Le problème est plus complexe que tu ne le crois.
a la fondation de la Belgique, et bien avant d'ailleurs, la langue officielle était, sur tout le territoire, le français.
A côté, il y avait une foule de petits patois, wallons ou flamands, comme tu peux trouver, par exemple, le picard en France.
La bagarre linguistique s'est donc produite en Flandre, où c'était une lutte sociale de gens sans instruction contre ceux qui en avaient, et les premiers étant plusnombreux, ils ont fait adopter le flamand avant même que la langue n'existe : elle a été fabriquée de toutes pièces. Mais le patois est resté dominant, et j'ai vu souvent des gens de Hasselt incapables de comprendre le flamand des gens d'Ostende.
A partir de là, le flamand qui apprenait le français accédait à une grande langue internationale ; le francophone qui apprenait le flamand n'avait qu'un petit avantage très local. Bref, comme l'anglais dans le monde, le français s'est toujours montré séduisant, et n'a cessé de gagner du terrain, malgré les fortunes dépensées par les flamands pour flamandiser.
Vient alors le problème de la frontière linguisitique. Les flamands, malgré leur petit 12 % à Bruxelles, voulaient que la ville soit bilingue. Mais aussi que la région bruxelloise se limite à 19 communes, ce qui est idiot : toutes les grandes villes du monde ont un "interland" de près de 100 km !
Comme déjà les francophones étaient majoritaires autour de Bruxelles, on a coupé la poire en deux : certaines communes seraient flamandes, mais leurs habitants auraient la facilité de pouvoir s'exprimer en français, d'avoir des écoles francophones, etc. L'accord a été coulé en Loi, et je pense même dans la Constitutiion. Tout devait donc être réglé.
C'était mal connaître l'esprit conquérant de certais flamands, qui ne cessent leurs mesures vexatoires contre les francophones de la périphérie, qui pourtant travaillent généralement à Bruxelles, mais ramènent leurs énormes impôts à la Flandre ! Les 12 à 15 % de flamandes de ces communes veulent "purifier ethniquement" 85 % et plus de leurs habitants ! Ou les flamandiser de force !
Or, le nombre de ces francophones qui émargent au chômage ou à l'aide publique est quasi nul, et aucun ne cherche d'emploi en Flandre. C'est la différence essentielle avec les immigrés, qui interdit toute comparaison.
Peut-on sérieusement considérer comme "flamande" une Commune dont le Bourgmestre et TOUS les Echevins sont francophones ?
Evidemment non !
Dernier élé&ment : la vie entre flamands et francophones dans ces communes est tout à fait paisible et conviviale : les "protestataires" sont des mecs qui viennent en autocar de régions flamandes souvent bien lointaines, pour jouuer les milices fascistes. Et un sondage dans l'ensemble de la Flandre indique que les gens se fichent éperduement de BHV, et ne considèrent pas que ce soit une priorité.
