Certains fumeurs, dont hélas je suis, trouvent les mesures prises par les gouvernements plus que contraignantes. Lisez plutôt ceci.
Le tabac, une herbe diabolique.
Dès les premières années du XVIème siècle, Rodrigo de Jerez fut arrêté par l'Inquisition et condamné à 10 ans de prison pour sorcellerie pour avoir fumé en public.
Au Mexique, le tabac fut interdit dès 1575 dans les églises.
En 1589, on défendait au clergé de fumer avant la messe, aux laïcs avant la communion.
Mourad IV, en Turquie, ordonna en 1633 la démolition des cafés où les Turcs se réunissaient pour fumer et les marchands de tabac eurent les mains et les pieds coupés. Les récidivistes étaient punis de mort.
En Perse, le Shah Abbas 1er oscilla entre la tolérance et la cruauté.
En Russie, par un ukase de 1634, le Grand Duc et le Patriarche interdirent la vente et l'usage du tabac. Ceux qui n'obéissaient pas étaient fouettés ou avaient le nez coupé. En 1635, un tribunal spécial fut même institué pour les fumeurs.
En Chine, on les décapita (1637-1638)
Au Japon, les fumeurs furent condamnés à l'esclavage de 1612 à 1651.
En Inde, l'Empereur mogol Jahangi ordonna en 1617 de leur couper les lèvres.
L'Eglise catholique, prudente, à la suite des plaintes du Diocèse de Séville, se décida à prendre position par la Bulle d'Urbain VIII, mais s'en tint à interdire le tabac dans ce diocèse.
Les autorités espagnoles, quant à elles, firent emmurer, paraît-il, cinq moines pour avoir fumé des cigares la nuit.
Bossuet, dans une ordonnance synodale de 1698 déclarait: "Nous défendons à tous ecclésiastiques de faire usage du tabac en poudre, en tout cas dans les églises, pour exterminer cette indécence de la Maison de Dieu"
Plus sévères furent les protestants en Suisse
En 1661, le Sénat de Berne publiait un décalogue où l'on présentait l'acte de fumer comme un crime digne du châtiment divin.
En 1675, un tribunal, la Chambre du Tabac, était chargé de distribuer aux fumeurs obstinés, amendes, peines de prison et séjour au pilori.
La médecine, quant à elle, après avoir tenu le tabac pour responsable de tous les bienfaits, le cloue aussi au pilori.
De 1830à 1890, la littérature anti-tabagique fleurit, l'unanimité se faisant sur ses dangers moraux. Il fallait préserver la santé du corps social. Ainsi, le tabac est rendu responsable du laxisme de l'ouvrier, de l'abrutissement, du suicide, de la criminalité, de la folie, des perversions sexuelles, etc…
C'est un bouc émissaire idéal.
L'inquiétude "eugéniste", la prudence médicale et le refus moral du plaisir s'entremêlent étroitement …
Source : Musée du tabac de Bergerac. (La Dordogne était un gros producteur de tabac)[u]
Le tabac, une herbe diabolique.
Dès les premières années du XVIème siècle, Rodrigo de Jerez fut arrêté par l'Inquisition et condamné à 10 ans de prison pour sorcellerie pour avoir fumé en public.
Au Mexique, le tabac fut interdit dès 1575 dans les églises.
En 1589, on défendait au clergé de fumer avant la messe, aux laïcs avant la communion.
Mourad IV, en Turquie, ordonna en 1633 la démolition des cafés où les Turcs se réunissaient pour fumer et les marchands de tabac eurent les mains et les pieds coupés. Les récidivistes étaient punis de mort.
En Perse, le Shah Abbas 1er oscilla entre la tolérance et la cruauté.
En Russie, par un ukase de 1634, le Grand Duc et le Patriarche interdirent la vente et l'usage du tabac. Ceux qui n'obéissaient pas étaient fouettés ou avaient le nez coupé. En 1635, un tribunal spécial fut même institué pour les fumeurs.
En Chine, on les décapita (1637-1638)
Au Japon, les fumeurs furent condamnés à l'esclavage de 1612 à 1651.
En Inde, l'Empereur mogol Jahangi ordonna en 1617 de leur couper les lèvres.
L'Eglise catholique, prudente, à la suite des plaintes du Diocèse de Séville, se décida à prendre position par la Bulle d'Urbain VIII, mais s'en tint à interdire le tabac dans ce diocèse.
Les autorités espagnoles, quant à elles, firent emmurer, paraît-il, cinq moines pour avoir fumé des cigares la nuit.
Bossuet, dans une ordonnance synodale de 1698 déclarait: "Nous défendons à tous ecclésiastiques de faire usage du tabac en poudre, en tout cas dans les églises, pour exterminer cette indécence de la Maison de Dieu"
Plus sévères furent les protestants en Suisse
En 1661, le Sénat de Berne publiait un décalogue où l'on présentait l'acte de fumer comme un crime digne du châtiment divin.
En 1675, un tribunal, la Chambre du Tabac, était chargé de distribuer aux fumeurs obstinés, amendes, peines de prison et séjour au pilori.
La médecine, quant à elle, après avoir tenu le tabac pour responsable de tous les bienfaits, le cloue aussi au pilori.
De 1830à 1890, la littérature anti-tabagique fleurit, l'unanimité se faisant sur ses dangers moraux. Il fallait préserver la santé du corps social. Ainsi, le tabac est rendu responsable du laxisme de l'ouvrier, de l'abrutissement, du suicide, de la criminalité, de la folie, des perversions sexuelles, etc…
C'est un bouc émissaire idéal.
L'inquiétude "eugéniste", la prudence médicale et le refus moral du plaisir s'entremêlent étroitement …
Source : Musée du tabac de Bergerac. (La Dordogne était un gros producteur de tabac)[u]