors d'un point de presse. « Nous avons vérifié le long de la frontière et nous n'avons rien vu », a-t-il déclaré.
Même si le débat sur une éventuelle intervention militaire en Irak est de plus en plus intense, la Turquie continue de se dire prête au dialogue avec le PKK. Le mois dernier, un attentat à la bombe imputé aux rebelles a fait 6 morts et 121 blessés à Ankara.
Les activités du groupe séparatiste seraient en recrudescence dans le sud-est de la Turquie. Le PKK est considéré par la Turquie et une grande partie de la communauté internationale comme une organisation terroriste. Les rebelles se battent depuis 1984 pour l'indépendance du Sud-Est anatolien à majorité kurde, un conflit qui a fait plus de 37 000 morts.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2007/06/06/009-kurdistan-turquie.shtml
L'armée turque s'active
Les démentis se sont succédé, mercredi, après la diffusion d'informations faisant état d'une incursion de l'armée turque dans le Nord irakien à majorité kurde.
Le ministre turc Abdullah Gül a démenti toute incursion.
Selon un responsable militaire turc cité sous le couvert de l'anonymat par certaines agences, l'armée a mené une « opération limitée » contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), des rebelles séparatistes kurdes. La Turquie estime que 4000 membres du PKK sont retranchés dans des camps du nord de l'Irak, où ils se procureraient facilement des armes et des explosifs.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gül, a démenti toute opération militaire, tout en indiquant que des « préparatifs » étaient en cours. « Mais que personne n'oublie que nous sommes en guerre contre le terrorisme. Donc, nous sommes prêts à accomplir tout ce qui est nécessaire pour arracher la racine du terrorisme », a déclaré M. Gül.
Le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, a rappelé qu'environ 1300 soldats turcs étaient déployés au Kurdistan irakien, mais qu'ils n'avaient qu'un rôle de liaison avec les autorités régionales. « Il y a eu un accroissement de la présence turque, mais cela s'est produit sur leur propre territoire. Il n'y a eu aucun mouvement de l'autre côté de la frontière », a-t-il dit.
Un responsable militaire de la province irakienne de Dohouk, près de la frontière turque, le colonel Hussein Roshid, a indiqué qu'il y avait eu une brève incursion de l'armée turque. Une information démentie par les rebelles séparatistes kurdes du PKK. Le chef de sa branche militaire, Bahoz Erdal, a affirmé que l'armée turque ne diffusait cette information que pour tâter le terrain.
Aux États-Unis, le porte-parole du département d'État, Sean McCormack, a lui aussi démenti toute incursion turque, lors d'un point de presse. « Nous avons vérifié le long de la frontière et nous n'avons rien vu », a-t-il déclaré.
Même si le débat sur une éventuelle intervention militaire en Irak est de plus en plus intense, la Turquie continue de se dire prête au dialogue avec le PKK. Le mois dernier, un attentat à la bombe imputé aux rebelles a fait 6 morts et 121 blessés à Ankara.
Les activités du groupe séparatiste seraient en recrudescence dans le sud-est de la Turquie. Le PKK est considéré par la Turquie et une grande partie de la communauté internationale comme une organisation terroriste. Les rebelles se battent depuis 1984 pour l'indépendance du Sud-Est anatolien à majorité kurde, un conflit qui a fait plus de 37 000 morts.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2007/06/06/009-kurdistan-turquie.shtml
