Les polluants automobiles favorisent l'asthme et les allergies des enfants
(4/5/2007)
La pollution atmosphérique automobile favorise nettement l'asthme et les allergies chez les enfants, selon une étude sur plusieurs milliers d'entre eux conduite dans des écoles primaires de six villes de France, publiée dans le numéro de juin de la revue Respiratory Medicine.
Il ressort que les enfants résidant depuis huit ans dans des zones avec des pollutions élevées, ont "trois fois plus d'eczéma, une fois et demi plus d'asthme et presque deux fois plus d'asthme à l'effort", a commenté Isabella Annesi-Maesano, responsable de cette recherche Inserm.
"L'étude montre un excès d'asthme et d'allergies chez les enfants dans des zones où le niveau de pollution avoisine les valeurs de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) considérées jusque là comme faibles et alors qu'on juge maintenant qu'elles s'accompagnent d'effets nocifs", ajoute l'épidémiologiste.
"On observe des effets nocifs à des valeurs voisines (12 microgrammes/m3) du seuil limite recommandé par l'OMS (10 microgrammes/m3) pour les particules fines (inférieures ou égales à 2,5 microns), liées notamment au diesel" remarque-t-elle.
L'étude ISAAC (volet français) sur 6 villes (Reims, Créteil, Strasbourg, Clermont Ferrand, Bordeaux, Marseille) a inclus 7.642 enfants âgés en moyenne de 10 ans (dont 5.338 plus finement étudiés) répartis dans 401 classes de 108 écoles.
Selon les relevés, les plus polluées dans l'étude étaient Strasbourg et Bordeaux et la moins polluée, Reims, indique-t-elle.
Le suivi des enfants s'est fait par questionnaire puis par un examen clinique approfondi avec des tests cutanés d'allergies et de course pour détecter un asthme à l'effort.
Deux polluants - le dioxyde d'azote (NO2) et les particules fines - à l'intérieur des locaux (salle de classe, cantine) et à l'extérieur (hall, préau) ont été mesurés.
Les particules fines peuvent rester en suspension dans l'air pendant des heures et même des jours. Plus leur taille est réduite, plus elles pénètrent profondément dans les poumons. Elles favorisent asthme et allergies respiratoires et augmentent leur intensité. Le NO2 irrite les poumons et favorise les infections respiratoires et a été mis en cause dans la survenue d'asthme.
Selon l'analyse des plus de 7.000 questionnaires, près d'un jeune sur 4 a souffert ou souffre de dermatite atopique, un sur cinq de rhinite allergique et un sur dix d'asthme. Pendant l'année précédant l'enquête, 8,1% ont eu de l'asthme. Pendant la période de l'étude, 10,6% des enfants ont eu un eczéma et 8,6% un asthme à l'effort.
http://www.menara.ma/Infos/includes/detail.asp?article_id=3729&lmodule=Femmes
(4/5/2007)
La pollution atmosphérique automobile favorise nettement l'asthme et les allergies chez les enfants, selon une étude sur plusieurs milliers d'entre eux conduite dans des écoles primaires de six villes de France, publiée dans le numéro de juin de la revue Respiratory Medicine.
Il ressort que les enfants résidant depuis huit ans dans des zones avec des pollutions élevées, ont "trois fois plus d'eczéma, une fois et demi plus d'asthme et presque deux fois plus d'asthme à l'effort", a commenté Isabella Annesi-Maesano, responsable de cette recherche Inserm.
"L'étude montre un excès d'asthme et d'allergies chez les enfants dans des zones où le niveau de pollution avoisine les valeurs de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) considérées jusque là comme faibles et alors qu'on juge maintenant qu'elles s'accompagnent d'effets nocifs", ajoute l'épidémiologiste.
"On observe des effets nocifs à des valeurs voisines (12 microgrammes/m3) du seuil limite recommandé par l'OMS (10 microgrammes/m3) pour les particules fines (inférieures ou égales à 2,5 microns), liées notamment au diesel" remarque-t-elle.
L'étude ISAAC (volet français) sur 6 villes (Reims, Créteil, Strasbourg, Clermont Ferrand, Bordeaux, Marseille) a inclus 7.642 enfants âgés en moyenne de 10 ans (dont 5.338 plus finement étudiés) répartis dans 401 classes de 108 écoles.
Selon les relevés, les plus polluées dans l'étude étaient Strasbourg et Bordeaux et la moins polluée, Reims, indique-t-elle.
Le suivi des enfants s'est fait par questionnaire puis par un examen clinique approfondi avec des tests cutanés d'allergies et de course pour détecter un asthme à l'effort.
Deux polluants - le dioxyde d'azote (NO2) et les particules fines - à l'intérieur des locaux (salle de classe, cantine) et à l'extérieur (hall, préau) ont été mesurés.
Les particules fines peuvent rester en suspension dans l'air pendant des heures et même des jours. Plus leur taille est réduite, plus elles pénètrent profondément dans les poumons. Elles favorisent asthme et allergies respiratoires et augmentent leur intensité. Le NO2 irrite les poumons et favorise les infections respiratoires et a été mis en cause dans la survenue d'asthme.
Selon l'analyse des plus de 7.000 questionnaires, près d'un jeune sur 4 a souffert ou souffre de dermatite atopique, un sur cinq de rhinite allergique et un sur dix d'asthme. Pendant l'année précédant l'enquête, 8,1% ont eu de l'asthme. Pendant la période de l'étude, 10,6% des enfants ont eu un eczéma et 8,6% un asthme à l'effort.
http://www.menara.ma/Infos/includes/detail.asp?article_id=3729&lmodule=Femmes