Infirmières bulgares : à nouveau la mort
Accusées d'avoir délibérement inoculé le virus du sida à des enfants libyens, elles vont faire appel.
Philippe Douste Blazy s'est dit "choqué" par cette condamnation et a lancé un appel "à la clémence" à la justice libyenne.
- le 19/12/2006 - 13h04
Le verdict est tombé mardi matin dans le procès des infirmières bulgares jugées en Libye pour avoir délibérement inoculé le virus du sida à des enfants libyens. Les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien ont été condamnés à mort par la justice libyenne. L'un des avocats de la défense a indiqué qu'ils allaient faire appel de cette condamnation. Dans la salle du tribunal à Tripoli, les accusés ont éclaté en sanglots à l'énoncé du verdict et sont sortis de la salle à l'issue d'une brève audience. A l'extérieur, les familles d'enfants malades ou morts du sida ont accueilli le verdict en dansant et chantant.
Ce verdict était très attendu au sein de la communauté internationale, notamment l'Union européenne qui réclame la libération des accusés qu'elle considère innocents. Les six accusés, incarcérés depuis sept ans, avaient été condamnés à mort en mai 2004 mais la Cour suprême libyenne avait ordonné un nouveau procès qui a débuté en mai 2006. La peine capitale avait été requise pour tous les accusés lors de la dernière audience le 4 novembre.
Réactions internationales
Peu après l'annonce du verdict, le commissaire européen à la Justice Franco Frattini a appelé Tripoli à revenir sur sa décision, estimant qu'elle représenterait "un obstacle à la coopération avec l'UE". "Je suis choqué par cette décision, c'est une grosse déception", a-t-il déclaré à la sortie d'une audition au Parlement européen à Bruxelles. "J'espère beaucoup que les autorités libyennes vont revenir sur cette décision", qui constitue "un geste dangereux" et "un obstacle à la coopération avec l'UE", a-t-il ajouté, en rappelant que la Bulgarie serait membre de l'Union à partir du 1er janvier.
De son côté, la Bulgarie s' est dite "profondément convaincue que des peines pareilles ne peuvent et ne doivent pas être exécutées. Nous adressons un appel pressant à la Libye pour qu'elle ne (le) permette pas", a déclaré le président du Parlement bulgare Gueorgui Pirinski. Le président et le Premier ministre bulgares, "profondément indignés", ont eux "rejeté catégoriquement" cette condamnation à mort, dans une déclaration commune.
"Tout le procès a été vicié"
Les deux dirigeants bulgares ont pressé "la communauté internationale de condamner de façon catégorique" la décision du tribunal de Tripoli mardi et d'insister auprès des autorités libyennes pour une libération des infirmières. "Tout le procès a été vicié", a déclaré le président Guéorgui Parvanov. "Nous appelons les autorités libyennes à intervenir immédiatement et au nom de la justice pour un réexamen immédiat de ce verdict absurde et la libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien", ont souligné les deux dirigeants socialistes bulgares.
Le ministre des Affaires étrangères Ivaïlo Kalfine qui doit rencontrer mardi aux Etats-Unis la secrétaire d'Etat américain Condoleezza Rice a qualifié la décision du tribunal de "profondément décevante". Philippe Douste Blazy s'est dit "choqué" par cette condamnation et a lancé un appel "à la clémence" à la justice libyenne.
http://tf1.lci.fr/infos/monde/afrique/0,,3371618,00-infirmieres-bulgares-nouveau-mort-.html
Accusées d'avoir délibérement inoculé le virus du sida à des enfants libyens, elles vont faire appel.
Philippe Douste Blazy s'est dit "choqué" par cette condamnation et a lancé un appel "à la clémence" à la justice libyenne.
- le 19/12/2006 - 13h04
Le verdict est tombé mardi matin dans le procès des infirmières bulgares jugées en Libye pour avoir délibérement inoculé le virus du sida à des enfants libyens. Les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien ont été condamnés à mort par la justice libyenne. L'un des avocats de la défense a indiqué qu'ils allaient faire appel de cette condamnation. Dans la salle du tribunal à Tripoli, les accusés ont éclaté en sanglots à l'énoncé du verdict et sont sortis de la salle à l'issue d'une brève audience. A l'extérieur, les familles d'enfants malades ou morts du sida ont accueilli le verdict en dansant et chantant.
Ce verdict était très attendu au sein de la communauté internationale, notamment l'Union européenne qui réclame la libération des accusés qu'elle considère innocents. Les six accusés, incarcérés depuis sept ans, avaient été condamnés à mort en mai 2004 mais la Cour suprême libyenne avait ordonné un nouveau procès qui a débuté en mai 2006. La peine capitale avait été requise pour tous les accusés lors de la dernière audience le 4 novembre.
Réactions internationales
Peu après l'annonce du verdict, le commissaire européen à la Justice Franco Frattini a appelé Tripoli à revenir sur sa décision, estimant qu'elle représenterait "un obstacle à la coopération avec l'UE". "Je suis choqué par cette décision, c'est une grosse déception", a-t-il déclaré à la sortie d'une audition au Parlement européen à Bruxelles. "J'espère beaucoup que les autorités libyennes vont revenir sur cette décision", qui constitue "un geste dangereux" et "un obstacle à la coopération avec l'UE", a-t-il ajouté, en rappelant que la Bulgarie serait membre de l'Union à partir du 1er janvier.
De son côté, la Bulgarie s' est dite "profondément convaincue que des peines pareilles ne peuvent et ne doivent pas être exécutées. Nous adressons un appel pressant à la Libye pour qu'elle ne (le) permette pas", a déclaré le président du Parlement bulgare Gueorgui Pirinski. Le président et le Premier ministre bulgares, "profondément indignés", ont eux "rejeté catégoriquement" cette condamnation à mort, dans une déclaration commune.
"Tout le procès a été vicié"
Les deux dirigeants bulgares ont pressé "la communauté internationale de condamner de façon catégorique" la décision du tribunal de Tripoli mardi et d'insister auprès des autorités libyennes pour une libération des infirmières. "Tout le procès a été vicié", a déclaré le président Guéorgui Parvanov. "Nous appelons les autorités libyennes à intervenir immédiatement et au nom de la justice pour un réexamen immédiat de ce verdict absurde et la libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien", ont souligné les deux dirigeants socialistes bulgares.
Le ministre des Affaires étrangères Ivaïlo Kalfine qui doit rencontrer mardi aux Etats-Unis la secrétaire d'Etat américain Condoleezza Rice a qualifié la décision du tribunal de "profondément décevante". Philippe Douste Blazy s'est dit "choqué" par cette condamnation et a lancé un appel "à la clémence" à la justice libyenne.
http://tf1.lci.fr/infos/monde/afrique/0,,3371618,00-infirmieres-bulgares-nouveau-mort-.html