Un traité serait bon pour l'immigration, selon Paris et Madrid
31/05/2007 - 19h24
MADRID (Reuters) - Nicolas Sarkozy et Jose Luis Rodriguez Zapatero ont insisté jeudi sur le fait qu'un traité sur les institutions européennes favoriserait la mise en uvre d'une politique d'immigration commune.
"L'un des objectifs pour lesquels ont doit conclure ce traité de base, c'est justement la politique d'immigration", a expliqué le président du gouvernement espagnol lors d'une conférence de presse commune avec le président français.
"S'il y a une politique d'immigration plus européenne, de décider par une majorité qualifiée de se doter de mécanismes opportuns, il n'y aura plus de différence entre nous", a-t-il ajouté.
Jose Luis Rodriguez Zapatero faisait allusion aux reproches formulés par Nicolas Sarkozy, qui avait accusé l'Espagne d'avoir alimenté l'afflux record d'émigrants africains aux Canaries en régularisant 600.000 sans-papiers en 2005.
Le président du gouvernement espagnol a estimé que ces "différences" étaient purement "conjoncturelles" et le chef de l'Etat français a insisté pour sa part sur la nécessité de se "tourner vers l'avenir."
"C'est quand même mieux d'avoir la même politique d'immigration, c'est ça qu'on essaie de faire. C'est la raison pour laquelle on souhaite la réforme des institutions, pour que la politique d'immigration ne soit plus conditionnée par l'unanimité mais par la majorité", a dit Nicolas Sarkozy.
"A partir de ce moment-là, on a dégagé des lignes d'accord, y compris sur ce dossier (...) On s'est parlé et je crois pouvoir dire qu'on s'est compris", a-t-il ajouté.
"Ce qu'il faut, c'est avoir des instruments communs, partagés, en matière d'immigration", a insisté Jose Luis Rodriguez Zapatero.
Il a cité notamment le principe de coopération en matière de développement et le fait de lier la légalité (sur un territoire) avec un emploi ou un poste de travail.
Dans une interview à paraître vendredi dans Le Figaro, Franco Frattini, vice-président de la Commission européenne chargé de la Justice et des Affaires intérieures, annonce que Frontex, l'agence européenne chargée du contrôle aux frontières, reprendra ses patrouilles fin juin en Méditerranée.
"Cela durera jusqu'à l'automne, avec un accent mis sur les Canaries. Un afflux de clandestins est attendu avec l'été", déclare-t-il en estimant que ses services, avec 115 bateaux et 25 hélicoptères mis à disposition par les Etats membres de l'UE, disposent désormais d'assez de matériel.
Franco Frattini souligne que l'objectif à long terme est de disposer en permanence de gardes-frontières européens. "Mais il y a de fortes réticences des Etats membres. Nous avons déjà des patrouilles communes. Essayons de les faire fonctionner au mieux".
Le vice-président de la Commission souhaite parallèlement encourager les canaux d'immigration légale en Europe.
"L'Europe doit être compétitive avec les Etats-Unis et le Canada qui attirent les travailleurs les plus qualifiés. La carte verte européenne que je propose permettra à ces étrangers, dont les qualifications seront contrôlées, de résider pendant cinq ans dans l'Union et de circuler sans visa", dit-il.
lien
31/05/2007 - 19h24
MADRID (Reuters) - Nicolas Sarkozy et Jose Luis Rodriguez Zapatero ont insisté jeudi sur le fait qu'un traité sur les institutions européennes favoriserait la mise en uvre d'une politique d'immigration commune.
"L'un des objectifs pour lesquels ont doit conclure ce traité de base, c'est justement la politique d'immigration", a expliqué le président du gouvernement espagnol lors d'une conférence de presse commune avec le président français.
"S'il y a une politique d'immigration plus européenne, de décider par une majorité qualifiée de se doter de mécanismes opportuns, il n'y aura plus de différence entre nous", a-t-il ajouté.
Jose Luis Rodriguez Zapatero faisait allusion aux reproches formulés par Nicolas Sarkozy, qui avait accusé l'Espagne d'avoir alimenté l'afflux record d'émigrants africains aux Canaries en régularisant 600.000 sans-papiers en 2005.
Le président du gouvernement espagnol a estimé que ces "différences" étaient purement "conjoncturelles" et le chef de l'Etat français a insisté pour sa part sur la nécessité de se "tourner vers l'avenir."
"C'est quand même mieux d'avoir la même politique d'immigration, c'est ça qu'on essaie de faire. C'est la raison pour laquelle on souhaite la réforme des institutions, pour que la politique d'immigration ne soit plus conditionnée par l'unanimité mais par la majorité", a dit Nicolas Sarkozy.
"A partir de ce moment-là, on a dégagé des lignes d'accord, y compris sur ce dossier (...) On s'est parlé et je crois pouvoir dire qu'on s'est compris", a-t-il ajouté.
"Ce qu'il faut, c'est avoir des instruments communs, partagés, en matière d'immigration", a insisté Jose Luis Rodriguez Zapatero.
Il a cité notamment le principe de coopération en matière de développement et le fait de lier la légalité (sur un territoire) avec un emploi ou un poste de travail.
Dans une interview à paraître vendredi dans Le Figaro, Franco Frattini, vice-président de la Commission européenne chargé de la Justice et des Affaires intérieures, annonce que Frontex, l'agence européenne chargée du contrôle aux frontières, reprendra ses patrouilles fin juin en Méditerranée.
"Cela durera jusqu'à l'automne, avec un accent mis sur les Canaries. Un afflux de clandestins est attendu avec l'été", déclare-t-il en estimant que ses services, avec 115 bateaux et 25 hélicoptères mis à disposition par les Etats membres de l'UE, disposent désormais d'assez de matériel.
Franco Frattini souligne que l'objectif à long terme est de disposer en permanence de gardes-frontières européens. "Mais il y a de fortes réticences des Etats membres. Nous avons déjà des patrouilles communes. Essayons de les faire fonctionner au mieux".
Le vice-président de la Commission souhaite parallèlement encourager les canaux d'immigration légale en Europe.
"L'Europe doit être compétitive avec les Etats-Unis et le Canada qui attirent les travailleurs les plus qualifiés. La carte verte européenne que je propose permettra à ces étrangers, dont les qualifications seront contrôlées, de résider pendant cinq ans dans l'Union et de circuler sans visa", dit-il.
lien