Alors que tous les pays émergents, même et surtout ceux qui produisent du pétrole, s'équipent en nucléaire, nos pays ont développé une culture baba-cool totalement irresponsable.
L'article ci-dessous en donne quelques éléments.
Mais il ne fait pas allusion à d'autres effets pervers : notre dépendance totale de pays exportateurs de pétrole ou de gaz, qui nous tiennent à leur merçi, et l'effet ruineux de ces importations sur notre balance des paiements. Ce qui, à terme, fait monter nos prix, diminuer notre compétitivité, et donc perdre des emplois.
Le système "sortie du nucléaire" est donc totalement contre-productif en terme de respect de Kyoto. Mieux vaudrait investir les milliards que nous coûte cette politique idéologique et absurde dans l'isolation des bâtiments, et la mobilité, comme de subsides accrus à la filtration des émanations industrielles.
L'Allemagne, qui a drastiquement réduit son nucléaire, n'est pas seulement devenu de pays de l'énergie ultra chère, mais se repose aussi sur ses voisins : il y a deux ou trois ans, un accident à un cable de haute tension faisait littéralement sauter le réseau, faute de puissance supplémentaire et, par effet d'interconnection en cascade, privait toute une zone européenne, de la Baltique à l'Italie, de courant ! Souvenons-nous que c'est uniquement grâce au nucléaire français, qui a opéré une montée en puissance, que le courant a pu être rétabli progressivement.
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Ce que la sortie du nucléaire coûte
En Belgique, la problématique du nucléaire est considérée sous l'angle idéologique au lieu de se baser sur des critères objectifs (Kyoto et les gaz à effet de serre, dépendance énergétique de pays instables) et des statistiques de production. L'électricité d'origine nucléaire représente 55% du total, alors que les éoliennes ne contribuent qu'à hauteur de 1,5% de la production d'électricité, sans parler des sommes fabuleuses consenties en subsides (300 millions d'euros par an estimés à partir de 2010). Même en doublant cette production, plus de 50% des besoins en électricité ne seront plus couverts si l'on arrête les centrales nucléaires. D'autre part, pour la production d'un kWh d'électricité d'origine nucléaire, il n'y a que 6 grammes de CO2 rejeté, contre 883 grammes pour le gaz et 891 grammes pour le fuel.
Avec l'accroissement de la consommation, la pénurie en électricité devrait se produire très rapidement. La seule alternative à moyen terme (5 ans) restera le pétrole ou le gaz dont les perspectives de prix sont à la hausse jusqu'à 60%. La proportion de nucléaire dans la production d'électricité est de 79% en France, 55% en Belgique et 26% en Allemagne. Le coût de l'électricité pour un ménage moyen s'établit, d'après l'Observatoire de l'énergie (chiffres au 1er janvier 2007) à 424 EUR en France, 553 EUR dans notre pays et 682 EUR en Allemagne. Avec ces chiffres, vous pouvez extrapoler ce que vous coûtera la sortie complète du nucléaire, soit 268 € par an, en supposant un prix du gaz constant! Ainsi, un pays qui a renoncé partiellement au nucléaire, l'Allemagne, facture son électricité 55% plus cher que la France où le nucléaire est important. Pourrions nous faire mieux?
Nous ne devons pas renoncer à notre savoir-faire en la matière. Les unités de production d'électricité nucléaires installées doivent être entretenues pour prolonger leur vie jusqu'à ce que des alternatives durables, et rentables, soient opérationnelles. r Jean-Pierre Hellin-Robert, Ath (l'Echo)
L'article ci-dessous en donne quelques éléments.
Mais il ne fait pas allusion à d'autres effets pervers : notre dépendance totale de pays exportateurs de pétrole ou de gaz, qui nous tiennent à leur merçi, et l'effet ruineux de ces importations sur notre balance des paiements. Ce qui, à terme, fait monter nos prix, diminuer notre compétitivité, et donc perdre des emplois.
Le système "sortie du nucléaire" est donc totalement contre-productif en terme de respect de Kyoto. Mieux vaudrait investir les milliards que nous coûte cette politique idéologique et absurde dans l'isolation des bâtiments, et la mobilité, comme de subsides accrus à la filtration des émanations industrielles.
L'Allemagne, qui a drastiquement réduit son nucléaire, n'est pas seulement devenu de pays de l'énergie ultra chère, mais se repose aussi sur ses voisins : il y a deux ou trois ans, un accident à un cable de haute tension faisait littéralement sauter le réseau, faute de puissance supplémentaire et, par effet d'interconnection en cascade, privait toute une zone européenne, de la Baltique à l'Italie, de courant ! Souvenons-nous que c'est uniquement grâce au nucléaire français, qui a opéré une montée en puissance, que le courant a pu être rétabli progressivement.
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Ce que la sortie du nucléaire coûte
En Belgique, la problématique du nucléaire est considérée sous l'angle idéologique au lieu de se baser sur des critères objectifs (Kyoto et les gaz à effet de serre, dépendance énergétique de pays instables) et des statistiques de production. L'électricité d'origine nucléaire représente 55% du total, alors que les éoliennes ne contribuent qu'à hauteur de 1,5% de la production d'électricité, sans parler des sommes fabuleuses consenties en subsides (300 millions d'euros par an estimés à partir de 2010). Même en doublant cette production, plus de 50% des besoins en électricité ne seront plus couverts si l'on arrête les centrales nucléaires. D'autre part, pour la production d'un kWh d'électricité d'origine nucléaire, il n'y a que 6 grammes de CO2 rejeté, contre 883 grammes pour le gaz et 891 grammes pour le fuel.
Avec l'accroissement de la consommation, la pénurie en électricité devrait se produire très rapidement. La seule alternative à moyen terme (5 ans) restera le pétrole ou le gaz dont les perspectives de prix sont à la hausse jusqu'à 60%. La proportion de nucléaire dans la production d'électricité est de 79% en France, 55% en Belgique et 26% en Allemagne. Le coût de l'électricité pour un ménage moyen s'établit, d'après l'Observatoire de l'énergie (chiffres au 1er janvier 2007) à 424 EUR en France, 553 EUR dans notre pays et 682 EUR en Allemagne. Avec ces chiffres, vous pouvez extrapoler ce que vous coûtera la sortie complète du nucléaire, soit 268 € par an, en supposant un prix du gaz constant! Ainsi, un pays qui a renoncé partiellement au nucléaire, l'Allemagne, facture son électricité 55% plus cher que la France où le nucléaire est important. Pourrions nous faire mieux?
Nous ne devons pas renoncer à notre savoir-faire en la matière. Les unités de production d'électricité nucléaires installées doivent être entretenues pour prolonger leur vie jusqu'à ce que des alternatives durables, et rentables, soient opérationnelles. r Jean-Pierre Hellin-Robert, Ath (l'Echo)
