Washington se dit prêt à réformer leur système d’immigratio

Washington se dit prêt à réformer leur système d’immigration
publié le samedi 17 février 2007

Le secrétaire américainà la Sécuritéintérieure Michael Chertoff a déclaré vendredi à Mexico que les Etats-Unis procéderaient aux réformes de leur système d’immigration, et notamment une amnistie accordée aux immigrés sans papiers.

Les futures réformes doivent mettre l’accent sur la sécurité pour permettre aux citoyens américains de se sentir protégés, a indiqué M. Chertoff. Les réformes permettront aux Etats-Unis de se concentrer sur l’arrestation des criminels et des personnes "dangereuses" et " indésirables", selon M. Chertoff.

Les Etats-Unis ont besoin d’une réforme "juste et humaine", a souligné M. Chertoff devant la presse lors d’une visite dans le bureau américain du commerce à Mexico.
Il est possible que le Congrès américain approuve les réformes avant l’expiration du mandat de M. Bush en 2009, a fait savoir le ministre américain.

Les Etats-Unis n’ont pas pris de mesures supplémentaires contre le réseau terroriste Al-Qaïda pour faire face aux menaces du groupe armé islamique qui a promis de lancer une attaque contre le Mexique, le Canada et le Venezuela,principal fournisseur de pétrole des Etats-Unis, a dit M. Chertoff. Ces menaces démontrent que les Etats-Unis ne sont pas les seuls à être affectés par le terrorisme, a-t-il ajouté.

http://www.armees.com/Washington-se-dit-pret-a-reformer-leur-systeme-d-immigration,16816.html

Pour l'immigration mexicaine, l'affaire était déjà engagée : l'Amérique agricole a un besoin pathétique d'ouvriers, et ne vit que grâce à cette immigration.

Les régulariser est donc normal, et sans grand danger dans un pays où le chômage est limité à trois mois, et l'aide sociale uniquement alimentaire.

mardi 13 mars 2007, mis à jour à 07:44
George Bush espère une réforme de l'immigration d'ici août Reuters

George Bush a déclaré lundi espérer conclure une réforme de l'immigration d'ici le mois d'août tout en défendant sa politique de répression des clandestins, qui lui vaut de nombreuses critiques en Amérique latine.

Lors de sa visite au Guatemala, le chef de la Maison blanche s'est entretenu avec son homologue et allié conservateur Oscar Berger de ce sujet brûlant sur le sous-continent.

Bien que d'accord avec Bush sur de nombreux dossiers, Berger s'est lui aussi clairement exprimé contre la position du président américain sur l'immigration.

"Il arrive que des divergences d'opinion émergent, en ce qui concerne par exemple la question des immigrés et en particulier de ceux qui sont expulsés sans justification claire", a déclaré Berger, debout aux côtés de Bush.

Environ 18.000 immigrés clandestins du Guatemala ont été expulsés l'an dernier des Etats-Unis, ce qui représente une augmentation de 60% par rapport à 2005. La plupart ont été appréhendés peu après avoir franchi la frontière mais un quart étaient présents dans le pays depuis plus d'un an.

Un incident a particulièrement marqué les esprits en Amérique latine. A New Bedford, dans le Massachusetts, plusieurs dizaines de jeunes enfants se sont retrouvés bloqués dans des écoles avec leurs baby sitters après l'arrestation de leurs parents lors d'un raid des autorités fédérales contre un fabricant de produits en cuir soupçonné d'employer des immigrés clandestins. La plupart venaient du Guatemala et du Salvador.

"Les Etats-Unis appliqueront leurs lois", a répondu George Bush à propos de ces raids.

Il a toutefois souhaité l'adoption rapide, par le Congrès à majorité démocrate, de réformes plus "généreuses" envers les immigrés, y compris un programme de régularisation provisoire. "Comme je l'ai dit au président, il me semble que ce sera fait d'ici août. Je l'espère", a-t-il dit.

Le chef de la Maison blanche n'avait pas réussi à faire adopter cette réforme l'an dernier par les élus du Capitole, alors majoritairement républicains.

UN MUR "ABSURDE"

Après le Guatemala, Bush se rend au Mexique pour la dernière étape de sa tournée dans cinq pays latino-américains. Il s'entretiendra mardi avec le président Felipe Calderon.

Avant son arrivée, le milliardaire mexicain Carlos Slim, troisième fortune mondiale avec 49 milliards de dollars selon le magazine Forbes, s'est lui aussi penché sur le dossier de l'immigration.

Qualifiant d'"absurde" la construction d'un mur à la frontière entre les deux pays, il a prôné "une immigration légale, des accords sur l'immigration mais pas seulement pour les gens hautement qualifiés".

Slim, qui a bâti sa fortune dans les télécommunications, la distribution et l'industrie, a estimé que les Etats-Unis devaient investir davantage en Amérique latine et transférer une bonne partie de leur industrie vers ses pays.

L'homme d'affaires a notamment prôné la construction par des entreprises américaines de grands hôpitaux sur la partie mexicaine de la frontière de 2.000 kilomètres.

"Cela réduirait les frais de santé aux Etats-Unis" grâce aux salaires moins élevés des employés de la construction et de la santé au Mexique, a-t-il expliqué au cours d'une conférence de quatre heures.

http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=39431&0732

"Il arrive que des divergences d'opinion émergent, en ce qui concerne par exemple la question des immigrés et en particulier de ceux qui sont expulsés sans justification claire", a déclaré Berger, debout aux côtés de Bush.

Pour entrer aux USA, il faut passeport, un visa (souvent) et pour travailler, une "green card". Les raisons des expulsions sont donc on ne peut plus claires ...

Il a toutefois souhaité l'adoption rapide, par le Congrès à majorité démocrate, de réformes plus "généreuses" envers les immigrés, y compris un programme de régularisation provisoire. "Comme je l'ai dit au président, il me semble que ce sera fait d'ici août. Je l'espère", a-t-il dit.

En fait, ce sont les immigrés sud américains qui sont indispensables à l'agriculture qui seront régularisés à titre provisoire.

Le chef de la Maison blanche n'avait pas réussi à faire adopter cette réforme l'an dernier par les élus du Capitole, alors majoritairement républicains.

Les démocrates ne sont pas plus convaincus : on s'oriente donc vers un statut de travailleurs temporaires.

Qualifiant d'"absurde" la construction d'un mur à la frontière entre les deux pays, il a prôné "une immigration légale, des accords sur l'immigration mais pas seulement pour les gens hautement qualifiés".

L'immigration légale existe, et sera étendue à des ouvriers agricoles et autres. Mais jamais les USA n'ouvriront leurs portes à n'importe qui, sans emploi.

Slim, qui a bâti sa fortune dans les télécommunications, la distribution et l'industrie, a estimé que les Etats-Unis devaient investir davantage en Amérique latine et transférer une bonne partie de leur industrie vers ses pays.

C'est son droit, mais un peu creux. En fait, des milliers de travailleurs, mexicains et autres, travaillent dans de grosses usines locales financées par l'industrie US, qui achète toute leur production. Les investissements sont très importants et apportent un grand volume de devises. Mais il est difficile d'aller plus loin, en raison de l'instabilité politique de ces pays.

L'homme d'affaires a notamment prôné la construction par des entreprises américaines de grands hôpitaux sur la partie mexicaine de la frontière de 2.000 kilomètres.

un peu fantaisiste ! En général, on construit les hopitaux là où il y a une forte concentration d'habitants !
En outre, la région frontalière est entièrement aux mains de mafias : à tire indicatif, un de mes amis, pilote de ligne aux USA, se rend de l'autre côté de la frontière plusieurs fois par semaine pour embarquer des produits finis à destination des USA. Il arrive qu'il doive attendre quelques jours sur place. Il lui est interdit de laisser son avion sur un aérodrome mexicain, et de loger lui-même de ce côté, tant les kidnappings et les vols sont monnaie courrante. L'avion et son équipage attendent donc de l'autre côté de la frontière, aux USA.
L'idée d'hopitaux dans cette zone me semble donc assez tocarde.

"Cela réduirait les frais de santé aux Etats-Unis" grâce aux salaires moins élevés des employés de la construction et de la santé au Mexique, a-t-il expliqué au cours d'une conférence de quatre heures.

Le Mexique réclame un assouplissement à Bush sur l'immigration
Reuters

Le Mexique a insisté une nouvelle fois mercredi auprès du président américain George Bush, qui achevait sa tournée en Amérique latine, pour qu'il assouplisse les lois sur l'immigration, objet de discorde entre les deux voisins.

Le président mexicain Felipe Calderon a souhaité que Bush persuade le Congrès d'adopter une loi qui "reconnaîtra les droits" de millions d'immigrés clandestins aux Etats-Unis.

Plus de la moitié des quelque 12 millions de clandestins aux Etats-Unis sont Mexicains.

"Ce sont des gens qui travaillent et qui respectent ce pays, des gens qui paient des impôts, qui probablement cultivent les légumes que vous mangez, des gens qui sont serveurs dans les restaurants", a-t-il déclaré à l'issue de deux jours d'entretiens à Merida, dans le sud-est du pays.

Pendant sa tournée, qui l'a emmené dans cinq pays, Bush a essayé de redorer son blason dans la région, où la guerre en Irak et la politique américaine en matière de commerce et d'immigration sont très impopulaires.

Le président vénézuélien Hugo Chavez, marqué à gauche et ennemi proclamé de Bush dans la région, a critiqué ce dernier pendant toute sa tournée. Bush a résolument refusé mercredi de répondre à cette rhétorique anti-américaine, mais Calderon a fait savoir quant à lui qu'il était prêt à collaborer avec d'autres dirigeants latino-américains.

"Le Mexique respecte les opinions des autres dirigeants", a déclaré ce conservateur qui a lui-même été en conflit avec Chavez depuis qu'il est arrivé au pouvoir, en décembre.

MANIFESTATIONS

Les entretiens entre Bush et Calderon ont été dominés par l'immigration, le commerce et la lutte contre le trafic de stupéfiants, dont beaucoup transitent par le Mexique avant d'être importés clandestinement aux Etats-Unis.

Calderon, qui à l'origine s'annonçait comme un possible allié de Bush, a demandé avec insistance à Washington qu'il réforme les lois sur l'immigration et qu'il fasse davantage pour réduire la demande intérieure pour les stupéfiants.

Bush a promis de tenter de convaincre les républicains de soutenir une réforme qui comprendrait notamment l'instauration d'un programme délivrant des permis de séjour temporaires pour les travailleurs immigrés. Il a prévenu toutefois que le Congrès américain n'approuverait pas une amnistie pour les clandestins.

"La citoyenneté ne sera pas accordée de manière automatique. Cela ne marchera pas. La population des Etats-Unis n'y est pas favorable, et moi non plus. Cela ne marchera pas non plus d'expulser les gens des Etats-Unis. Ce n'est pas pratique. Ce n'est pas réaliste. Certains peuvent en parler, mais ce sont des paroles creuses", a-t-il dit.

Calderon a dit avoir des proches travaillant aux Etats-Unis. Selon lui, leur situation était symptomatique du besoin de réformer les lois sur l'immigration et d'investir au Mexique pour y créer des emplois.

"Nous voulons qu'ils reviennent, nous voulons qu'ils trouvent des emplois au Mexique, ils nous manquent", a-t-il dit, sans préciser, comme le lui demandait un journaliste, si ses proches séjournent légalement aux Etats-Unis.

Calderon a succédé en décembre à Vicente Fox, qui n'a pas réussi à conclure un accord avec Bush sur le dossier sensible de l'immigration.

Pendant sa tournée, Bush a été confronté à des manifestations hostiles. Chavez, lancé dans une "contre-tournée", lui a lancé un "Gringo go home" ("Rentre chez toi, gringo") et des gens sont descendus dans les rues à plusieurs étapes.

Mercredi encore, plusieurs dizaines de personnes ont marché dans le centre de Merida aux cris de "Bush assassin" et "Stop à la guerre".

http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=39597&2108