Un fax révélateur

Un fax révélateur
Charles Michel a le souvenir d'avoir rencontré beaucoup de difficultés lorsqu'il est arrivé au département des Affaires intérieures de la Région wallonne pour obtenir certaines informations, notamment de la part de la directrice générale des pouvoirs locaux, Annie Van Boterdal.

M. Michel a ainsi évoqué tant à RTL-TVi qu'à la RTBF un fax que M. Van Boterdal lui avait envoyé par erreur alors qu'il était adressé à Jean-Claude Van Cauwenberghe et dans lequel elle demandait des instructions à celui qui était alors ministre-président de la Région wallonne.

M. Michel lui demandait en effet des documents pour réparer une réunion avec les autorités de la ville de Charleroi. Mme Van Boterdal y disait notamment attendre les instructions du parti (du PS, donc - ndlr).

Ce genre de fax montre la difficulté d'exercer correctement la tutelle sur les communes, dit Charles Michel. Il rappelle en outre qu'il a engagé à l'époque une procédure disciplinaire contre Mme Van Boterdal mais que celle-ci n'a pas abouti.

Van Cau qualifie le fax de Ch. Michel de "feu avec de vieux papiers"
Jean-Claude Van Cauwenberghe, l'ancien ministre-président de la Région wallonne, parle d'un "feu allumé avec de vieux papiers" vendredi, en réagissant à l'annonce faite par Charles Michel jeudi soir.

Le porte-parole du MR et ancien ministre des Affaires intérieures wallonnes avait évoqué un fax qui lui était parvenu par erreur en 2001, alors qu'il était adressé à Jean-Claude Van Cauwenberghe. Dans ce fax, la directrice générale des pouvoirs locaux disait notamment attendre les instructions du parti socialiste. Charles Michel lui avait demandé des informations à propos d'une réunion avec la ville de Charleroi.

Interrogé vendredi, Jean-Claude Van Cauwenberghe a estimé qu'en évoquant cette affaire, Charles Michel voulait "rallumer un feu avec de vieux papiers". "Je me souviens que l'affaire avait été évoquée au sein du gouvernement, dit Jean-Claude Van Cauwenberghe, et qu'une procédure avait été entamée contre Mme Van Boterdael, parce qu'elle s'était directement adressée au ministre-président plutôt qu'à son ministre de tutelle Charles Michel, mais je suis incapable de dire comment cette procédure a abouti. Pour le reste, je refuse de polémiquer".